Albert Ménès fédère l'épicerie de terroir

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• Publié par: Entreprendre-
• Publié le: 30 novembre 2012
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Albert Ménès fédère l'épicerie de terroir

Créée en 1921 par Albert Ménès, qui importait et commercialisait à l'origine des épices et des produits exotiques, l'entreprise a intégré depuis des produits artisanaux venus de différentes régions françaises. Reprise en 1970 par Thierry Hervey, spécialiste de la distribution, Albert Ménès, basée à Clichy (92), est devenue grâce à lui une marque leader sous laquelle sont aujourd'hui commercialisées 400 références réparties au sein de 5 «collections» (petitdéjeuner, repas, apéritif, épices et fruits secs) et vendus dans 2.200 points de vente.

Comment fait-on pour proposer des produits à l'échelle industrielle tout en conservant la qualité qui a fait votre réputation ? Chaque produit de la marque Albert Ménès est le résultat d'une sélection, selon les mêmes critères que ceux établis par Albert Ménès lui-même, devenus valeurs fondatrices de la marque. Les process que nous utilisons sont toujours artisanaux. Nos confitures, par exemple, sont toujours produites par un cuiseur qui les travaille manuellement. Nous avons simplement augmenté le nombre de cuiseurs. D'ailleurs, pour respecter ce savoir-faire, en cas d'indisponibilité de la matière première, nous ne livrons pas... la référence sera absente des points de vente aussi longtemps que nécessaire.

L'entreprise communique peu sur la notion de terroir, sur l'authenticité de ses produits. Pourquoi cette «discrétion» ? La notion de terroir, de tradition est aujourd'hui un peu galvaudée. Comment déceler la tradition lorsque chacun se vante de proposer la recette authentique d'un produit. Nous préférons mettre en avant la spécificité d'un produit que d'insister sur une notion qui est plus générique.

Bien que vendus en grande distribution, les produits d'épicerie fine restent plus chers. Comment faites-vous pour continuer à séduire ? Les consommateurs, qui connaissent et apprécient nos produits, n'ont pas beaucoup d'alternatives. à nous de leur proposer une qualité constante pour les fidéliser, même lorsque les temps sont plus difficiles. Et, contrairement à d'autres, nous faisons très peu d'augmentations tarifaires. Nous faisons en sorte que l'augmentation des prix des matières premières, importantes ces dernières années, n'impacte par le portemonnaie de nos clients.

L'épicerie fine est un marché assez stable. Comment évolue l'entreprise ? Il est vrai que le marché évolue peu du fait que les marques de distributeur prennent de plus en plus de parts de marché. Depuis 15 ans, notre chiffre d'affaires augmente de manière régulière, de 2% par an. Nous sommes

ainsi passés en 4 ans de 22 à 27 millions. Et ce n'est qu'un début.