Lettre Fédération Bourg-la-Reine Environnement à Martine Parèsys
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Bourg la Reine, le 14 mars 2012 Copie à M. le Maire Mme Parésys Maire adjointe, chargée de l'urbanisme Hôtel-de-Ville de Bourg la Reine Objet : projet de PLU Madame la Maire-adjointe, Le moment est venu pour nous, après les cinq réunions de concertation que vous avez bien voulu nous accorder, de faire le bilan de ces réunions et de juger ce que risque d'être le PLU de Bourg-la-Reine. J’aborderai successivement les questions de perspectives d’ensemble, de protection du patrimoine, de zonage et de règlement 1/ Perspectives d’ensemble Contradiction entre densification et déficiences de la desserte RER Vous estimez votre projet de PLU modérément densificateur. Nous l'estimons trop densificateur. L'Etat et la Région prônent une densification autour des gares. Vous en faites une obligation. Porteuse de deux mandats électifs qui vous vous permettent d'intervenir dans l'ensemble des structures qui gèrent l'organisation spatiale et sociale de Bourg-la-Reine et des communes voisines, vous ne pouvez pas ignorer l'exaspération des utilisateurs du réseau RER, particulièrement ceux de la branche Sud du RER B. Etat et Région promettent un Réseau Grand Paris Express (RGPE) à échéance 2020-2025 pour le secteur sud. D’abord, dans le contexte actuel de crise économique et financière, des doutes sont émis quant à la réalisation de ces promesses. Il y a plus grave : aucun investissement prioritaire n'est affecté à l'amélioration du RER B.

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Publié le 15 septembre 2012
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Langue Français

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Bourg la Reine, le 14 mars 2012
Copie à M. le Maire
Mme Parésys
Maire adjointe, chargée de l'urbanisme
Hôtel-de-Ville de Bourg la Reine
Objet : projet de PLU
Madame la Maire-adjointe,
Le moment est venu pour nous, après les cinq réunions de concertation que vous avez bien
voulu nous accorder, de faire le bilan de ces réunions et de juger ce que risque d'être le PLU
de Bourg-la-Reine.
J’aborderai successivement les questions de perspectives d’ensemble, de protection du
patrimoine, de zonage et de règlement
1/ Perspectives d’ensemble
Contradiction entre densification et déficiences de la desserte RER
Vous estimez votre projet
de PLU
modérément densificateur. Nous l'estimons trop
densificateur.
L'Etat et la Région prônent une densification autour des gares. Vous en faites une obligation.
Porteuse de deux mandats électifs qui vous vous permettent d'intervenir dans l'ensemble des
structures qui gèrent l'organisation spatiale et sociale de Bourg-la-Reine et des communes
voisines, vous ne pouvez pas ignorer l'exaspération des utilisateurs du réseau RER,
particulièrement ceux de la branche Sud du RER B.
Etat et Région promettent un Réseau Grand Paris Express (RGPE) à échéance 2020-2025
pour le secteur sud. D’abord, dans le contexte actuel de crise économique et financière, des
doutes sont émis quant à la réalisation de ces promesses. Il y a plus grave : aucun
investissement prioritaire n'est affecté à l'amélioration du RER B. Les financements levés
pour RGPE assécheront les ressources nécessaires à une mise à niveau de cette ligne et à des
améliorations rapides tant en matière d’infrastructure qu’en matériel roulant.
C'est dans ce contexte d'absence d'amélioration à court terme pour le RER B, que les
communes du cône sud se voient imposer par l’Etat et la Région une densification, ajoutant de
futurs voyageurs aux utilisateurs actuels, souvent au bord de l'émeute ! On ne peut pas être
plus incohérent.
Les citoyens lassés des promesses, vous proposent d'inverser l'ordre : remettez à
niveau et améliorez le RER et les transports en commun, et densifiez ensuite.
La densification des Hauts de Seine est d’ores et déjà plus forte que celle des autres
départements des couronnes
Au delà des difficultés liées aux transports en commun, le regard doit être porté sur l'objectif
de densification des Hauts de Seine :
Citons des extraits du rapport présenté en novembre 2011 par M. F. Kosciusko-Morizet Vice-
Président du Conseil de développement durable du département :
Il est reconnu que qu'en matière de logements, le département des Hauts de
Seine a dépassé de 11 % les objectifs du SDRIF 1994, alors que globalement,
l'Ile de France demeurait 15 % en dessous.
