1 / trop de pub, et la qualité ?
2 pages
Français

1 / trop de pub, et la qualité ?

Cet ouvrage peut être téléchargé gratuitement
2 pages
Français
Cet ouvrage peut être téléchargé gratuitement

Description

1 / trop de pub, et la qualité ? Un circuit de distribution encadré Juin 2011, 7 enfants sont admis en réanimation pédiatrique au CHRU de Lille après avoir consommé des steaks hachés surgelés, commercialisés par une enseigne de "hard discount". Une intoxication alimentaire directement imputable à un lot contaminé par les bactéries Escherichia Coli. Soumis aux mêmes règles de contrôle que l'ensemble des réseaux de distribution alimentaire, les "discounters" engendrent pourtant des doutes dans l'esprit du consommateur, enclin à s'interroger sur le respect de la qualité des aliments éventuellement sacrifiée sous l'autel de la compétitivité tarifaire. Pourtant, les enseignes de "hard discount" sont contrôlées, et ce, à toutes les étapes de la transformation des produits alimentaires soit par des autocontrôles effectués par les professionnels de l'industrie agroalimentaire, soit par des opérations menées par les autorités publiques. La multiplicité de celles-ci confère aux magasins de "hard discount" une sécurité alimentaire équivalente à celle de leurs concurrents. Jouer sur les recettes pour diminuer les coûts En 2009, l'association de consommateurs CLVC publie une enquête détaillée portant sur l'étiquetage de plus de 300 produits vendus dans des magasins "discounts" et traditionnels, l'objectif alloué étant d'évaluer la qualité des aliments de premiers prix.

Informations

Publié par
Publié le 24 novembre 2011
Nombre de lectures 19
Langue Français

Extrait

1 / trop de pub, et la qualité ?

Un circuit de distribution encadré

Juin 2011, 7 enfants sont admis en réanimation pédiatrique au CHRU de Lille après avoir consommé des steaks hachés surgelés, commercialisés par une enseigne de "hard discount". Une intoxication alimentaire directement imputable à un lot contaminé par les bactéries Escherichia Coli. Soumis aux mêmes règles de contrôle que l'ensemble des réseaux de distribution alimentaire, les "discounters" engendrent pourtant des doutes dans l'esprit du consommateur, enclin à s'interroger sur le respect de la qualité des aliments éventuellement sacrifiée sous l'autel de la compétitivité tarifaire. Pourtant, les enseignes de "hard discount" sont contrôlées, et ce, à toutes les étapes de la transformation des produits alimentaires soit par des autocontrôles effectués par les professionnels de l'industrie agroalimentaire, soit par des opérations menées par les autorités publiques. La multiplicité de celles-ci confère aux magasins de "hard discount" une sécurité alimentaire équivalente à celle de leurs concurrents.

Jouer sur les recettes pour diminuer les coûts

En 2009, l'association de consommateurs CLVC publie une enquête détaillée portant sur l'étiquetage de plus de 300 produits vendus dans des magasins "discounts" et traditionnels, l'objectif alloué étant d'évaluer la qualité des aliments de premiers prix. Certains, tels que les raviolis, les confitures ou les barres pâtissières, jouent sur les quantités ou la nature des ingrédients usités pour réduire les coûts. Une pratique loin d'être systématique, a contrario l'association consumériste souligne la convergence des recettes des produits bon marché et celles des plus onéreux. De surcroît, certains aliments commercialisés dans les enseignes de "hard discount" usent davantage d'additifs. Au final, le prix fixé d'un produit n'est en rien révélateur de sa qualité. Pour obtenir un ratio qualité/prix, l'association de consommateurs CLVC incite les ménages à observer minutieusement l'étiquetage des produits, les écarts de prix pouvant s'avérer importants quand bien même les différences de recettes se limitent à quelques pourcents d'un ingrédient en plus ou en moins.

Une qualité nutritionnelle équivalente

Selon un rapport rendu public en mars 2010 par le Conseil national de l'alimentation (CNA), les produits alimentaires d'entrée de gamme, y compris les premiers prix ou ceux commercialisés en "hard discount", ne sont pas moins bons sur le plan nutritionnel que ceux vendus par les marques. En se basant sur 8 études portant sur la teneur en protéines, glucides et lipides mais non sur la qualité des nutriments ou des matières premières utilisées, cette synthèse contrecarre nombre d'idées reçues. D'aucuns assimilent bon an mal an les produits alimentaires bon marché comme des aliments plus riches en matières grasses ou plus sucrés que la moyenne. Pour le CNA, la qualité nutritionnelle des aliments ne fluctue en aucun cas en fonction de la courbe des prix, dénonçant par là-même un amalgame fréquent qui assimile la valeur des aliments à celle de l'alimentation. Par ailleurs, ce groupe de travail estime qu'il est possible de bien se nourrir en ne dépensant que 3,50 €, par personne, pour ses repas quotidiens, sous réserve de sélectionner des aliments d'entrée de gamme. Selon un sondage effectué en 2006 par le Crédoc, Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie, plus de 1 Français sur 2 estime que les produits de premiers prix sont de qualité équivalente à celle des produits de marque.

Des "hard discount" sous surveillance

À l'image du département de l'Oise, dont le parc des enseignes de grande distribution alimentaire relève à hauteur de 60% du "hard discount", les services de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) multiplient les contrôles au niveau de ces magasins. Ces derniers portent sur 2 points : le respect de la réglementation relative à l'hygiène et à la qualité des produits et celui de la réglementation liée à la protection du consommateur. Les clients peuvent s'adresser directement auprès d'une DDPP pour signaler d'éventuels manquements. en cas de fautes avérées, les enseignes s'exposent soit à un rappel de la loi, soit à la fermeture de leur établissement.

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents