UNESCO. Executive Board; 159th; Rapport du Directeur général sur l  option d externalisation de l
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Organisation des Nations Unies Conseil exécutifpour l'éducation, la science et la culture exCent cinquante-neuvième session159 EX/24PARIS, le 31 mars 2000Original anglaisPoint 6.7 de l'ordre du jour provisoireRAPPORT DU DIRECTEUR GENERALSUR L'OPTION D'EXTERNALISATION DE L'ASSURANCE-MALADIERESUMEEn application des dispositions du paragraphe 4 de la résolution 74 adoptéepar la Conférence générale à sa 30e session, le Directeur général soumet auConseil exécutif, dans le présent document, un rapport sur l'optiond'externalisation de l'assurance-maladie et en particulier des informationsdétaillées sur les offres provenant d'entreprises commerciales.Décision requise : paragraphe 30.1. Le présent rapport est présenté par le Directeur général en application du paragraphe 4de la résolution 30 C/74 adoptée en novembre 1999 dans laquelle la Conférence généraleinvite le Directeur général "à soumettre au Conseil exécutif à sa 159e session un rapport surl'option d'externalisation de l'assurance-maladie et en particulier des informations détailléessur les offres provenant d'entreprises commerciales".2. La Caisse d'assurance-maladie (CAM) de l'UNESCO a été créée en 1948 par laConférence générale à sa 3e session afin d'assurer la couverture médicale des membres dupersonnel et des personnes protégées de leur chef. La caractéristique fondamentale de laCaisse est d'être (à l'instar des dispositifs d'assurance-maladie de l'OMS, de l'OIT/UIT et del'Office des Nations ...

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Organisation des Nations Unies
pour l'éducation, la science et la culture
Conseil exécutif
ex
Cent cinquante-neuvième session
159 EX/24
PARIS, le 31 mars 2000
Original anglais
Point 6.7 de l'ordre du jour provisoire
RAPPORT DU DIRECTEUR GENERAL
SUR L'OPTION D'EXTERNALISATION DE L'ASSURANCE-MALADIE
RESUME
En application des dispositions du paragraphe 4 de la résolution 74 adoptée
par la Conférence générale à sa 30e session, le Directeur général soumet au
Conseil exécutif, dans le présent document, un rapport sur l'option
d'externalisation de l'assurance-maladie et en particulier des informations
détaillées sur les offres provenant d'entreprises commerciales.
Décision requise : paragraphe 30.
1.
Le présent rapport est présenté par le Directeur général en application du paragraphe 4
de la résolution 30 C/74 adoptée en novembre 1999 dans laquelle la Conférence générale
invite le Directeur général "
à soumettre au Conseil exécutif à sa 159e session un rapport sur
l'option d'externalisation de l'assurance-maladie et en particulier des informations détaillées
sur les offres provenant d'entreprises commerciales
".
2.
La Caisse d'assurance-maladie (CAM) de l'UNESCO a été créée en 1948 par la
Conférence générale à sa 3e session afin d'assurer la couverture médicale des membres du
personnel et des personnes protégées de leur chef. La caractéristique fondamentale de la
Caisse est d'être (à l'instar des dispositifs d'assurance-maladie de l'OMS, de l'OIT/UIT et de
l'Office des Nations Unies à Genève) un système mutualiste autogéré et auto-assuré, à la
différence des plans d'assurance-maladie d'autres organismes des Nations Unies qui sont
souscrits auprès de compagnies d'assurances commerciales.
3.
En vertu de l'article 6.2 du Statut du personnel, le Directeur général assure l'application
au bénéfice du personnel d'un plan de sécurité sociale contenant notamment des dispositions
pour la protection de la santé des intéressés. L'existence d'un régime d'assurance-maladie
viable garantissant une couverture satisfaisante aux membres du personnel en activité et
retraités et aux personnes protégées de leur chef constitue un élément important du système de
protection sociale.
159 EX/24 - page 2
4.
A l'UNESCO, les cotisations à la Caisse d'assurance-maladie sont payables à parts
égales par les participants et l'Organisation (c'est-à-dire à raison d'une moitié à la charge de
l'assuré, l'autre moitié étant à la charge de l'Organisation). Dans plusieurs autres organisations
du système des Nations Unies par contre la pratique veut que l'Organisation verse une
cotisation égale au double de celle versée par l'assuré (Organisation des Nations Unies) ou au
moins une part plus élevée en ce qui concerne les membres du personnel retraités afin de
compenser la faiblesse de la cotisation qui leur est généralement demandée (OIT/UIT, OMS).
