SYNTHESE DE L ETUDE SUR L INTERNA
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UGPMI UTICANOTE DE SYNTHESE DE L’ETUDE SUR : L’Internationalisation des entreprises :Les expériences des pays émergents et la situation de la Tunisie Internationalisation des entreprises :Les expériences des pays émergents et la situation de la Tunisie Introduction Les bonnes performances enregistrées par l'économie tunisienne au cours de ces dernièresannées pourraient se poursuivre à moyen terme si des réformes adéquates sont mises en placeafin de créer un environnement favorable à l'émergence de nouveaux pôles de croissance,notamment dans le domaine de l’expansion hors frontières et l’implantation d’entreprisesde production et de services dans des pays de la région et des marchés porteurs. Cespôles viendraient consolider certaines activités de l'industrie de transformation et activitésmanufacturières ainsi que des activités de services qui enregistrent une certaine saturation ouun essoufflement sur le marché domestique et qui pourraient être aggravé par la libéralisation.L’internationalisation de l’économie tunisienne est une réponse à la mondialisation parl’intégration maîtrisée de la Tunisie dans l’économie mondiale. Cette mondialisation touche lesentrepreneurs, les marchés, les échanges de biens et services, les capitaux, le savoir faire et larépartition des capacités de production. Elle ne peut se réaliser que si l’environnement globaldes entreprises est favorable. L’internationalisation visée dans ces termes, implique ...

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UGPMI UTICA
NOTE DE SYNTHESE DE L’ETUDE SUR :
L’Internationalisation des entreprises : Les expériences des pays émergents et la situation de la Tunisie
Internationalisation des entreprises : Les expériences des pays émergents et la situation de la Tunisie
Introduction 
Les bonnes performances enregistrées par l'économie tunisienne au cours de ces dernières années pourraient se poursuivre à moyen terme si des réformes adéquates sont mises en place afin de créer un environnement favorable à l'émergence de nouveaux pôles de croissance, notamment dans le domaine de l’expansion hors frontières et l’implantation d’entreprises de production et de services dans des pays de la région et des marchés porteurs . Ces pôles viendraient consolider certaines activités de l'industrie de transformation et activités manufacturières ainsi que des activités de services qui enregistrent une certaine saturation ou un essoufflement sur le marché domestique et qui pourraient être aggravé par la libéralisation. L’internationalisation de l’économie tunisienne est une réponse à la mondialisation par l’intégration maîtrisée de la Tunisie dans l’économie mondiale. Cette mondialisation touche les entrepreneurs, les marchés, les échanges de biens et services, les capitaux, le savoir faire et la répartition des capacités de production. Elle ne peut se réaliser que si l’environnement global des entreprises est favorable. L’internationalisation visée dans ces termes, implique des mutations d’attitudes considérables, un changement de culture et des systèmes de mangement tant au niveau de l’entreprise qu’à celui de l’Administration. L’internationalisation de l’économie tunisienne peut être définie comme « l’intégration maîtrisée et progressive de la Tunisie dans l’économie mondiale, tant au niveau des échanges de biens et services, qu’au niveau des capitaux et du savoir faire, et, dans une moindre mesure, des hommes, des marchés et de l’environnement des entreprises ». L’internationalisation ainsi définie, implique des mutations d’attitude considérables, tant au niveau de l’Entreprise qu’à celui de l’Administration et des mécanismes d’appui. 1. Leçons d’internationalisation des PME des pays en développement
1.1 Les constats forts · Selon les rapports du CNUCED, les IDE des pays en développement et des pays en transition ont rapidement augmenté ces dernières années, passant de 147 milliards de dollars en 1990 à plus de 1 000 milliards de dollars en 2004 . L’Asie continue d’être en tête de liste des pays bénéficiaires de ces investissements, suivie d’Amérique Latine et des Caraïbes. L’Afrique et les pays les moins développés continuent d’attirer peu d’IED en chiffres absolus. · En 2004, les pays en développement représentaient ensemble 11 % du stock mondial d’investissements directs à l’étranger, contre 7 % en 1990. Ces flux d’investissements en pourcentage de la formation brute de capital fixe (FBCF) sont considérablement plus élevés que la moyenne mondiale pour des pays ou territoires tels que Hong Kong (Chine), la Province chinoise de Taiwan, la Fédération de Russie et Singapour. La conséquence immédiate des IDE des PED a été qu’un nombre plus important d’entreprises deviennent des sociétés transnationales. Par exemple, le rapport de l’OCDE précise que « le nombre de ces entreprises dans le classement de Fortune 500 est passé de 29 en 1998 à 45 en