Oui, l’équilibre actuel de densification du département mérite que l’on y
prenne garde, car les espaces de nature et la variété des modèles urbains, y
compris moins denses sont une absolue nécessité à cet équilibre.
Oui, le retard accumulé entre la qualité de desserte en transport en communs
est une urgence, mais au-delà, il nous faut d’ores et déjà réfléchir aux liens
entre petite et grande couronne, car le Grand Paris sera un succès si la
Grande Couronne sait y trouver son chemin. »
Or Bourg-la-Reine fait partie des communes
les plus denses du département des Hauts de
Seine.
Les rives de la RD 920 et le plateau RATP suffisent pour atteindre l’objectif de
densification assigné à la commune par le 'porter à connaissance ' du Préfet
Dans le projet de PLU, il est prévu une augmentation des droits à construire le long des rives
de la RD920 et l'ouverture à des aménagements immobiliers des terrains RATP dans le cadre
du projet du Pôle Gare. Cela suffit pour répondre aux recommandations du Préfet.
a) Pour la zone UA et particulièrement le linéaire donnant sur les deux branches de la RD
920, nous avions émis une idée qui avait semblé vous intéresser. Celle d’une charte
architecturale
afin de permettre aux architectes une certaine diversité d’expression tout en
respectant une grammaire d’ordonnancement des bâtiments. Nous ne voyons rien venir dans
le projet de PLU.
b) C’est suite à notre suggestion, que vous avez accepté que le plateau RATP fasse partie de
la zone d’aménagement centrale. Cela permettra en outre de résoudre des questions difficiles
de circuits de lignes de bus.
Cette disposition du PLU devrait pousser la RATP à améliorer le fonctionnement de la ligne
B car la valeur des droits de construire dépendra de la qualité de la desserte. Ainsi l’Etat et la
Région qui poussent tous deux à la densification seront renvoyés à leurs responsabilités au
sein de la RATP et du STIF pour une meilleure cohérence entre mobilité et urbanisation.
2/ Politique patrimoniale : arbres remarquables et patrimoine bâti
Nous notons positivement
votre intention de protéger les arbres remarquables de la liste
départementale
1
dans une catégorie exigeant au cas où l’abattage du sujet remarquable serait
envisagé, une déclaration préalable qui ne pourrait être accordée qu’en cas de mauvaise santé
phytosanitaire du sujet.
Vous nous avez fait observer que cette protection est meilleure que celle de la signature par la
Ville de la Charte des arbres remarquables des Hauts-de-Seine dont il serait désormais interdit
par le Code de l’Urbanisme de faire mention dans un PLU
2
. Si ce point est avéré, nous en
conviendrons, mais nous continuons à penser que la Ville s’honorerait à signer cette Charte.
1
Pour ceux qui existent encore. Les blessures causées par plusieurs fois au patrimoine arboré, encore récemment à
l’occasion du projet de médiathèque, ne doivent plus se reproduire.
2
Le code interdirait en effet, selon M. Arnéodo, toute référence à des documents inconnus du Code lui-même. Nous
n’avons pas trouvé la référence dans ledit Code.
Vous avez accepté, lors de la dernière réunion, que le cèdre de la place de la Gare et le
sophora japonica pendula de la bibliothèque actuelle figurent sur les cartes
ad hoc
du PLU,
comme arbres remarquables protégés.
Enfin nous avons bien noté l’addition par vos soins de quelques arbres remarquables qui ne
figuraient pas dans la liste du Département.
Vu l’émotion, justifiée, soulevée dans la Ville par la suppression, de nécessité non avérée, de
certains arbres remarquables au cours de la décennie passée, nous serons particulièrement
attentifs au respect de vos engagements sur ce sujet.
Nous notons positivement aussi votre intention d’imposer
les mêmes obligations (permis de
démolir et éventuellement déclaration préalable) aux éléments reconnus du
patrimoine
architectural
que vous nous avez présentés (200 parcelles environ sont concernées à des
degrés divers : de la totalité de la construction jusqu’à de modestes éléments de modénature).
3/ Zonage
Sur le
zonage
nos divergences initiales ont été réduites sur un certain nombre de points mais
cependant pas encore tous.
Nous sommes d’accord sur la réduction du nombre des zones et la suppression de la zone UD.
Toutefois il conviendrait que le contact entre zones différentes soit systématiquement soigné.
Nous vous avons suggéré que pour les parcelles en limite de zones, la hauteur maximale sur la
limite parcellaire concernée soit plafonnée par la hauteur maximale à l’égout du toit de la
zone où elle est la plus faible. Vous avez paru être d’accord avec cette disposition mais nous
n’en trouvons pas encore trace dans les documents disponibles.
