L enfant
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Description

The Project Gutenberg EBook of L'enfant, by Jules Vall s �This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and withalmost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away orre-use it under the terms of the Project Gutenberg License includedwith this eBook or online at www.gutenberg.netTitle: L'enfantAuthor: Jules Vall s �Release Date: January 16, 2005 [EBook #14704]Language: FrenchCharacter set encoding: ISO-8859-1*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK L'ENFANT ***This Etext was prepared by Ebooks libres et gratuits andis available at http://www.ebooksgratuits.com in Word format,Mobipocket Reader format, eReader format and Acrobat Reader format.Jules Vall s �(1832-1885)L'ENFANT(1879)Table des mati res �D�DICACE1 Ma m r�e2 La famille3 Le coll ge �4 La petite ville5 La toilette6 Vacances7 Les joies du foyer8 Le Fer- -Cheval�9 Saint- tien�ne10 Braves gens11 Le lyc e �12 Frottage--Gourmandise--Propret �13 L'argent14 Voyage au pays15 Projets d' vasion�16 Un drame17 Souvenirs18 Le d p�art19 Louisette20 Mes humanit s �21 Madame Devinol22 La pension Legnagna23 Madame Vingtras Paris �24 Le retour25 La d l�ivranceD�DICACE� TOUS CEUXqui crev rent d'ennui au coll� ge �ouqu'on fit pleurer dans la famillequi, pendant leur enfance,furent tyrannis s par leurs ma tres � �ouross�s par leurs parentsJe d d�ie ce livre.Jules VALL S. �1Ma m r�eAi-je t� nourri par ma m� re? Est-ce une paysanne qui m'a donn � �son ...

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The Project Gutenberg EBook of L'enfant, by Jules Vall s � This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included with this eBook or online at www.gutenberg.net Title: L'enfant Author: Jules Vall s � Release Date: January 16, 2005 [EBook #14704] Language: French Character set encoding: ISO-8859-1 *** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK L'ENFANT *** This Etext was prepared by Ebooks libres et gratuits and is available at http://www.ebooksgratuits.com in Word format, Mobipocket Reader format, eReader format and Acrobat Reader format. Jules Vall s � (1832-1885) L'ENFANT (1879) Table des mati res � D�DICACE 1 Ma m r�e 2 La famille 3 Le coll ge � 4 La petite ville 5 La toilette 6 Vacances 7 Les joies du foyer 8 Le Fer- -Cheval� 9 Saint- tien�ne 10 Braves gens 11 Le lyc e � 12 Frottage--Gourmandise--Propret � 13 L'argent 14 Voyage au pays 15 Projets d' vasion� 16 Un drame 17 Souvenirs 18 Le d p�art 19 Louisette 20 Mes humanit s � 21 Madame Devinol 22 La pension Legnagna 23 Madame Vingtras Paris � 24 Le retour 25 La d l�ivrance D�DICACE � TOUS CEUX qui crev rent d'ennui au coll� ge � ou qu'on fit pleurer dans la famille qui, pendant leur enfance, furent tyrannis s par leurs ma tres � � ou ross�s par leurs parents Je d d�ie ce livre. Jules VALL S. � 1 Ma m r�e Ai-je t� nourri par ma m� re? Est-ce une paysanne qui m'a donn � � son lait? Je n'en sais rien. Quel que soit le sein que j'ai mordu, je ne me rappelle pas une caresse du temps o j' tais tout petit; � � je n'ai pas t dorlot , tapot�, baisot� ; j'ai t� beaucoup � � � � fouett�. Ma m r�e dit qu'il ne faut pas g ter les enfants, et elle me � fouette tous les matins; quand elle n'a pas le temps le matin, c'est pour midi, rarement plus tard que quatre heures. Mademoiselle Balandreau m'y met du suif. C'est une bonne vieille fille de cinquante ans. Elle demeure au-dessous de nous. D'abord elle tait contente: comme elle n'a pas � d'horloge, a lui donnait l'heure. �Vlin! Vlan! Zon! Zon!--voil � � le petit Chose qu'on fouette; il est temps de faire mon caf au � lait. � Mais un jour que j'avais lev mon pan, parce que a me cuisait � � trop, et que je prenais l'air entre deux portes, elle m'a vu; mon derri�re lui a fait piti . � Elle voulait d'abord le montrer tout le monde, ameuter les � voisins autour; mais elle a pens que ce n' tait pas le moyen de � � le sauver, et elle a invent autre chose. � Lorsqu'elle entend ma m re me dire: Jacques, je vais te fouetter!