Etude antérieure réalisée en 1990
5.
En 1991, en application de la résolution 25 C/42, le Directeur général a informé la
Conférence générale des mesures qu'il proposait de prendre à long terme pour préserver
l'équilibre financier de la Caisse. L'une des nombreuses mesures proposées à ce sujet par le
Directeur général dans le document 26 C/68 était, parmi les formules envisageables à long
terme, la possibilité de souscrire une police d'assurance de type commercial. A cette fin, des
devis avaient été demandés à quatre courtiers en assurances, choisis parmi les plus renommés
et les plus expérimentés.
6.
La Conférence générale avait examiné l'analyse des diverses propositions soumises par
les courtiers, laquelle montrait que l'introduction d'un régime d'assurance de type commercial
ne se traduirait pas par des avantages financiers appréciables. La souscription d'une police
d'assurance de type commercial présenterait incontestablement un certain nombre d'avantages
d'ordre administratif, mais dans aucune des offres soumises par les compagnies d'assurance,
les primes n'étaient inférieures aux cotisations versées à la CAM. Toutes les compagnies
avaient proposé de maintenir les cotisations à leur niveau du moment pendant un temps limité
(de deux à trois ans), mais avaient estimé qu'il serait nécessaire par la suite d'ajuster les
primes. L'expérience des autres organisations du système des Nations Unies qui avaient
adopté des plans d'assurance de type commercial montrait que les primes tendaient à
augmenter au fil du temps et cela à un rythme beaucoup plus rapide que celui de l'élévation
des cotisations à la CAM jusqu'alors. La Conférence générale avait faite sienne la
recommandation du Directeur général tendant à ce que le plan d'assurance-maladie de
l'UNESCO soit maintenu sous sa forme mutualiste.
Etude actuelle
7.
Aux fins de l'étude générale entamée en 1998 sur les mesures à long terme qui doivent
être prises pour préserver l'équilibre financier de la Caisse d'assurance-maladie, le Conseil de
gestion de la Caisse a estimé qu'il fallait à nouveau examiner l'éventualité d'une
externalisation de l'assurance-maladie. Il convenait de comparer les avantages et les
inconvénients du recours à une compagnie d'assurances de type commercial à ceux que
présente un dispositif interne. Le Conseil a envisagé la possibilité de demander à un certain
nombre de courtiers d'assurances une offre chiffrant le coût réel d'une police d'assurance-
maladie du personnel de l'UNESCO (fonctionnaires en activité et retraités et personnes
protégées) qui remplacerait le système mutualiste interne.
159 EX/24 - page 3
8.
Cinq assureurs (AGF, AXA, CNP, SMI et Société Suisse) et trois courtiers/
administrateurs (Van Breda, European Benefits Administrators, Willis Corroon/Gras Savoye)
1
ont répondu à l'UNESCO.
AGF avec Van Breda & Co International
AXA avec European Benefits Administrators
CNP avec European Benefits Administrators
SMI avec Willis Corroon/Gras Savoye
Société Suisse (Swiss Life) avec European Benefits Administrators
Ces propositions s'analysent sous deux angles :
les aspects financiers
les aspects administratifs
Aspects financiers
(a)
Proposition chiffrée concernant les primes d'assurance
9.
Il était demandé à chaque assureur de proposer un montant de prime annuelle qui
resterait inchangé pendant une période initiale de trois ans (sauf ajustement pour inflation en
fonction de l'évolution de l'indice général des prix INSEE pour Paris). Cette prime devrait
correspondre au coût et à la qualité des services à fournir par l'assureur commercial auquel
serait confiée la prise en charge de la protection maladie jusqu'à présent assurée par la Caisse
d'assurance-maladie en vertu de son Règlement, aux fonctionnaires en activité et retraités de
l'UNESCO et aux personnes protégées de leur chef. Les taux de cotisation de la CAM,
inchangés depuis le 1er janvier 1996, sont les suivants :
Nombre de personnes protégées
Cotisations
0
1
2
3
4 ou plus
2,640 %
3,455 %
4,265 %
4,875 %
5,485 %
1
Références financières de chacun de ces assureurs :
AGF
Grande compagnie d'assurances française appartenant désormais au Groupe Allianz,
premier assureur européen.