Des divergences entre nous subsistent sur quelques parties de zones. Nous avons
particulièrement noté la création
de 8 nouvelles zones intermédiaires UB en remplacement de
segments de zones UE. Cela est mal perçu par les habitants des zones concernées. C'est
pourquoi nous vous demandons instamment de bien vouloir accéder aux quatre demandes que
nous avons exprimées au cours de notre réunion du 14 février :
a) Les parcelles pavillonnaires situées sur la rive Nord de la rue Jean Mermoz entre le
centre médical et les immeubles Efidis sont classées en UB. Vous avez dit souhaiter que cette
zone évolue, mais nous vous avons fait observer que l’augmentation du COS ne fera pas à elle
seule évoluer un parcellaire aussi découpé. Il serait donc sage de classer cette petite partie de
la rue Mermoz en zone UE.
b) Une réflexion identique peut être faite concernant la pointe au bas du boulevard Carnot
et de l'avenue Galois : elle est pavillonnaire et doit restée classée en UE et non en UB comme
vous sembliez encore le prévoir le 14 février. Sans projet précis sur cette zone, l’augmentation
de COS, de hauteurs, etc. ne peut qu’aggraver l’impression effectivement déplaisante de cette
entrée Est de la Ville. Et ce n’est pas le renchérissement des sols provoqué par l’augmentation
des droits à construire qui poussera des promoteurs de qualité à s’intéresser à un parcellaire de
cette nature. On constatera au fil des mutations, une densification disparate, et désagréable. Le
choix n’est pas entre plus ou moins de COS, mais entre un projet urbain ou une évolution
dans la continuité de ce qui existe.
c) Nous vous avons aussi demandé le 14 février de ne pas mettre en UB le morceau de
zone UE constitué par la bibliothèque actuelle, le gymnase, et le square Carnot. Il est tout-à-
fait paradoxal de baptiser zone de "transition" un isolat situé entre deux morceaux de zone
UE : Les parcelle citées doivent être classées en zone UE.
d) Enfin le projet PLU place en zone UC l'école de la Faïencerie ainsi que les tennis
couverts qui jouxtent. Les deux choses doivent être distinguées. Nous souhaitons que les
équipements sportifs soient considérés comme un véritable patrimoine collectif car ils sont
beaucoup moins abondants à Bourg-la-Reine que dans les communes environnantes. Puisque
vous nous avez affirmé oralement que les tennis seraient maintenus
3
, nous vous suggérons de
les classer en zone UL qui serait dès lors appelée « Grands équipements sportifs ». Le
cimetière devrait avoir un classement à part ou être intégré à une trame verte dont il est, de
fait, un élément.
Nous vous rappelons enfin un point important pour les quatre associations de quartier du
Nord de Bourg-la-Reine et l’Arcia : l’amélioration du paysage urbain et de la commercialité
de la Place de la Résistance jusqu’au Carrefour des Trois Communes. Ces 5 associations
souhaitent que le Département et la Commune profitent de l’occasion unique de la
requalification de la RD 920 sur ce segment pour améliorer l’entrée de Bourg-la-Reine. Vous
avez semblé donner votre accord à cette initiative à laquelle il est encore nécessaire de donner
une consistance juridique par le PLU.
4/ Règlement
Si nous avons noté des points positifs, des divergences subsistent encore entre nous sur le
règlement, tel que vous nous l’avez présenté le 14 février. Cela concerne essentiellement la
zone UE, mais parfois la zone UB et parfois encore toutes les zones.
Points positifs
Vous y avez réintroduit des COS en zone UE, ce que nous notons positivement.
Vous avez remonté à notre demande également de 0,35 à 0,40
4
la proportion des terrains
devant rester en pleine terre, sans obstacle en profondeur, en zone UE.
Vous avez bien voulu réintroduire des hauteurs distinctes pour l'égout (9 m) et le faîte du toit
(11m), ce qui évitera de trop pousser à des constructions en terrasse
5
. Vous noterez que nous
nous sommes montrés particulièrement conciliants sur la hauteur à l’égout du toit,
actuellement de 7 m. Ce passage de 7/10 m à 9/11m n’est pas anodin en termes de
densification du bâti. Nous l’avons accepté pour faciliter certaines extensions et permettre
dans un COS donné de mieux protéger les coeurs d’ilots.