� � --Madame Vingtras, ne vous donnez pas la peine, je vais faire a � pour vous. --Oh! ch re� demoiselle, vous tes trop bonne! � � Mademoiselle Balandreau m'emm ne; mais au lieu de me fouetter, � elle frappe dans ses mains; moi, je crie. Ma m re remercie, le � soir, sa rempla ante. � �� votre service r pond la brave fille, en me glissant un bonbon� � en cachette. Mon premier souvenir date donc d'une fess e. Mon second est plein � d'�tonnement et de larmes. C'est au coin d'un feu de fagots, sous le manteau d'une vieille chemin�e; ma m re� tricote dans un coin; une cousine moi, qui � sert de bonne dans la maison pauvre, range sur des planches rong�es quelques assiettes de grosse fa ence avec des coqs cr te � � � rouge et queue bleue. � Mon p re� a un couteau la main et taille un morceau de sapin; les � copeaux tombent jaunes et soyeux comme des brins de rubans. Il me fait un chariot avec des languettes de bois frais. Les roues sont d�j� taill es; ce sont des ronds de pommes de terre avec leur� cercle de peau brune qui imite le fer... Le chariot va tre fini; � j'attends tout mu et les yeux grands ouverts, quand mon p�re � pousse un cri et l ve sa main pleine de sang. Il s'est enfonc� le � couteau dans le doigt. Je deviens tout p le et je m'avance vers � lui; un coup violent m'arr te; c'est ma m re qui me l'a donn , � � � l'�cume aux l vres�, les poings crisp s. � �C'est ta faute si ton p re s'est fait mal! � � Et elle me chasse sur l'escalier noir, en me cognant encore le front contre la porte. Je crie, je demande gr ce, et j'appelle mon p re: je vois, avec ma� � terreur d'enfant, sa main qui pend toute hach e; c'est moi qui en � suis cause! Pourquoi ne me laisse-t-on pas entrer pour savoir? On me battra apr s si l'on veut. Je crie, on ne me r � pond pas. � J'entends qu'on remue des carafes, qu'on ouvre un tiroir; on met des compresses. �Ce n'est rien, vient me dire ma cousine, en pliant une bande de � linge tach e de rouge. � Je sanglote, j' touffe: ma m �re repara t et me pousse dans le � � cabinet o je couche, o j'ai peur tous les soirs.� � Je puis avoir cinq ans et me crois un parricide. Ce n'est pas ma faute, pourtant! Est-ce que j'ai forc mon p re faire ce chariot? Est-ce que je � � � n'aurais pas mieux aim saigner, moi, et qu'il n'e t point mal? � � Oui--et je m' gratigne� les mains pour avoir mal aussi. C'est que maman aime tant mon p re! Voil pourquoi elle s'est � � emport�e. On me fait apprendre lire dans un livre o il y a cri�t en � � grosses lettres, qu'il faut ob ir ses p re et m re: ma m re a� � � � � bien fait de me battre. La maison que nous habitons est dans une rue sale, p nible � � gravir, du haut de laquelle on embrasse tout le pays, mais o les � voitures ne passent pas. Il n'y a que les charrettes de bois qui y arrivent, tra n es par des boeufs qu'on pique avec un aiguillon. � � Ils vont, le cou tendu, le pied glissant; leur langue pend et leur peau fume. Je m'arr te toujours les voir, quand ils portent des� � fagots et de la farine chez le boulanger qui est mi-c te; je � � regarde en m me temps les mitrons tout blancs et le grand four � tout rouge,--on enfourne avec de grandes pelles, et a sent la � cro�te et la braise! La prison est au bout de la rue, et les gendarmes conduisent souvent des prisonniers qui ont les menottes, et qui marchent sans regarder ni droite ni gauche, l'oeil fixe, l'air malade.