AXA
Grande compagnie d'assurances française (30.000 salariés en France et 112 milliards de
francs français de chiffre d'affaires annuel) et deuxième assureur mondial
(110.000 salariés). AXA Assistance est un des trois plus grands réseaux d'assistance
mondiaux.
CNP
Première compagnie française d'assurances sur la vie dont le principal actionnaire est la
Caisse des dépôts et consignations (111 milliards de francs français de chiffre d'affaires
annuel). France Secours Assistance fait partie du groupe Mondial Assistance.
SMI
Mutuelle régie par le "Code de la Mutualité"
Société Suisse
Filiale française de Swiss Life (Rentenanstalt) ayant fait en 1997 un chiffre d'affaires de
69 milliards de francs français en France, présente grâce à ses filiales et à ses partenaires
dans 50 pays et ayant passé des contrats d'assurance de groupe multinationaux avec
500 des 1.000 plus grandes entreprises mondiales.
159 EX/24 - page 4
10.
Les
AGF, AXA,
la
CNP
et la
Société Suisse
ont tous quatre accepté de garantir la
même couverture que la CAM jusqu'au 31 décembre 2001 sur la base du barème des
cotisations de la CAM de 1998. Les taux de cotisation ainsi acceptés par les trois assureurs
couvriraient la totalité des coûts internes pour l'assureur de l'administration du dispositif
(remboursements, établissement des statistiques, impression et envoi aux participants des
brochures et des cartes d'adhérent, etc.). Dans le cas d'AXA et de la CNP, ces tarifs
couvriraient également le coût des prestations d'assistance, telles que le rapatriement sanitaire,
proposées par l'assureur.
11.
La
SMI
a offert de couvrir la totalité des risques couverts par la CAM à des taux
inférieurs de 8 % au barème de la CAM pour 1998 mais en ne s'engageant à ne pas les
modifier que pendant une année. Les taux de cotisation pour la deuxième et la troisième année
seraient calculés en fonction du montant des remboursements effectués au cours de l'année
précédente, par application d'une formule qui n'a pas été communiquée.
12.
La
Société Suisse
a présenté une deuxième proposition établie sur la base de prestations
autres que celles actuellement assurées par la CAM, au titre de laquelle l'assureur proposait un
barème de cotisations garanti pendant trois ans égal à 60 % du barème CAM pour 1998 pour
un ensemble de prestations couvrant les "principaux risques" assurés par la CAM, plus une
prestation forfaitaire couvrant les cas de maladie grave. Etaient compris dans le calcul de ces
taux les prestations d'assistance et les frais administratifs mentionnés ci-dessus.
(b)
Réserves et partage de l'excédent d'exploitation
13.
Dans le cas de la CAM, l'excédent des recettes sur les dépenses est imputé aux réserves
de la Caisse et intégralement conservé par celle-ci. Tout excédent d'exploitation accumulé est
immédiatement versé dans les réserves de la Caisse, qui s'élèvent actuellement à 18 millions
de dollars des Etats-Unis. Les intérêts perçus sur l'intégralité des réserves sont également
crédités à la Caisse. Les propositions des assureurs à cet égard sont les suivantes :
AGF
Pas de partage de l'excédent d'exploitation. Tout excédent est imputé aux AGF,
le montant actuel des réserves restant acquis à la CAM.
AXA
La question du partage de l'excédent d'exploitation n'est pas explicitement
évoquée dans la proposition mais il ressort du rapport des actuaires et assureurs
que l'excédent des recettes sur les dépenses est crédité à la réserve, dont le
montant est placé par les experts financiers d'AXA à un taux de rendement
supérieur à celui des placements effectués par la CAM à ce jour. Les réserves
restent acquises à la CAM.
CNP
Partage de l'excédent d'exploitation à raison de 70 % pour la CAM et de 30 %
pour la CNP, sous condition que le montant de la réserve soit placé par les
services financiers de la CNP, essentiellement en actions.
