Formation et répartition des gains de productivité dans l agriculture indienne. 1980-1996 - article ; n°1 ; vol.263, pg 78-91
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Formation et répartition des gains de productivité dans l'agriculture indienne. 1980-1996 - article ; n°1 ; vol.263, pg 78-91

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Économie rurale - Année 2001 - Volume 263 - Numéro 1 - Pages 78-91
Depuis 1980, l'Inde est autosuffisante en céréales grâce à la Révolution verte lancée quinze ans plus tôt et aux concours publia qui l'ont accompagnée. Cet article s'attache à caractériser la situation instituée et à la voir évoluer en appliquant la Méthode des comptes de surplus qui mesure la formation et la répartition des gains de productivité dans la branche agricole.
Formation and distribution of productivity gains in indian agriculture. - 1980-1996 Since the early 1980s, India has been self-sufficient in cereals thanks to the Green Revolution initiated fifteen years earlier and to the public support it received. This paper characterises the established situation and examines how it has evolved by using the Surplus Accounting Method which measures the formation and the distribution of productivity gains in the agricultural sector.
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 2001
Nombre de lectures 29
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

M Bruno Dorin
M. Nathanaël Pingault
M. Jean-Marc Boussard
Formation et répartition des gains de productivité dans
l'agriculture indienne. 1980-1996
In: Économie rurale. N°263, 2001. pp. 78-91.
Résumé
Depuis 1980, l'Inde est autosuffisante en céréales grâce à la Révolution verte lancée quinze ans plus tôt et aux concours publia
qui l'ont accompagnée. Cet article s'attache à caractériser la situation instituée et à la voir évoluer en appliquant la Méthode des
comptes de surplus qui mesure la formation et la répartition des gains de productivité dans la branche agricole.
Abstract
Formation and distribution of productivity gains in indian agriculture. - 1980-1996 Since the early 1980s, India has been self-
sufficient in cereals thanks to the Green Revolution initiated fifteen years earlier and to the public support it received. This paper
characterises the established situation and examines how it has evolved by using the Surplus Accounting Method which
measures the formation and the distribution of productivity gains in the agricultural sector.
Citer ce document / Cite this document :
Dorin Bruno, Pingault Nathanaël, Boussard Jean-Marc. Formation et répartition des gains de productivité dans l'agriculture
indienne. 1980-1996. In: Économie rurale. N°263, 2001. pp. 78-91.
doi : 10.3406/ecoru.2001.5244
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ecoru_0013-0559_2001_num_263_1_5244ormation
et répartition des gains de productivité
dans l'agriculture indienne. 1980-1996
Jean-Marc ancien Nathanaël Bruno DORIN directeur PINGAULT BOUSSARD • École et chercheur supérieure • • Gref, Inra ministère Paris du d'agriculture, Centre de l'Agriculture Sciences Purpan, humaines Toulouse et de la à Pêche New Delhi
Depuis le début des années quatre-vingt, de la croissance. Depuis, la MCS a été appli
l'Inde est autosuffisante en céréales grâce à quée à l'agriculture française (Boussard et
la Révolution verte lancée quinze ans plus al., 198 1 ) comme aux agricultures européen
tôt et aux concours publics qui l'ont accomnes (Bureau et al, 199 1).
pagnée. Ces derniers ont largement orienté Au lecteur français averti, cet article ne
les gains de productivité agricole espérés, détaille donc pas les principes, l'intérêt et les
mais aussi leur formation et leur répartition limites de la MCS1. En revanche, il montre
dans la branche. Cet article s'intéresse non comment la MCS peut être appliquée aux
seulement à caractériser la situation insti comptes de l'agriculture indienne, pour pré
senter et commenter ensuite les résultats obtuée, mais aussi à la voir évoluer, notam
tenus avec des séries comptables disponibles ment depuis le Plan d'ajustement structurel
à l'échelle de l'Union2 de 1980-1981 à 1995- de 1991.
1996. Par rapport aux travaux conduits sur le
même thème, l'originalité de cette recherche
Mode d'application tient au fait qu'elle s'appuie sur une mise en
œuvre de la Méthode des comptes de surplus de la Méthode des comptes de surplus
(MCS). Issue des travaux de Solow et Ken- à l'agriculture indienne
drick, ainsi que de ceux menés par Hicks dès
1932 sur le progrès technique, cette méthode 1. Les principes généraux
va plus loin que la mesure de la productivité
Partant de l'égalité comptable pQ = wX où totale des facteurs, en permettant de relier la
