Le célibataire au centre de conditionnement
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Le célibataire au centre de conditionnement

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Allons nous faire les muscles.

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Publié le 06 juillet 2012
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Langue Français

Extrait

Le célibataire et le centre de conditionnement.
Par un matin, semblable aux autres, nu comme un ver (cachez-vous les yeux,
voyeuses) je me dirige vers la salle de bain, passant devant le grand miroir.
J’arrête, me mets en mode reculons. Bip, bip, bip. Horreur! La bedaine me
pousse. Inspirations, expirations, souffle retenu pour un examen plus fouillé du
pauvre body. J’en arrive toujours au même résultat. La bedaine me pousse !
Je cours au salon, à la recherche de l’annuaire. Pages jaunes, ça presse.
Je tourne, je tourne les pages. Le miroir du salon, complice avec celui du corridor
me renvoi l’image d’un béluga ayant oublié son costume bain, assis sur le porte pieds du
divan, en crise d’hystérie devant un cahier aux mille feuilles.
J’en perds mon alphabet. G, pour Gym, voir Centre de conditionnement.
Il y en a trois dans mon patelin. Yeah !
Je me lève, prends le téléphone sans fil, je suis comme tanné de voir le béluga, m’enferme
dans la salle de bain pour téléphoner au centre de conditionnement le plus près.
Première chose que je vois dans ma nouvelle cachette. La balance. On dirait qu’on me
cherche ce matin. Je fais couler un bain chaud et jette la balance dedans.
L’eau étant transparente, il me semble que le pèse-personne (mon œil) me nargue. J’arrache le
rideau de douche pour soustraire mon ennemie à ma vindicte.
Bon ! On dirait que je suis dans un sauna.
Redéploiement vers la chambre. Non, non, je n’ai pas oublié de fermer le robinet (pas fou le
gars, gras peut-être, mais pas fou)
Les mains encore moite d’humidité, je pitonne le numéro du centre. Sonnerie. Répondeur.
Je jette un coup d’œil au cadran digital. 05h47 du matin.
Que voulez-vous, je suis un lève-tôt.
Pas le courage de me plaindre à une machine.
Toutes ces émotions du matin ont drainé mon adrénaline. Une lumière au bout du tunnel. Je
reviens devant mon premier miroir, le déclencheur de tout ce branle-bas de combat.
J’examine à nouveau. Avant. Arrière (belles fesses). Je me retourne et détourne. Je débute un
soliloque, intimiste et encourageant. Je me convins, qu’après tout, ce n’est pas si pire que ça.
Dans le fond, je n’ai de rendez-vous avec aucune Miss.
Mon inscription au centre de conditionnement si nécessaire peut bien attendre une semaine ou
deux.
Quand l’on parle d’émotions, tout cela creuse l’appétit
Je m’habille, pour aller au restaurant. À mon retour, il me restera à donner la respiration
artificielle à ma balance. Pensez-vous que c’est la première fois?
Mais non! Ma balance, je l’ai acheté résistante à l’eau.
Mademoiselle, une omelette, s’il vous plaît.
Le célibataire.
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