SMI
Pas de partage de l'excédent d'exploitation mais octroi d'un rabais de 8 % sur
les primes la première année, à créditer à la CAM si la CAM continue à
collecter les cotisations au taux actuellement en vigueur. L'excédent cumulé de
la Caisse serait ensuite réparti entre les participants et l'Organisation au prorata.
Il n'y aurait plus de réserve.
159 EX/24 - page 5
Société Suisse
L'assureur propose le partage intégral de l'excédent d'exploitation
selon une formule qui serait déterminée par accord entre l'assureur et la CAM.
La CAM conserverait la réserve qui serait créditée ou débitée en fonction du
montant des remboursements effectués.
Aspects administratifs
14.
On trouvera dans le tableau ci-dessous une comparaison entre les différents services
assurés par la CAM (à l'heure actuelle) et ceux proposés par European Benefits
Administrators (EBA), Van Breda et Gras Savoye :
CAM
EBA
Van Breda
Gras Savoye
Services vus sous l'angle des participants
Délai de remboursement
Règlement direct des frais d'hospitalisation
Prestataires conseillés
Cartes d'adhérent
Accès 24 heures sur 24
Bureau à Paris
30 jours
Oui
Non
2
Oui pour les
retraités
Non
Oui
2 jours
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
15 jours
Oui
Non
Oui
Oui
Non
2 jours
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Services vus sous l'angle de l'Organisation
Maîtrise des dépenses
Analyses statistiques
Service de messager
Traitement des demandes de remboursement
anciennes
Recommandations en vue de l'amélioration
des services
Conseillers médicaux
Collecte des cotisations
Rapports actuariels
Oui
Oui
n.d.
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Non
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Non
Oui
Oui
Non
Oui
Comparaison entre un dispositif mutualiste et une police de type commercial
(i)
Dispositif mutualiste
15.
Les arguments en faveur du maintien de la CAM sous sa forme mutualiste sont les
suivants :
c'est, de tous les régimes d'assurance-maladie des organisations du système des
Nations Unies, le moins coûteux pour les Etats membres (voir l'étude du CCQA/FB
en annexe) ;
les dépenses administratives sont intégralement prises en charge par le budget
ordinaire de l'Organisation et sont nettement inférieures à celles d'un régime
d'assurance commercial ;
l'Organisation a l'entière maîtrise des dépenses, de l'étendue des garanties, des
questions de données et de confidentialité.
2
L'article 13 du règlement de la Caisse d'assurance-maladie autorise tout participant à s'adresser au
praticien ou à l'établissement de soins de son choix, étant entendu qu'un plafond sera appliqué au
remboursement des frais médicaux engagés.
159 EX/24 - page 6
16.
Toutefois, les prestations assurées aux participants ont été réduites par les mesures
d'austérité prises par l'Organisation (par exemple, réduction du nombre des postes dans les
services de gestion de la Caisse, allongement à au moins 30 jours des délais de
remboursement, informatisation limitée).
(ii)
Police d'assurances commerciale
17.
Selon les assureurs, un régime commercial présente quelques avantages :
l'administration des demandes de remboursement par des professionnels garantirait
des règlements plus rapides ;
des services plus étendus seraient assurés aux participants (par exemple cartes
d'adhérent, accès 24 heures sur 24, etc.) ;
le placement des réserves de la Caisse lui procurerait un meilleur rendement.
18.
Ses faiblesses sont par contre les suivantes :
les frais administratifs, qui sont nettement plus élevés, sont pleinement répercutés
sur les cotisations ;
les régimes proposés sont à but lucratif et les assureurs chercheront toujours à
couvrir l'intégralité des coûts (couverture du risque, réassurance, frais administratifs)
tout en s'assurant une marge de profit ;
à court terme, l'intégralité du risque est transférée à des tiers pendant la durée du
contrat. Cependant, dès que l'éventualité d'un déficit se profilera, on se trouvera face
à une demande de relèvement des cotisations.
19.
S'agissant d'un dispositif d'assurance-maladie, il faut distinguer entre deux fonctions
bien distinctes : (i) l'assurance du risque et (ii) la gestion du dispositif. Ces deux fonctions
peuvent être prises en charge par des organismes différents ou par un seul et même
organisme.
Externalisation de l'assurance du risque
(i)
Situation actuelle
20.
La couverture du risque peut être assurée par une compagnie d'assurances extérieure.