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2005 ». Le développement des IDE des pays émergents seront encore plus importants au cours des prochaines années du fait des trésoreries importantes générées par les rentes pétrolière et des excédents commerciaux chinois. Diverses monographies nationales réalisées sous l’égide de la CNUCED indiquent que les entreprises des pays en développement, y compris les petites et moyennes entreprises (PME), investissent à l’étranger. Ces constats sont également confirmés par les statistiques de la Banque Mondiale et de l’OMC concernant le développement des flux d’investissement des pays émergents notamment depuis 1990. L’étude de l’OCDE de 2002 « L’IDE des pays en développement : un vecteur d’échanges et de croissance» a constaté encore que « A mesure que les stratégies d’internationalisation des activités des entreprises se sont modifiées, l’importance des IDE a continué à croître. Durant la majeure partie des 3 dernières décennies, et en particulier depuis la seconde moitié des années 80, les flux des IDE ont augmenté plus vite que les échanges internationaux ». Au cours des deux dernières décennies les diverses statistiques avaient relevé que « Les investissements directs à l’étranger des pays en développement et des pays en transition augmentent ». Cet accroissement a été motivé par des mesures importantes de libéralisation des IDE. Selon les statistiques de la CNUCED, le nombre d’ajustements des politiques réalisés chaque année était de 66 en 1992, il est passé à 150 en 2001 et concernaient des mesures de libéralisation de 95 des 116 pays en développement et économies en transition. Au-delà des dégrèvements fiscaux et incitations classique, ces mesures concernent l’élimination des contraintes, l’allègement des procédures d’investissements et d’exploitation, l’ouverture de secteurs supplémentaires aux IDE, l’offre de garanties… Sur un autre plan, les monographies et études avaient montré que « De nombreux éléments indiquent que les investissements directs à l’étranger peuvent beaucoup contribuer à renforcer la compétitivité des entreprises des pays en développement en leur donnant accès à des actifs stratégiques, à des technologies, à des compétences, à des ressources naturelles et à des marchés et en leur permettant d’accroître leur efficacité . Toujours plus de pays en développement s’intéressent désormais de près aux IDE et sont une source croissante de ces investissements pour d’autres pays en développement, ce qui contribue à renforcer la coopération Sud-Sud. L’accroissement des IDE d’entreprises de pays en développement s’est accompagné d’une hausse du nombre de sociétés transnationales (STN) ressortissantes de ces pays, comme le montrent diverses publications de la CNUCED, de l’OCDE et de la Banque Mondiale. Ces STN, dont beaucoup sont relativement petites même si elles sont internationales, et qui se sont élargies grâce à leur internationalisation (plutôt que d’être d’emblée de grandes entreprises), font partie de la «deuxième vague» de STN de pays en développement apparues dans les années 80 et 90, après une «première vague» dans les années 60 et 70. Ces entreprises avaient exploité les éléments d’interdépendance de l’économie mondialisée pour accroître leur internationalisation et leur compétitivité. Les IDE ont également facilité la coopération Sud-Sud, puisqu.ils vont en majorité vers d’autres pays en développement. L’internationalisation des PME des PED, le partenariat et le développement de réseaux de production distribution sont devenus un outil de proximité aux marchés cibles, un vecteur de développement et un passage quasi obligé pour ces entreprises. Cette expansion hors frontières sous diverses modalités vise à exploiter et maîtriser des technologies récentes, en perpétuelle évolution, accéder à des marchés nouveaux, s’assurer des ressources de matières et de composants et développer des alliances durables et mutuellement avantageuses. 
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· L’internationalisation par l’implantation autonome ou en coentreprise ainsi que d'autres formes d'alliance stratégiques permettent ainsi à la PME d'accéder à de nouveaux marchés et de nombreux domaines d'expertise technique et de management. L'intérêt de l'alliance d'une PME tunisienne avec une PME étrangère des pays du Sud lui offre une possibilité d'expansion qu'elle ne peut réaliser toute seule. Sur un autre plan, les PME Européennes, nord-américaines ou d'autres pays qui recherchent l'expansion n'ont généralement ni les ressources financières, ni les ressources organisationnelles pour installer une filiale de leur propre initiative dans un PED et encore moins pour monter une unité de production. · Les implantations hors frontières des PME ne constituent pas une mesure d’appoint mais plus un élément de stratégie des PME et des pays en développement aux visées lointaines et répondant à des perspectives et des défis qu’impose la mondialisation. Ce dernier volet sera traité dans la section 4 de ce premier Chapitre.
