a Calvi, on attend l'automne

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• Publié par: le-foot-hebdo
• Publié le: 21 septembre 2011
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• Langue: Français

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a Calvi, on attend l'automne

Calvi, ses kilomètres de plages de sable fin, sa citadelle, ses milliers de touristes l'été... et son club de foot. Le Football Club Aregno Calvi (plus communément appelé FC Calvi), est rentré dans le "top 5" des meilleurs clubs de Corse (derrière le SP Bastia, l'AC Ajaccio, le Gazelec Ajaccio et le CA Bastia) au cours des trois dernière saisons. Deux montées en trois ans ont propulsé le club de la DH (division d'honneur, 6ème rang national) au CFA (4ème niveau national). Un véritable exploit pour cette ville du Nord-ouest de la Corse. Située à une grosse heure de voiture de Bastia (2 heures l'hiver, voir plus), la station balnéaire réputée pour être un des plus beaux sites de l'Ile, ne présente pas tous les éléments adaptés à la pratique du football de haut niveau. Chaleur, plages, activités touristiques durant l'été, isolement durant l'hiver, le club qui a l'un des plus petits budgets du CFA doit réaliser des petits miracles pour rivaliser. "On y arrive notamment grâce à l'implication des deux présidents, M. Navarro et Bicheraï, qui sont extraordinaires", explique Didier Santini. Ancien joueur du Sporting Club de Bastia entre 1989 et 1997, après être passé par l'OM et avant de terminer sa carrière à Lille, Santini est arrivé à Calvi en 2009. Après une première saison réussie en CFA2 (et une 4ème place finale), il a permis au club de monter en CFA l'année suivante, enlevant au passage la Coupe de Corse (en battant le CA Bastia en finale).

RDV au stade à... 4 h du mat !

Entouré de ses dirigeants et de son "très précieux" adjoint, Christian Vanucchi, l'ancien footballeur professionnel (qui avait notamment eu en charge les 15 ans du Sporting) note les limites du club corse mais ne s'en plaint pas. "En règle général, nous nous entraînons sur un demi terrain, sauf quand le collège en a besoin. La dernière fois, ils ont été sympas, ils m'ont laissé un quart de terrain", raconte t-il en souriant. Une anecdote révélatrice d'un club familiale" qui contribue largement à la bonne santé du football corse. Pour disposer d'un effectif de qualité, Didier utilise ses relations et profite des bonnes opportunités. Fin août, c'est par exemple Jean-Marc Rocchi qui a rejoint Calvi (dans l'attente de sa qualification, il a débuté samedi dernier). L'ancien joueur du Sporting (5 matchs la saison dernière en National, 12 la précédente en Ligue 2) âgé de 22 ans et pas conservé par la formation promu en Ligue 2, n'a pas trouvé de club pendant l'été et vient pour se relancer à Calvi. Composée essentiellement de jeunes joueurs rejetés par les centres de formation (de Nice notamment), encadrés par d'autres plus expérimentés, le FC Calvi est aussi reconnu pour la qualité de son jeu. "On joue bien au ballon, parfois trop même" explique Didier qui s'évertue à professionnaliser ses joueurs. "Avec les tentations de l'été à Calvi, les joueurs qui vivent dans les villages voisins, parfois éloignés, qui travaillent et n'ont pas toujours le temps de venir s'entraîner, ce n'est pas toujours évident", fait-il remarquer. La saison dernière, certains ne s'entraînaient pas plus de deux fois par semaine. "Cette année, en CFA, ce n'est plus trop possible, alors nous devons trouver des solutions". Comme adapter la programmation des séances, "quand le demi-terrain est disponible". Sans parler des contraintes liées à l'activité touristique. "Parfois, il est pratiquement impossible de circuler tellement il y a de monde", explique Didier qui surveille aussi de très près les sorties nocturnes de ses jeunes joueurs. "J'ai beaucoup de joueurs qui ont 21, 22 ans, comment voulez-vous que je les empêche de fréquenter les nombreuses boîtes de nuit de Calvi?". Résultat, Calvi est habitué à souffrir en début de saison. "Quand on est entraîneur en Corse, on est impatient que l'été se termine, souligne Didier. L'autre jour, j'ai dû arrêter un entrainement parce qu'il faisait déjà 30 degrés à 10 heures du matin".

Malgré tout cela, le club corse entend bien se placer en milieue tableau dans le groupe A. Le groupe de la région parisienne dans lequel les Corses ont été surpris de se retrouver. "Cela nous a surpris d'être dans ce groupe, mais finalement ce n'est pas plus mal non plus de changer un peu d'équipes. De ne plus rencontrer que des clubs du sud". Oui, sauf que pour les déplacements, ce n'est pas toujours évident. Si la Fédération accorde des aides intéressantes, ce qui permet au club de ne pas avoir à supporter la charge des trajets en avion (entre 500 et 1000 euros pour le club quand même pour chaque déplacement), il y a aussi des ratés. Comme ce match à Lille pour le compte de la deuxième journée. Pour jouer à 13 heures dans le Nord, les Corses qui n'avaient pu obtenir d'avion le samedi, avaient rendezvous au stade de Calvi à... 4h du matin. Puis direction Bastia (avion à 6h30). Résultat sans appel : 5-1 pour le LOSC qui en plus, alignait sept joueurs professionnels. "Rien à dire sur le match, ils étaient plus fort", fait remarquer l'entraîneur de Calvi, mais on peut regretter que les Lillois n'aient pas accepté de décaler l'heure du match pour nous permettre de prendre un avion plus tard". Une semaine avant, c'est Aubervilliers qui n'avait pu se rendre sur l'Ile pour le compte de la première journée (ndlr : le match sera joué à une date ultérieure). Ouf, l'automne est là.