Depuis la création de la Caisse d'assurance-maladie en 1948 jusqu'à présent, l'Organisation est
restée son propre assureur.
21.
En 1999, la population assurée était de 8.100 personnes. Vu le vieillissement de la
population et le coût croissant des soins médicaux, le montant des remboursements va
inévitablement augmenter avec le temps. En 1998, le remboursement moyen par année
s'élevait à 949 dollars par participant de moins de 60 ans et à trois fois plus pour les
participants de plus de 60 ans. Les réserves de la Caisse permettent d'absorber des déficits
occasionnels. Toutefois, tous les six ou sept ans, le taux de cotisation doit être relevé pour
préserver l'équilibre de la Caisse.
159 EX/24 - page 7
(ii)
Dans le cas d'une externalisation
22.
La couverture du risque par un prestataire extérieur aurait les conséquences suivantes :
l'assureur ne pourrait garantir le maintien des cotisations en cas de pertes (par
exemple si le volume des remboursements excédait celui des cotisations) ;
les Etats membres financent le régime d'assurance, par le truchement du budget de
l'Organisation, à parts égales avec les participants. Il ne pourrait être procédé à un
éventuel relèvement des taux de cotisation sans négociation préalable avec les
assureurs ;
une fois prise, la décision d'externaliser sera irréversible. Une fois la CAM dissoute,
il sera difficile de la recréer.
Externalisation des fonctions d'administration
(i)
Situation actuelle
23.
Depuis 50 ans, la gestion de la Caisse est entièrement prise en charge par l'Organisation.
Avant 1990, les dépenses administratives de la Caisse étaient imputées à la Caisse. Toutefois,
à sa 25e session, en 1989, la Conférence générale a décidé (rés. 25 C/42) de procéder à un
transfert graduel réparti sur trois exercices biennaux des frais administratifs de la Caisse au
budget ordinaire de l'Organisation. Le coût des services administratifs s'établit à 2,85 % du
total des cotisations et est l'un des plus faibles du système des Nations Unies. Le délai moyen
de remboursement des frais médicaux est d'un mois.
(ii)
En cas d'externalisation
24.
L'externalisation de l'administration du dispositif d'assurance-maladie aboutira aux
conséquences suivantes :
augmentation des dépenses d'administration : les propositions reçues ne mentionnent
pas expressément les frais administratifs mais, normalement, le montant de ces frais
peut atteindre jusqu'à 8 % du total des cotisations et n'est jamais inférieur à 5 % ;
externaliser la gestion de la Caisse ne fera pas complètement disparaître un certain
nombre de tâches qui continueront d'incomber à l'Organisation. Il s'agit de la gestion
des recours contre les tiers, de la collecte et du versement des cotisations à la
compagnie extérieure, de la communication de tous les changements de situation du
personnel assuré - arrivées de nouveaux adhérents, départs, décès, personnes
protégées à supprimer des rôles parce qu'elles n'ont plus droit à la garantie, etc. - de
l'analyse des services, de la renégociation des contrats et du maintien de relations
administratives et commerciales avec la compagnie.
Conclusion
25.
Les principaux facteurs de déficit dans la plupart des régimes d'assurance-maladie, dont
la CAM, sont le vieillissement de la population assurée, l'accroissement de la longévité et la
hausse rapide du coût des soins de santé imputable aux miracles de la médecine moderne. Le
taux d'augmentation des dépenses de santé est trois fois supérieur au taux moyen de
l'inflation. La proportion de retraités par rapport aux fonctionnaires actifs a doublé au fil des
années ; de 1 à 4 en 1983, elle est passée de 1 à 2 en 1993. Qu'il reste mutualiste ou qu'il soit
159 EX/24 - page 8
externalisé, le régime d'assurance-maladie de l'UNESCO devra quoi qu'il arrive faire face à
ces difficultés.
26.