· Toutes les expériences montrent qu’il n’y a pas de recette ou un mode opératoire particulier que les PME peuvent adopter pour s’internationaliser. Chaque cas est à part et implique une démarche spécifique, un montage particulier eu égard à la stratégie et objectifs de l’entreprise, à l’activité et la technologie à délocaliser, aux données du marché d’accueil et à la concurrence présente sur ce marché, aux négociations avec le partenaire éventuel, aux conditions légales d’investissement dans le pays cible et aux dispositions de change de commerce extérieur et aux accords bilatéraux et possibilités de financement offertes… En fait plusieurs variables à analyser, à évaluer et à maîtriser pour chaque cas avant une implantation hors frontières. Cette démarche est longue et prend 2 années d’efforts et d’étude du marché et de ses contingences. Ceci introduit un autre élément de coût et de disponibilité qu’il faut prendre en compte. Les PME ayant déjà engagé une expérience export sur un marché d’accueil seraient favorisé pour des implantations de production.
1.2 Les leçons des expériences des pays émergents La globalisation et l'interdépendance des échanges, la libéralisation et l'ouverture des économies de par le monde imposent des défis réels et de nouvelles stratégies et démarches conduisant à réaliser les meilleures performances et l'intégration de la PME dans le circuit mondial. Dans ce nouvel environnement compétitif, l’internationalisation des PME répond à une exigence de performance et de survie et des impératifs de réallocation spatiale de la chaîne de valeur en fonction des coûts des ressources et des avantages compétitifs de processus de production et des objectifs propres aux acteurs. · L’Afrique du Sud est la principale source, en Afrique, d’IDE Avec 29 milliards de dollars en 2004, son stock d’investissements directs à l’étranger représentait 67 % du stock de toute l’Afrique. Divers éléments ont joué un rôle fondamental, dont le transfert de la cote des sociétés d’Afrique du Sud sur la Bourse de Londres, l’acquisition d’actifs en Europe, et diverses mesures de libéralisation prises par le Gouvernement. Les IDE de l’Afrique du Sud ont en grande partie été des investissements dans le secteur des ressources et des mines, ainsi que des investissements réalisés dans des pays voisins à la suite de mesures de privatisation dans ces pays (par exemple au Mozambique).
· Le cas de Singapour : On trouve parmi les 12 premières sociétés transnationales Singapouriennes sept sociétés publiques ou semi-publiques. En fait, les cinq premières STN sont des entreprises publiques ou semi-publiques dans des secteurs stratégiques tels que les transports aériens, les transports maritimes, les télécommunications, les chantiers de constructions maritimes et navales et la promotion immobilière. Un certain nombre sont des entreprises détenues par une même famille, par exemple Pacific International Lines (transports maritimes), Hong Leong Asia (secteur industriel) et City Developments Ltd. (promotion immobilière et hôtels). Neptune Orient Lines, SingTel et Hong Leong Asia
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réalisent une grande partie de leurs ventes et possèdent une grande partie de leurs actifs en dehors de Singapour, en raison de l’importance de leurs filiales à l’étranger et de leurs stratégies d’internationalisation. Des PME Singapouriennes telles que Rayco Technologies (fabricant de caoutchouc synthétique pour l’industrie électronique, le stockage de données, l’industrie automobile et le secteur médical) et HTL International (fabricant de mobilier) ont également fait passer leur expansion par l’internationalisation. Elles ont des activités dans des pays voisins tels que la Chine et la Malaisie. D’autres PME Singapouriennes, telles que Autron Corporation Ltd. (fournisseur de matériels pour l’industrie électronique chinoise), ont renforcé leur position et leur présence commerciales à l’étranger grâce à des acquisitions bien planifiées. Le cas du Maroc : Au cours des 15 dernières années, la politique d’expansion économique marocaine a été plus agressive que celle de la Tunisie et ce du fait de l’ONA, leader de cette internationalisation des entreprises marocaines qui est très proche des hautes autorités marocaines. Cette expansion de caractère global s’est accompagnée d’une diversification des activités, des marchés et d’uns vision politique réellement mondialisée. Depuis 94, la Banque Marocaine du Commerce Extérieur BMCE a internationalisé son réseau d’agences par des implantations dans tous les Centres en Europe. Les services de télécommunications, les sociétés de transports terrestres, maritimes et aériens ont apporté un support de taille et une logistique adéquate pour faciliter les communications, les liaisons entre entrepreneurs et les livraisons de biens et de services dans les différentes régions du monde et notamment en Europe et en Afrique. L’approche marocaine pour le continent africain semble réfléchie et globale : la coopération est à la fois économique, technique et culturelle. Elle s’accompagne également de financement en cas de besoin.  