LA POPULATION DU MAROC
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Description

LE MAROC CE PAYS ÉMERGENT AU CARREFOUR ENTRE L'EUROPE ET L'AFRIQUE L'OCCIDENT ET L'ORIENT EST APPELÉ AUJOURD'HUI A ORGANISER L’ENTRÉE ET LE SÉJOUR DES ÉTRANGERS D'UNE PART ET D'AUTRES PART A FACILITER LEUR INTÉGRATION DANS LA SOCIÉTÉ DANS LE RESPECT DE SA TRADITION DE TERRE D'ACCUEIL

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Publié le 09 septembre 2013
Nombre de lectures 69
Langue Français

Extrait

Un regard sur la population marocaine et ses transformations
Dr BAZBAZI RIDOUANE
Médecin spécialiste en médecine sportive
Diplômé en cardiologie de sport – Diététique – Diabétologie
Et en analyse et prévention du dopage
Casablanca Février 2013
Les perspectives du peuplement annoncent d’ores et déjà un Maroc de 37,38 millions en l’an
2020 et de 45 millions à l’horizon 2050 c’est énorme ; ce qui nous pousse à se poser les
questions suivantes :
 Quelles transformations successives ont marqué le peuplement du Maroc tant
sur le plan démographique qu’en ce qui concerne sa composition ou sa
distribution géographiques ?

I. Avant le XXème siècle :

L’histoire du peuplement du Maroc est fortement influencée par sa situation
géographique faisant de lui un véritable carrefour entre l’Europe, l’Afrique et l’orient

 Les ancêtres des berbères actuels, qui constituent le fonds du peuplement dès le
Néolithique dont l’origine selon Bernard Lugan, historien français spécialiste
de l’Afrique est désormais connue. Il précise qu'il y a environ 20 000 ans une
population située entre les actuelles Érythrée et Éthiopie (Afrique de
l'Est ou Afrique orientale) s'est scindée en 3 groupes : l'un de ces groupes a
remonté le Nil puis s'est dirigé vers les pays du Maghreb qu'il pénètre par l'Est.
 Les rapports avec les Phéniciens, Carthaginois et Romains n’ont laissé que des
empreintes essentiellement d’ordre culturel
 La présence juive au Maroc est attestée dès l'époque romaine notamment
à Volubilis , renforcée par l'arrivée de migrants Juifs d'Espagne qui fuient les
persécutions wisigothes.. La population juive dite Tochavim du Maroc connait
des variations démographiques et politiques jusqu'à être renforcée à nouveau
par l'arrivée de migrants Juifs de la de la péninsule ibérique forcés de quitter
les royaumes d'Espagne et du Portugal durant la Reconquista,
 La composante arabe s’installe avec les premiers conquérants musulmans qui
restèrent numériquement peu importants et contribuèrent surtout à l’arabisation
des villes, tandis que l’arabisation des campagnes ne commença qu’avec
l’arrivée des tribus arabes bédouines. Aux Béni Hilal, introduits au Maroc par
les Almohades au XIIème siècle, se rattachèrent les tribus arabes des plaines
du Rharb, du Loukkos, du Tadla et du Haouz. Les Maaqil, arrivés au XIIème
siècle, dominèrent les régions méridionales des oasis Sud-atlasiques et le
Sahara. Certains d’entre eux servirent comme tribus guich telles les Oudaya,
les Cherarda ou les Rehamna. (selon Abdelleh Berrada)
 le Maroc a toujours maintenu des contacts étroits avec l’Afrique et la fin du
XVIème, début du XVIIème siècle a connu l’introduction de populations
d’Afrique occidentale par le sultan Moulay Ismaïl
Bien que les données statistiques se font rare pour cette période de notre histoire c’est
à travers divers témoignages d’historiens, de voyageurs et de diplomates européens
que les estimations font que jusqu’à la fin du XIXème siècle, la population
marocaine n’a guère dépassé les cinq millions d’âmes, rurales dans leur très grande
majorité (plus des neuf dixièmes de la population). Les populations citadines étaient
concentrées pour l’essentiel dans les villes traditionnelles, comme Fès, Marrakech,
Oujda, Tanger, Tétouan et Rabat. Fès, Marrakech et Meknès Les populations de ces
villes variaient en conséquence autour de 25 à 50 000 âmes
La population du Maroc était alors essentiellement musulmane, et sa population
israélite était concentrée dans certaines régions rurales (Moyen et Haut Atlas
notamment) et dans certains centres urbains comme Sefrou, Demnate, Debdou, Rich…
mais aussi dans les « Mellah » de Fès, Meknès, Marrakech et Oujda…, où elle
représentait une part assez importante de la population
Ces témoignages font également état du caractère fluctuant et irrégulier de l’évolution
de la population marocaine liée surtout à crises démographiques graves en relation
avec des périodes de sécheresse d’épidémie et de famines aggravée par l’invasion de
criquets avec des états de mortalités et de natalités à l’extrême