Une externalisation de la CAM n'engendrerait en soi aucune économie pour
l'Organisation. Si une telle solution est envisagée, il ne faudra pas oublier que la situation
actuarielle de l'assurance ne changera pas quant au fond. Dès lors que le principe d'un système
mutualiste est maintenu, ce sont les caractéristiques de la population assurée qui déterminent
le coût de la couverture médicale et donc le niveau de cotisation. Aucune compagnie
d'assurance n'acceptera de fondre la population de la CAM dans une population beaucoup
plus importante, et de répartir ainsi les risques. Le contrat sera basé sur les caractéristiques
actuarielles de la seule population de la CAM. Tant que les cotisations couvrent les
remboursements et les frais administratifs et tant qu'elles produisent un profit raisonnable,
elles seront maintenues au niveau où elles sont. Mais dès qu'une situation déficitaire se
profilera, l'UNESCO sera sommée de relever les cotisations ; faute de quoi, il sera mis fin au
contrat.
27.
Les avantages qui pourraient résulter du dispositif d'assurance extérieur résident donc
dans le raccourcissement des délais de remboursement. L'externalisation pourrait aussi
améliorer certains des services offerts aux fonctionnaires assurés et aux personnes à leur
charge (du type cartes d'adhérent pour tous, accès 24 heures sur 24, etc.). Etant donné la
faiblesse des services administratifs de soutien dont la CAM dispose actuellement à
l'UNESCO (les compressions de personnel ont beaucoup fragilisé la chaîne de
remboursement à l'UNESCO - qui va du Service médical aux services informatiques et au
Bureau du Contrôleur), il s'agirait certes là d'une amélioration pour les usagers.
28.
Le Conseil de gestion de la Caisse d'assurance-maladie a été en permanence tenu au
courant de l'avancement des travaux du Secrétariat sur les diverses hypothèses
d'externalisation qui ont été réalisés en 1998 et 1999. Un groupe de travail constitué par le
Conseil de gestion en son sein a directement participé aux travaux sur une éventuelle
externalisation de l'assurance-maladie. A la dernière Assemblée générale de la CAM, le
31 janvier 2000, l'Assemblée a été informée des études en cours et du fait que le Directeur
général était prié de présenter un rapport sur ce sujet au Conseil exécutif à sa 159e session.
29.
Comme cela avait été le cas à la fin de l'étude engagée en 1990, le Conseil de gestion est
parvenu à la conclusion qu'aucun avantage manifeste ne résulterait de l'abandon du système
d'assurance-maladie des fonctionnaires de l'UNESCO existant au profit d'un arrangement
contractuel avec une compagnie d'assurance privée. Le Directeur général considère par
conséquent que l'actuelle Caisse d'assurance-maladie devrait être autorisée à poursuivre son
activité étant donné en particulier qu'aucun avantage financier ne paraît devoir être retiré d'un
accord d'externalisation et compte dûment tenu des préférences du personnel intéressé.
Projet de décision
30.
Compte tenu de ce qui précède, le Conseil exécutif souhaitera peut-être adopter une
décision ainsi conçue :
Le Conseil exécutif,
1.
Ayant examiné le rapport du Directeur général sur l'option d'externalisation de
l'assurance-maladie (159 EX/24),
2.
Prend note des informations qu'il contient.
159 EX/24
Annexe
ANNEXE
COTISATION MOYENNE DE L'ORGANISATION
PAR PARTICIPANT EN 1997
Organisation
Coût moyen
pour les Etats
membres
par participant
Part de cotisation
versée par
l'Organisation
Type de système
$
%
OMS
2.895
67
Mutualiste
ONUDI
2.486
*
Commercial
OIT/UIT
2.271
**
Mutualiste
ONU
2.236
67
Combinaison de
systèmes d'assurance
de type commercial et
de systèmes de type
mutualiste (deux
systèmes de type
mutualiste et neuf de
type commercial)
AIEA
1.862
***
Commercial
FAO
1.847
50
Commercial
UNESCO
1.569
50
Mutualiste
*
ONUDI :
Participants en activité : 50 %
Participants retraités :
75 %
**
OIT/UIT : Participants en activité : 50 %
Participants retraités :
67 %
*** AIEA :
Participants en activité : 50 %
Participants retraités :
45 %
___________________________________________________________________________
Le tableau ci-dessus montre que, par comparaison avec les régimes des autres grandes
organisations, c'est le plan d'assurance-maladie de l'UNESCO qui est le moins onéreux pour
les Etats membres. A l'UNESCO, le coût annuel moyen pour l'Organisation par participant
assuré en 1997 s'est élevé à 1.569 dollars des Etats-Unis.
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