Les facilités accordées aux entreprises touchent aussi bien les assouplissements important de la réglementation des capitaux et des changes que le financement et l’appui sous diverses formes. Ainsi les groupes et les PME marocaines qui s’internationalisent bénéficient d’un cadre fort propice : des procédures simples, des financements accessibles, des banques internationalisées et des appuis techniques ciblés. Par ailleurs, le Maroc bénéficie d’un avantage de taille constitué par une nombreuse communauté d’expatriés et d’entrepreneurs dynamiques résidents sur trois continents : Europe, Amérique et Afrique. Certaines de ces communautés du fiat de leur densité disposent d’influences politiques importantes notamment en Belgique et en Hollande. La libéralisation de la réglementation des changes a été un instrument privilégié pour la promotion des activités économiques marocaines et a servi aussi bien à l’attraction des IDE au Maroc que les IDE des marocains à l’étranger. Aujourd’hui, l’Office des Changes du Maroc considère que « le niveau atteint par la libéralisation des changes permet aux opérateurs économiques de réaliser la totalité de leurs opérations avec l’étranger sans aucune autorisation préalable sur le plan change, ce qui se traduit par des gains importants en termes de temps et de compétitivité pour l’entreprise marocaine. Le Maroc est « l’un des premiers pays émergents a avoir une réglementation libérale, souple et évolutive » et constamment ajustée aux besoins des opérateurs. Cette libéralisation de la réglementation des changes couvre : · Les opérations courantes pour faciliter les transactions avec l’étranger, · Une partie des opérations en capital pour soutenir l’effort d’investissement. Le cas de la Turquie : Depuis 1990, la révision de la réglementation des changes en Turquie a largement stimulé les flux entrant des IDE. Cette révision réactualisée et consolidée en 2005 a élargi le concept d’internationalisation et marqué une orientation
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expansionniste nette sur les pays de la région aussi bien au Nord, à l’Est qu’à l’Ouest du pays. Principalement animée par le secteur privé et les groupes industriels trucs, cet élan semble se consolider chaque jour et la croissance soutenue de l’économie turque au cours des dernières années sera, selon les études de l’OCDE, maintenue par une croissance annuelle estimée à 6 % pour 2006 et 2007. La Turquie a engagé des mesures en faveur de l’implantation des capitaux turcs à l’étranger permettant de développer les flux sortants. Sur le plan de l’expansion hors frontières des entreprises turques, l’industrie agro alimentaire a réalisé des performances élevées, suivi par le secteur de l’ingénierie et des BTP et les activités de distribution et de service. Autant les grands groupes que les PME turcs affichent une structure dynamique ouverte à l’international : création de PME par les immigrants turcs dans les pays d’Europe occidentale, investissements directs croissants dans les pays de la mer noire et de l’Asie Centrale, initiatives d’expansion vers la Fédération Russe, l’Iran et les pays du Balkan. Cet effort d’expansion / internationalisation forte, dynamique des entreprises truques est soutenue par les principaux acteurs économiques : les autorités et les institutions d’appui à tous les niveaux, le système bancaire, le dispositif de communication et de logistique et une Fédération privée dynamique « Foreign Economic Relations Board of Turkey » - DEIK. Cette fédération créée en 1986 par les 9 principaux groupes économiques privés de Turquie, compte aujourd’hui 475 entreprises membres. Cette association développe des protocoles et des Conseils d’Affaires bilatéraux (67 conseils créés) afin de soutenir les initiatives d’expansion des entreprises turques. La Turquie jouit d’une forte influence sur ces pays d’Asie Centrale ayant de fortes potentialités de développement .  En 2003 les IDE de la Turquie ont été de 8 Milliard de $. Quelques exemples illustrations sur le rôle et réalisations de la Turquie en matière d’internationalisation de son économie et ses entreprises : La Turquie en Russie, en Afghanistan et en Iran · Les entreprises de BTP turques opèrent dans 51 pays sur 4 continents et contribuent pour 6 % du PNB du pays. Le secteur des BTP avait installé d’importants parcs d’équipements et engins de chantiers à proximité des pays d’Asie centrale pouvant être mobilisés à faibles coûts en cas de besoins. · Les investissements turcs en Russie se chiffrent à 2 milliards de $. · Au cours des 15 dernières années les entreprises BTP turques ont réalisé des centaines de contrats d’un montant total de 12 Milliards de $. · En 2005, la Russie a livré à la Turquie plus de 18 Milliards de mètres cubes de gaz naturel, dont 5 milliards ont été acheminés par le gazoduc Blue – Stream construit en coopération avec les turc et inauguré en novembre 2005. · Suite à des implantations de tours opérateurs en Russie, 27 touristes russes sur / 100 vont en Turquie. En 2005 2 Millions de russes ont visité la Turquie. · La Banque Européenne de Reconstruction et de Développement BERD avait accordé 13.2 millions d’€ de développer une chaîne de distribution filiale de Migros Turk TAS en Bulgarie et créant la Ramstore Bulgaria AD. Le Chiffre d’affaires de Migros en Turquie dépasse 1 milliard d’€. La chaîne implantée en Bulgarie est essentiellement approvisionnée par de produits turcs. · Avec l’Iran et pour développer les flux exports sur ce pays, la Turquie s’est dotée d’une flotte de 24 000 camions TIR.