� � Des femmes leur donnent des sous qu'ils serrent dans leurs mains en inclinant la t te pour remercier. � Ils n'ont pas du tout l'air m chant. � Un jour on en a emmen un sur une civi re, avec un drap blanc qui � � le couvrait tout entier; il s' tait mis le poignet sous une scie, � apr�s avoir vol ; il avait coul tant de sang qu'on croyait qu'il� � allait mourir. Le ge lie�r, en sa qualit de voisin, est un ami de la maison; il � vient de temps en temps manger la soupe chez les gens d'en bas, et nous sommes camarades, son fils et moi. Il m'emm ne quelquefois � � la prison, parce que c'est plus gai. C'est plein d'arbres; on joue, on rit, et il y en a un, tout vieux, qui vient du bagne et qui fait des cath drales avec des bouchons et des coquilles de� noix. � la maison, l'on ne rit jamais; ma m re bougonne toujours.--Oh! � comme je m'amuse davantage avec ce vieux l et le grand qu'on � appelle le braconnier, qui a tu le gendarme la foire du � � Vivarais! Puis, ils re oivent des bouquets qu'ils embrassent et cachent sur� leur poitrine. J'ai vu, en passant au parloir, que c' taient des � femmes qui les leur donnaient. D'autres ont des oranges et des g teaux que leurs m res leur � � portent, comme s'ils taient encore tout petits. Moi, je suis tout� petit, et je n'ai jamais ni g teaux, ni oranges. � Je ne me rappelle pas avoir vu une fleur la maison. Maman dit � que a g� ne, et qu'au bout de deux jours � a sent mauvais. Je � m'�tais piqu � une rose l'autre soir, elle m'a cri� : a � �� t'apprendra! � J'ai toujours envie de rire quand on dit la pri re. J'ai beau me � retenir! Je prie Dieu avant de me mettre genoux, je lui jure � bien que ce n'est pas de lui que je ris, mais, d s que je suis � � genoux, c'est plus fort que moi. Mon oncle a des verrues qui le d�mangent, et il les gratte, puis il les mord; j' clate.--Ma � m�re ne s'en aper oit pas toujours, heureusement; mais Dieu, qui � voit tout, qu'est-ce qu'il peut penser? Je n'ai pas ri pourtant, l'autre jour! On avait d n la maison � � � avec ma tante de Vourzac et mes oncles de Farreyrolles; on tait � en train de manger la _tourte_, quand tout coup il a fait noir. � On avait eu chaud tout le temps, on touffait, et l'on avait t � � � ses habits. Voil que le tonnerre a grond . La pluie est tomb� e � � � torrents, de grosses gouttes faisaient _floc_ dans la poussi re. � Il y avait une fra cheur de cave, et aussi une odeur de poudre; � dans la rue, le ruisseau bouillait comme une lessive, puis les vitres se sont mises grincer; il tombait de la gr le. � � Mes tantes et mes oncles se sont regard s, et l'un d'eux s'est � lev�; il a t� son chapeau et s'est mis � dire une pri re. Tous se � � tenaient debout et d couverts, avec leurs fronts jeunes ou vieux � pleins de tristesse. Ils priaient Dieu de n' tre pas trop cruel � pour leurs champs, et de ne pas tuer, avec son plomb blanc, leurs moissons en fleur. Un gr lon� a pass par une fen tre,� au moment o l'on disait � � _Amen_, et a saut dans un verre. � Nous venons de la campagne. Mon p re� est fils d'un paysan qui a eu de l'orgueil et a voulu que son fils tudi �t _pour t�re pr tre_. On a mis ce fils chez un� � oncle cur pour apprendre le latin, puis on l'a envoy � au � s�minaire. Mon p re-�-celui qui devait tre mon p re--n'y est pas rest , a� � � voulu tre bachelier, arriver aux honneurs, et s'est install� dans � une petite chambre au fond d'une rue noire, d'o il sort, le jour, � pour donner quelques le ons dix sous l'heure, et o il rentre le � � � soir, pour faire la cour une paysanne qui sera ma m re, et qui � � accomplit pour le moment ses devoirs de ni ce d vou e pr s d'une � � � � tante malade. On se brouille pour cela avec l'oncle cur , on dit adieu � � l'�glise; on s'aime, on _s'accorde_, on s' pouse! On est aussi au � plus mal avec les p re et m re, qui l'on a fait des sommations � � � pour arriver ce mariage de la d bin�e et de la mis re. � � Je suis le premier enfant de cette union b nie. Je viens au monde � dans un lit de vieux bois qui
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