Vous souhaitez en effet, en accord avec notre demande, mener une politique de protection des
coeurs d’ilots verts. Nous vous demandons de ne pas la réserver à des ilots où la situation vous
semble encore peu compromise mais de l’appliquer à tous les ilots où il est géométriquement
possible d’empêcher non seulement toute construction nouvelle mais aussi toute amélioration
de construction existante.
A ce propos nous souhaitons que la profondeur de la zone constructible d’une parcelle,
actuellement de 24 mètres soit limitée à 20 mètres
6
, longueur encore très confortable. Vous en
avez paru d’accord.
Points discutés que nous ne souhaitons pas voir trancher sans examen plus poussé.
Nous avons noté que vous souhaitiez en zone UE, un COS uniforme de 0,7 alors que dans le
POS actuel il varie sans effet de seuil selon la taille de la parcelle entre 0,7, pour les plus
petits, et 0,6, pour les plus grands au nord de la commune et entre 0,7 et 0,5
dans les quartiers
sud.
3 Ceci serait en contradiction avec une information récente sur un projet d'immeuble d'habitation sur cet
emplacement.
4
Ce faisant nous acceptons une réduction sensible de cette surface libre car la règle du POS actuel se situe entre 40 et 50%
selon la taille de la parcelle.
5
Qui restent autorisées à moins de 10 m de hauteur.
6
4 à 6 mètres de reculement depuis la voie + une épaisseur maximale d’environ 10 m + une extension de 4 m vers le
jardin suffisent très largement.
Mais voici que l’introduction de la "surface de plancher" à la place de la SHON, ainsi que la
précision de l’emprise au sol sont venues compliquer l’appréciation du COS,.
Selon le ministère, par le passage du COS à la surface de plancher, le volume bâti est plus
important, de 10% environ. Nous sommes en désaccord avec cette approximation beaucoup
trop grossière.
Il est vrai que, par rapport à la SHON, de nombreuses surfaces sont retirées du calcul. En
revanche des différences importantes séparent les maisons individuelles et les collectifs
7
, de
telle sorte qu’il doit y avoir un gain fort de surface pour les collectifs et une augmentation
modeste pour les maisons individuelles.
La commune serait bien inspirée de présenter très clairement cette question car le sujet est très
sensible. Si les gens ont l’impression d’un subterfuge pour les tromper, l’échec du projet de
PLU est certain.
Vous avez passé de 30 à 40% les emprises au sol dans les zones UE
8
. Or la nouvelle
définition de l’emprise au sol qui correspond à l’ombre que porterait un soleil supposé au
zénith sur la construction (ou les ensembles de constructions) est beaucoup plus restrictive
que la définition donnée dans le POS Bourg-la-Reine. Cette caractéristique joue donc en sens
inverse de la surface de plancher et pousse les constructions vers le haut.
Pour décider en bonne connaissance de cause, il faut sur ce sujet aussi des simulations plus
précises que vous n’aviez pas la possibilité de nous fournir, nous le reconnaissons, lorsque
l’encre des décrets n’était pas encore sèche.
Quant aux zones de transition, qui s'appellent maintenant UB au lieu de UD dans le POS
actuel, les hauteurs y seront de 13 m (ou probablement 11-13 m avec un plafond de 12 m pour
les terrasses). Elles n'auront plus de COS
9
. La densification y sera significative.
D’une façon générale, le règlement que vous nous avez proposé risque de susciter beaucoup
d’inquiétudes, voire des réactions très fortes, sur le devenir de Bourg-la-Reine car il
"grignote" des formules qui avaient été travaillées en 2000 pour aboutir à des règles sensibles
à la taille des parcelles dont tout le monde avait accepté le principe. Vous nous avez affirmé
que cela était désormais interdit et que votre document serait repoussé par le Préfet pour cette
seule cause. Or Sceaux a fait accepter des règles de ce type. Nous ne comprendrions pas
pourquoi Bourg-la-Reine serait traitée à part.
Espérant que nos différents messages seront entendus, nous vous prions, Madame, d'accepter
l'expression de nos respectueuses salutations.
Françoise Keller, Présidente de la Fédération
7
Dans les maisons individuelles la surface de plancher inclut les surfaces techniques que ne comprenait pas la
SHON. Par ailleurs l’abattement dit Méhaignerie de 5% est supprimé, alors que sous certaines conditions, aisément remplies,
un abattement de 10% est créé pour les collectifs.
8
En réalité ces emprises varient selon la taille de la parcelle entre 50 et 30%
9
Dans le POS actuel, les zones UD ont un COS de 0,7.
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