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· La compagnie aérienne Turc THY est la première à desservir les destinations d’Asie Centrale sur une base régulière. · Au cours des dernières années : la Turquie avait formé des cadres Afghans : 218 ingénieurs civils, géologues, professeurs, journaliste et experts ainsi que 64 officiers de l’armée. · Les entreprises BTP turques, principaux investisseurs en Afghanistan avaient gagné les marchés de reconstruction et modernisation du pays : elles réalisent des autoroutes (près de 550 km), des tunnels et ponts, des infrastructures hydrauliques : barrages, stations de pompage et de traitement, des infrastructures urbaines : 6 Hôpitaux, l’Université de Kaboul, le renouvellement de l’aéroport n de Kabul, un hôtel Hyatt de 420 lits (40 millions de$), des parcs et équipements sportifs, des cités et des logements pour 10 000 personnes déplacées, des bâtiments militaires… · D’autres projets pour le développement de l’élevage, de l’agriculture céréalière, sont également entrepris au profit des afghans. · La Turquie est le principal fournisseur de médicaments, des uniformes militaires, des équipements médicaux pour l’Afghanistan. · La Turquie a lancé de nombreux projets culturel et religieux de construction de mosquées, de développement de centres culturels. · L’intervention turque en Afghanistan a également réhabilité et redynamisé les activités artisanales afghanes : tapis, poterie et verreries. · Les exportations turques sur l’Afghanistan sont en valeur 10 plus importantes que les importations de ce pays. Le Comité mixte avait fié l’objectif d’un volume d’échange de 250 millions de $ / an. En Géorgie et en 2004, les investissements directs turcs ont atteint 30 millions de dollars, ce qui correspondait à 23% de tous les investissements étrangers en Géorgie. La majorité de ces investissements est allée vers le secteur des télécommunications, de la manufacture, des activités portuaires, de l’emballage en verre et de la mise en bouteilles de l’eau. Sur un autre plan, des entrepreneurs BTP turcs ont obtenu, dernièrement, des contrats de construction pour un total de 88 millions de dollars. Mais, les récentes négociations commerciales sur plusieurs dossiers - les douanes, les investissements directs, les taxes, la coopération technique et les conflits commerciaux - se sont révélées prometteuses. La Turquie prévoit d’investir 5 milliards de dollars en Géorgie  sous la forme d’investissements directs, d’exportations, d’importations et du financement de divers projets . Elle s’intéresse en particulier aux domaines de l’énergie, l’agriculture et la construction. Sur les pays du Caucase : la p roximité turco-azerbaïdjanaise, les échanges commerciaux et les investissements turcs en Azerbaïdjan occupent la première place. La Turquie figure en effet parmi les plus importants pays investisseurs en Azerbaïdjan avec un volume d’investissements de 8,7 milliards de dollars et la possession de 15% des actions . Aujourd’hui, 1.267 compagnies  turques sont enregistrées en Azerbaïdjan. Entre 1994 et 1995, la part de la Turquie, similaire à celle du Royaume- Uni, dans les investissements directs en Azerbaïdjan était de 15% (seconde place), alors que la part des États-Unis était de 28%. En 2005, la part de la Turquie dans les investissements directs en Azerbaïdjan a augmenté de 36%, avec un volume de 1,5 milliards de dollars sur un total de 4,1 milliards de dollars . En Azerbaïdjan , les sociétés turques opèrent dans de nombreux secteurs, comme le pétrole, les télécommunications, le secteur alimentaire, le secteur bancaire, les assurances, la construction, le textile, les automobiles, le transport, la chimie, le fer, l’acier, l’énergie, l’éducation, les médias, le marketing et les boulangeries. Cette grande diversité des