II. Le XXème siècle
 Les grands déterminants

o L’immigration d’origine européenne :
Elle commence avec le début du siècle, elle s’est prolongée jusqu’au
début des années 60. Quasi inexistante sur le sol marocain jusqu’en
1912, la population européenne s’est accrue très rapidement au cours
des deux décennies qui suivirent, pour atteindre 172 500 personnes en
1931 et connaître un doublement seize années plus tard. A la veille de
l’Indépendance, le nombre d’étrangers a atteint son apogée, avec
539 000 personnes.


Tableau 1 : Evolution de la répartition des étrangers au Maroc, par
nationalité, de 1926 à 1951




Source : Service central des statistiques, Population non marocaine, 1954. o Les départs des Juifs marocains et des Européens
Avec le début des années 50, les populations israélites et étrangères ont
commencé à diminuer, pour ne constituer aujourd’hui que de faibles
effectifs, avec respectivement près de 8 000 et 50 000 personnes.
Tableau 2 : Evolution de la population du Maroc (en milliers)



Sources : Dénombrements et Recensements officiels


o Période d’émigration des Marocains musulmans à l’étranger
Amorcée à la fin des années 50, l’émigration des Marocains musulmans
à l’étranger a pris des proportions considérables à partir des années
1970. D’abord limitées aux ouvriers destinés aux mines, puis aux
secteurs du bâtiment et de l’industrie, la migration des Marocains a été
vers la France en premier lieu, puis elle s’est rapidement étendu
d’autres pays européens (Belgique, Hollande, Allemagne)

o L’évolution contemporaine de la répartition géographique de la
population
Essentiellement rurale pendant des siècles, la population du Maroc a
entamé un lent processus d’urbanisation à partir du VIIIème siècle,
avec la fondation de la ville de Fès. Au début du XXème siècle, neuf
Marocains sur dix résidaient encore dans les campagnes. Aujourd’hui,
plus d’un habitant sur deux réside en milieu urbain
Ces grandes phases du peuplement du Maroc ont également débouché,
au cours des dernières décennies, sur l’intensification du phénomène de
l’urbanisation et de la littoralisation de la population.
La décision du transfert de la capitale de Fès à Rabat au début du
protectorat, allait déclencher un phénomène de concentration
démographique sur la côte atlantique, parallèlement au transfert de
l’essentiel des activités économiques et politiques, au détriment des
villes intérieures Aujourd’hui, l’agglomération de Casablanca compte
plus de 3 millions d’habitants
Le littoral méditerranéen a partir des années quartes vingt dix des
évolutions spectaculaires avec l’installation de grands projet
structurants ; port Tager med ainsi cette ville compte aujourd’hui plus
de 500000 mille habitants. la ville de Nador cree en 1917 comte
aujourd’hui plus de 300 000 Habitants o La migration transsaharienne
Il est estimé que plusieurs dizaines de milliers de subsahariens migrent
annuellement vers le nord. Depuis le milieu des années 1990, le Maroc s'est
progressivement transformé d’un pays de transit pour ces migrants, qui
forment un groupe mixte de demandeurs d'asile, de réfugiés, et de plus en plus
de migrants de travail a un pays d’accueil d

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