la valeur totale des charges (somme des formation des gains de productivité à leur
quantités X, de facteurs multipliées par leur répartition sous forme de variations des prix
prix W;) égale celle des produits (somme des et des rémunérations.
quantités de produits Q-t par leur
En France, la MCS s'est développée depuis prix pj), le principe général de la MCS est de
le début des années 1970 sous l'égide du dériver cette relation par rapport au temps
Centre d'étude des revenus et des coûts pour obtenir3:
(CERC-Commissariat au Plan). Elle est pidQ/dt) - w(àX/&) = - (àp/àt) Q + (dw/dt) X
l'aboutissement et la synthèse de travaux
menés au cours des années 1950 et 1960 par
1 . Pour une présentation de ces aspects théoriques, L.A. Vincent, R. Courbis et P. Massé sur la voir Pingault (1999) et Dorin et al. (2000a), inspi
productivité globale des facteurs, les compt rée de Saint-Guilhem (1980) et Courbis et al.
(1975). es à prix constants, et la répartition des gains
78 Économie Rurale 263/Mai-juin 2001 Le premier membre de cette relation, noté res). Les avantages, distribués en fin de cam
5, est appelé «surplus de productivité pagne, sont alors nécessairement pondérés
globale» puisqu'il reflète les variations des par les quantités de l'année d'arrivée (indice
productivités marginales physiques des fac de type Paasche)5.
teurs4. Ce premier membre indique donc
comment les gains de productivité apparais 2. Le cadre indien
sent par l'intermédiaire des variations de
En Inde, le cadre comptable qui permet quantités, alors que le second membre, noté
d'envisager une application de la MCS à la a et appelé «avantages» ou «héritages», dis
branche agricole est celui des National Actribue ce surplus suivant les variations de
counts Statistics (NAS), élaborées et publiées prix pour mesurer les parts qui reviennent,
annuellement par la Central Statistical Orlors de cette répartition, aux fournisseurs des
ganisation (CSO). Ces comptes indiquent en facteurs ou aux utilisateurs des produits.
particulier la valeur de la production des D'un côté, des variations de quantités sont
différents secteurs de l'économie, le revenu donc pondérées par des prix et, de l'autre,
des facteurs de production et leur distribudes variations de prix sont pondérées par des
tion entre agents économiques, les dépenses quantités. En temps discret (d'une année à
finales de consommation, ainsi que les relal'autre en pratique), il reste à préciser si cette
tions comptables qui relient toutes ces granpondération s'effectue avec les valeurs de
deurs. Cette comptabilité est aujourd'hui l'année de départ, de l'année d'arrivée, voire
disponible, avec des délais et des lacunes6, d'une moyenne des deux. Pour le calcul des
sur CDRom (Epwrf, 1998) et sur disquettes surplus annuels, comme la production agri
(CSO, 1998). Elle est élaborée avec des doncole est décidée en fonction des prix de l'an
nées et suivant une méthode (CSO, 1989) née précédente, nous avons ici choisi de pon
dont les limites7 réduisent inévitablement dérer les variations de quantités par les prix
certaines options d'application de la MCS. de l'année de départ (indice de type Laspey-
4. Soit F la fonction de production, O la matrice des 2. L'Union Indienne fédère 25 États et 7 Territoires
productivités marginales physiques (Oy, = qui ont un gouvernement propre et, par conséquent,
et G sa dérivée par rapport au temps (Gy, = y un certain degré d'autonomie, notamment en matiè
Si la fonction de production est à rendements constre de politique agricole. L'application de la MCS à
ants, F est alors homogène de degré 1 et, d'après le des comptes agrégés à l'échelle de l'Union n'est
théorème d'Euler, Q = F(X) = <t>X. On a doncp(dg/ donc pas en mesure de rendre compte de ces import
dt) =p(d0X/dt) =pGX + p&(dX/dl). Par ailleurs, antes particularités régionales, qui existent éga
sachant que pQ = wX, on obtient /?O = w et, par lement aux plans naturels (relief, sol, climat...) et
conséquent, w(dX/dt) =pO(dX/dt). De tout ceci, on socio-économiques (techniques, institutions, amé
tire: s =p(dQ/dt) - w(dX/dt) =pGX. nagement du territoire, réseau d'entrepreneurs...).
5. Pour une année 0, on ap^Qo = wo^o-> et' Pour 'anCependant, appliquer la MCS aux séries régionales
diffusées depuis 1 980- 1 98 1 par le service central de née 1 suivante,pyg; = WfXf ou encore (p0 + Ap)(Q0
+ AQ) = (w0 + Aw)(X0 + AX). En combinant ces la statistique indienne (CSO) reste bien peu instruct
égalités on obtient: soit PqAQ - WqAX =- ApQx if. Ces données par État sont en effet beaucoup
+ AwXx (indice de type Laspeyres pour les surplus, moins détaillées qu'à l'échelle de l'Union: après
Paasche pour les avantages), soitp( AQ - wxAX = - 1990-1991 , elles ne décomposent même plus

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