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investissements stimule l’activité économique en créant des emplois, en favorisant un transfert de savoir et en modernisant les industries domestiques turques. La Turquie dispose d’avantages nationaux et d’un savoir-faire certains dans plusieurs secteurs, parmi lesquels le BTP, le textile, le tourisme, les médicaments, l’agriculture ainsi que dans le secteur tertiaire (banque, finance, import-export, marketing, et immobilier).    A la lumière leçons tirées de l’internationalisation des PEM et des expériences des pays émergents, on constate que l’entreprise candidate à l’internationalisation bénéficie de 3 facteurs clés : 1. Au préalable une stratégie globale claire et d’un environnement légal et institutionnel propice à l’internationalisation des PME qui constituent l’essentiel du tissu économique du pays. 2. Une option stratégique réfléchie, développée par la PME qui postule à linternationalisation.  3. Des services externes d'appuis techniques qualifiés permettant la consolidation des initiatives de l’entreprise et le développement de sa compétitivité. Ces services d'appui pourraient être fournis dans le cadre de programmes spécifiques d’incitation et d’accompagnement à l’expansion hors frontières. Les expériences réussies d’internationalisation des PME en Europe, en Turquie et au Maroc permettent de tirer les leçons qui suivent et qui expliquent les performances de ces pays : · L’existence d’un dispositif d’appui global qui traduit la volonté politique et les choix et orientations préalablement définis. Ce dispositif s’étend de l’exploration préalable des marchés, à l’implantation et au retrait si nécessaire de l’entreprise lors de l’achèvement de ses missions ou l’occurrence de problèmes imposant le retrait. · Des institutions d’appui proactives, pourvues de moyens adéquats et de compétences professionnelles spécialisées dans l’internationalisation. · Des systèmes de veille, de prospection et de communication étendus aux PME pour les inciter à s’informer, à s’implanter et à s’expatrier dans des conditions relativement sécurisées par les autorités et les institutions. · Des fédérations professionnelles dynamiques assurant également l’information, l’encadrement et développant des réseaux de conseils et de partenariat dans les pays d’accueil. · Des incitations financières et des systèmes de financement répondant aux besoins des PME. Les profondes mutations que connaissent les pays de l’UE et de l’Asie imposent une meilleure préparation des PME tunisiennes aux nouvelles données du marché unique, à l’association Europe - UMA projetée et à la globalisation de l'économie internationale. Ces impératifs d'amélioration de la compétitivité internationale des entreprises tunisiennes, nécessitent l'élaboration de stratégies appropriées . L'accès aux nouvelles technologies, l’implantation et la pénétration des réseaux de production et de distribution à l'étranger comptent parmi les principaux déterminants de ces stratégies. Les améliorations apportées à la réglementation ont beaucoup contribué à l’internationalisation des entreprises des pays en développement. Certains pays en développement dotés d’un régime restrictif, tels que la Chine, l’Inde, l’Afrique du Sud et la Turquie, ont pris des mesures pour libéraliser et assouplir le contrôle des changes qui augurent bien de l’avenir des IDE. Des mesures qui auparavant restreignaient ces investissements voulaient, par exemple, que l’emprunt soit réalisé à l’étranger et que les recettes soient réinvesties, ou que les installations et le matériel soient considérés comme des contributions de capital en nature. D’autres
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mesures d’appui comprennent la rationalisation des procédures d’approbation des investissements et des conditions régissant la propriété du capital social des filiales à l’étranger. Quelques pays en développement sont allés au-delà de la libéralisation, jusqu’à la promotion active par exemple, apporter un appui institutionnel à l’internationalisation de leurs entreprises et organiser des missions d’investissement pour cibler des pays d’accueil (Malaisie, Thaïlande). Des pays comme Singapour et la République de Corée ont soutenu la création d’enclaves étrangères, telles que des parcs industriels, dans des pays d’accueil. D’autres fournissent même des incitations et une information économico-commerciale pour encourager l’internationalisation de leurs entreprises (Singapour). Des pays comme la Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud ont simplifié leurs procédures d’approbation et relevé le plafond des