Améliorer ses relations avec son banquier : est-ce possible ?
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Améliorer ses relations avec son banquier : est-ce possible ?

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Améliorer ses relations avec son banquier : est- ce possible ? Entre les chefs d'entreprise, qui ont des préoccupations de terrain, et leur banquier, soumis à un environnement très réglementé, le courant ne passe pas toujours. Pourtant, on a toujours besoin d'un «bon» banquier. Mais qu'est-ce qu'un bon banquier aux yeux des dirigeants d'entreprise ? Un banquier qui leur prête lorsqu'ils en ont besoin ou qui leur accorde d'importants découverts sans broncher. Côté banquier, le raisonnement diffère. Pour savoir parler avec celui-ci, une règle d'or : entretenir une relation régulière avec lui. 1. Les banques sont soumises à des contraintes réglementaires fortes Les entreprises doivent connaître les réglementations auxquelles sont soumises les banques. Celles-ci, aujourd'hui plus que jamais, sont soumises à un environnement très réglementé, avec des contraintes prudentielles et d'analyse de risques assez contraignantes. Elles doivent respecter des ratios d'équilibre pour chaque type de relation clientèle : pour les dettes souveraines par exemple, pour des emprunts plus classiques, pour les autorisations de découvert. Aujourd'hui, outre la notation du bilan des entreprises et leurs incidents de paiement par la Banque de France, les établissements bancaires doivent, en plus, disposer d'un système de notation interne propre à chacun. En général, ils définissent des critères complémentaires (secteur d'activité, événement juridique...).

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Publié le 05 novembre 2011
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Langue Français

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Améliorer ses relations avec son banquier : est-
ce possible ?
Entre les chefs d'entreprise, qui ont des préoccupations de terrain, et leur banquier, soumis à un environnement très réglementé, le courant ne passe pas toujours. Pourtant, on a toujours besoin d'un «bon» banquier. Mais qu'est-ce qu'un bon banquier aux yeux des dirigeants d'entreprise ? Un banquier qui leur prête lorsqu'ils en ont besoin ou qui leur accorde d'importants découverts sans broncher. Côté banquier, le raisonnement diffère. Pour savoir parler avec celui-ci, une règle d'or : entretenir une relation régulière avec lui.
1. Les banques sont soumises à des contraintes réglementaires fortes
Les entreprises doivent connaître les réglementations auxquelles sont soumises les banques. Celles-ci, aujourd'hui plus que jamais, sont soumises à un environnement très réglementé, avec des contraintes prudentielles et d'analyse de risques assez contraignantes. Elles doivent respecter des ratios d'équilibre pour chaque type de relation clientèle : pour les dettes souveraines par exemple, pour des emprunts plus classiques, pour les autorisations de découvert. Aujourd'hui, outre la notation du bilan des entreprises et leurs incidents de paiement par la Banque de France, les établissements bancaires doivent, en plus, disposer d'un système de notation interne propre à chacun. En général, ils définissent des critères complémentaires (secteur d'activité, événement juridique...). Si l'entreprise est bien classée pendant plusieurs années, le banquier en tiendra compte dans ses décisions. Il faut savoir également que les banques doivent coopérer à la lutte contre le blanchiment d'argent. Elles sont le relais des pouvoirs publics en la matière. Ce qui explique qu'elles ont l'obligation de contrôler les flux financiers de leurs clients. Or, pour une petite entreprise qui n'est pas au courant, devoir fournir des explications sur un virement de 1.000 euros en provenance de certains pays relève de l'inquisition.
2. Faire connaître son entreprise au banquier
Première règle d'or : faire en sorte que le banquier connaisse l'entreprise et son dirigeant. Le
banquier fait rarement le premier pas sauf quand ses clignotants virent aux rouges. C'est donc au chef d'entreprise d'instaurer une relation de confiance. Comment ? En lui fournissant régulièrement tous les éléments qui attestent de la santé de l'entreprise. Concrètement, le dirigeant doit prendre rendez-vous au minimum une fois par an avec son banquier pour lui présenter son bilan. Il peut au besoin l'inviter à visiter l'entreprise.
Deuxième règle d'or : penser à communiquer avec son banquier même lorsque tout va bien. Au minimum une fois par an, et plus s'il le faut. Le dirigeant ne doit pas hésiter à lui parler de la situation de son entreprise, de ses projets... S'il a des tableaux de bord, il a tout intérêt à les lui commenter pour le convaincre de ses qualités de bon gestionnaire. Si un gros emprunt est en cours, il est nécessaire de l'informer plusieurs fois par an de la situation pour le rassurer.
3. L'informer de tout changement de situation
Troisième règle d'or : anticiper. Le dirigeant doit veiller à informer son banquier de tout changement de situation. Par exemple, s'il attend un virement de l'étranger ou un encaissement «atypique». Si la nature de ses clients évolue : lorsque l'entreprise vient de remporter un marché public, elle doit s'attendre à des délais de paiement bien supérieurs au privé et doit en conséquence négocier, en amont, une autorisation de découvert plus importante. Ou encore lorsqu'on sait qu'une échéance ne va pas passer. Toujours avoir «un coup d'avance», car les banquiers détestent les surprises. Si le dirigeant sent venir une période économiquement difficile, il doit prévenir son banquier, aller le voir pour lui présenter les mesures qu'il compte prendre. Si ces règles sont respectées, le banquier est plus enclin, le moment venu, à coopérer, à accorder un délai supplémentaire, un crédit, un découvert, bref... à accompagner le chef d'entreprise.
4. L'expert-comptable, un interprète précieux
Dans les relations entre l'entreprise et le banquier, l'expert-comptable joue un rôle d'interprète. Lorsqu'il accompagne son client, qu'il lui fournit des tableaux de bord et des budgets prévisionnels, il peut par exemple alerter son client sur des difficultés à venir et rechercher des solutions avec son banquier. Il peut également se charger du montage de ses dossiers de prêt. À cet égard, l'Ordre des experts-comptables vient de signer des partenariats avec certains réseaux bancaires permettant à l'expertcomptable, pour les entreprises de moins de 20 salariés et pour les demandes de crédit inférieures à 25.000 euros, de remplir en ligne le dossier de financement de l'entreprise à partir de ses travaux, réduisant ainsi, dans le cadre des simplifications, les délais d'obtention des crédits à 15 jours. La banque s'engage, en cas de refus du crédit demandé, à motiver sa décision pour permettre à l'expertcomptable d'orienter l'entreprise vers des financements alternatifs (capital investissement, financements publics...).
Pierre Faucon, associé Baker Tilly France
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