investissements autorisés. Dans quelques pays, il existe une coopération et des réseaux au sein du secteur privé en vue de promouvoir les investissements Sud-Sud (Malaisie) et les investissements dans d’autres pays (Singapour). On a également observé un accroissement du nombre d’accords bilatéraux d’investissement et de conventions de double imposition et, plus récemment, d’accords bilatéraux et régionaux de libre-échange et d’investissement. (Des exemples en sont l’accord d’investissement de la zone de libre-échange entre les pays de l’ANASE et l’accord sur la zone de libre-échange sud-asiatique.) Dans la mesure où ces accords protègent l’investissement et ouvrent des secteurs d’activités aux IED, ils facilitent les investissements directs à l’étranger des pays en développement. 2. L’internationalisation des PME tunisiennes Sur les 10 dernières années, selon les derniers statistiques de la BCT qui centralise toutes les initiatives nécessitant des transferts de fonds pour des IDE, 360 projets d’internationalisation ont été déclarés dont 237 sont passés par des autorisations de la BCT. Les autorisations pour internationalisation a nécessité le transfert de devises de l’ordre de 50 millions de DT. Les statistiques de la Banque Centrale, relèvent également que les investissements effectués par des résidents à l’étranger ont fortement augmenté passant de : 2,9 MDT en 2001, à 7 MDT en 2003 et 5 MDT en 2004 et 16 MDT en 2005 dont près de la moitié a été réalisé en Algérie. L’assouplissement poursuivi des dispositions réglementaires régissant les investissements des Tunisiens à l’étranger et l’effort de consolidation de la coopération bilatérale avec les pays de l’UMA expliquent l’importante hausse des flux d’IDE sous forme d’avoirs à l’étranger. Diverses activités sont concernées par ces implantations : l’industrie, les services de conseil, de communication et d’ingénierie, les activités liées à l’énergie et ses infrastructures, les activités de bâtiments et de travaux publics, la distribution et plus récemment l’agriculture. Les entrepreneurs tunisiens semblent encore intéressés mais hésitant sur 2 autres activités porteuses : la santé et l’éducation. 2.1 Le cadre institutionnel et réglementaire de l’internationalisation des PME tunisiennes Afin d'assurer la réussite de ces actions, la Tunisie a choisi la voie de l’ouverture très prudente. Au cours des prochaines années, l’internationalisation exige un élan plus déterminé et un rythme plus accéléré. L’IDE sous ses différentes formes, commerciale, industrielle, financière, touristique, culturelle occupera une place privilégiée dans les différentes stratégies des PME. L'ouverture de l'économie tunisienne et l’encouragement des implantations hors frontières, des IDE et du partenariat ont fait l'objet de mesures d'encouragement. Les programmes d’appui (PDE1 et PDE2 FAMEX 1 et FAMEX 2), les différentes améliorations du cadre général et une
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libéralisation timide de la réglementation des changes ont été introduites ces dernières années. Ce cadre législatif et les instruments d’appui avaient initié un climat propice au développement des PME par des IDE et l'intégration de l'économie tunisienne dans les courants et les échanges internationaux. Les mécanismes mis en place par la Tunisie au cours des dernières années pour faciliter les implantations commerciales et les bureaux de liaison sur de marché porteurs sont d’une aide appréciable pour sonder le marché, voire son degré de maturité ainsi que les avantages et inconvénients d’une installation de production. Le Fonds de garantie pour les exportations : Cet outil permet aux banques de financer des entreprises qui n’ont pas de garanties, mais qui ont un marché à l’export. Ce mécanisme peu connu et faiblement activité a toutefois besoin d’être mieux optimisé. Ce Fonds de garantie permet sur un autre plan de faire un travail très important en matière de mise en place d’une banque de données fiables qui permettraient aux entreprises de pouvoir aller sur le marché international tout en étant bien informées sur toutes les nouveautés en matière de normalisation, de propriété intellectuelle et autres informations utiles.
La réglementation des changes : Le processus de libéralisation de la réglementation des changes et du commerce extérieur se poursuit graduellement. Le compte de capital a connu de nouveaux assouplissements en 2005, tels que la souscription en devises des non-résidents aux bons du Trésor assimilables à hauteur de 5 pour cent ; l’augmentation à 300 000 DT le montant librement transférable par les entreprises exportatrices ; l’extension de la possibilité de réaliser des IDE au profit entreprises non exportatrices ; la possibilité d’emprunter à plus de 12 mois auprès de non-résidents sans limitation de montant, si l’établissement bénéficiaire s’est soumis au préalable à une évaluation auprès d’une agence internationale de notation.  Le contexte tunisien pour les implantations à l'étranger a comme principales références réglementaires : · L'avis de change du Ministre des Finances relatif aux investissements à l'étranger tel que publié au JORT n°5 du 18 janvier 2005, · La circulaire aux intermédiaires agréés n°2005-5 d u 16 février 2005, Toutes les initiatives de l'entreprise et des organes d'accompagnement développées au cours des dernières années en Tunisie ont apporté leurs soutiens à : -L’attraction des investissements étrangers directs –IDE – en Tunisie et L’encouragement des investissements domestiques générateurs d’emplois ; -La promotion des exportations des produits et services ; -La maîtrise de la qualité, des délais et des coûts et l'instauration d'une attitude d'innovation permanente ; -L’adoption d’un comportement proactif en matière d’exportation et d’approche des marchés extérieurs. Le passage d'une économie protégée vers une économie « entrepreneuriale », libérale ouverte, imposera aux institutions et aux opérateurs tunisiens un nouveau mode de comportement alerte, prospectif, proactif, plus agressif et adapté à la mondialisation . Au cours des dernières années, des mesures de libéralisation ont timides et frileuses et ne disposent pas de fondements stratégiques adéquats Sur le plan institutionnel et entrepreneurial, les attitudes sont imprégnées d’hésitations et d’attentisme. La majorité des entreprises tunisiennes semblent subir la mondialisation et n’explorent pas les opportunités qui peuvent en découler notamment en matière d’expansion, d’investissement et de production hors frontières aux retombées importantes sur les performances de l’économie tunisienne.
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En fait l’internationalisation reste synonyme d’exportation. Le pas n’est encore pas franchi pour intégrer l’IDE comme acte d’expansion économique et évidemment de mondialisation.
“Au niveau de l’entreprise, l’internationalisation veut dire la suppression du clivage exportateur/ importateur, marché intérieur / marché extérieur. Il n’y a qu’un seul marché : si l’entreprise réussit à sauvegarder sa part de marché sur le marché intérieur, elle devra être capable de pouvoir aller sur le marché international. Ça s’est passé au Portugal, en Espagne et est en train de se passer en Turquie aujourd’hui ”, a souligné el Professeur Marouane Abassi. L’étude stratégique sur le commerce précise encore que l’on peut aujourd’hui être confronté à l’internationalisation pour de multiples raisons autres que l’exportation traditionnelle. “ Il est possible de se trouver immergé dans une internationalisation non désirée par l’irruption d’une concurrence étrangère sur son propre marché ou s’internationaliser à son corps défendant lorsque ses circuits de distribution, ses fournisseurs ou ses prestataires de services s’internationalisent ”. Sur un autre plan, les différents accords bilatéraux entre la Tunisie et ses principaux partenaires et bailleurs de fonds, ont permis la mise en place de lignes de crédits spécifiques pour des actions permettant des investissements conjoints lesquels doivent faciliter l’implantation des entreprises productives dans des sites d’accueil favorables. Ces possibilités de financement qu’offrent des banques internationales telles que la BAD, La BADEA, La BID, la LAFICO et autres banques régionales et fonds des pays du Golf représentent de véritables stimuli à la création de co-entreprises sud – sud dépassant et les simples relations classiques de sous-traitance et de coopération industrielle limitée. 2.2 Les activités et les atouts de l’entreprise tunisienne Le producteur tunisien en exportant ses produits selon une approche traditionnelle se trouve éloigné des circuits de distribution de son produit à l’étranger. Pour garantir la maîtrise d’une position stable, les entrepreneurs nationaux doivent pallier à ces handicaps. Ils doivent donc prendre en charge leurs propres intérêts au moyen d’une implantation de production durable dans les marchés cibles porteurs . Trois groupes d’activités offrant des avantages compétitifs réels sont éligibles à l’internationalisation au cours des prochaines années. A. Dans les industries manufacturières Certains produits pondéreux et à faible valeur ajoutée ne sont pas exportables en tant que tels. Tous ces produits ne peuvent être fournis sur une base compétitive que par des unités implantées à proximité des marchés de consommation. Le développement industriel des trois dernières décennies et la maîtrise technique de certaines filières manufacturières permet des implantations hors frontières des activités pour lesquelles la Tunisie un avantage certain. Les entrepreneurs disposent d’une maîtrise d’un savoir-faire exportable au profit de certains pays moins avancés et moins entreprenants . ON peut citer à titre d’exemples non restrictifs : · L’exploitation de carrières, la fabrication des matériaux de construction, de produits céramiques, extraction et valorisation – façonnage du marbre, du verre · L’industrie du bois et de l’ameublement – décoration, · L’exploitation de sources et de matières disponibles dans ces pays, · La transformation – valorisation des produits agricoles · Les industries des plastiques et produits courants de la plasturgie, · Les industries des emballages.
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