Antonetti : "il faut arrêter de rêver !"

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• Publié par: le-foot-hebdo
• Publié le: 16 janvier 2013
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• Langue: Français

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Antonetti : "il faut arrêter de rêver !"

Rennes, c'est un peu comme cette pub pour le Canada dry dans les années quatre-vingts. Ça ressemble à un favori pour les places européennes, ça en a le goût, mais cela n'en est pas un... Frédéric Antonetti en a marre et le dit (crie) une bonne fois pour toutes.

Frédéric, on a l'impression que Rennes n'arrive pas à franchir un cap et affiche ses limites, comme lors de la 20ème journée contre Bordeaux (0-2)?

Frédéric Antonetti : On est la 8ème équipe française. Vous êtes complètement à côté de la plaque sur le Stade Rennais. On ne peut pas lutter sur la durée avec Bordeaux ! On est très proches, mais on n'arrive pas à franchir le cap. Vous n'en avez pas conscience. Personne n'ose le dire ça. Cela m'exaspère ! Et bien moi je le dis ! C'est déjà bien d'être là car on n'a pas les moyens d'être là ! Il ne faut pas le dire mais je le dis ! (il s'emporte). Parce que le dernier d'Angleterre vient nous piquer un de nos meilleurs joueurs (ndlr : les Queens Park Rangers souhaitent recruter Mvila, ndlr), cela ne vous interpelle pas? Le football français est à la dérive économiquement. On est limités. Si vous voulez dire que c'est de ma faute (que Rennes ne franchit pas un cap), je n'en ai rien à foutre ! J'assume. Mais arrêtez de nous mettre dans les favoris.

Rennes n'a pas les moyens de se qualifier pour une Coupe d'Europe?

Cinquième (ndlr : en fait, au goal-average, Rennes était sixième au soir de la 20ème journée) c'est extraordinaire. Pourquoi on y arrive jamais? Parce qu'ils (ndlr : ceux qui sont devant) sont meilleurs que nous, point ! Vous pouvez l'admettre un jour, ça, à Rennes? L'Europe on n'en a jamais parlé dans le club ! L'actionnaire (la famille Pinault) a dit que si on finissait 10ème.... Mais personne ne l'a repris. Après si on a la réussite, pourquoi pas viser plus haut. Mais il faut pouvoir le dire ça, où alors on est prétentieux.

Peut-être que si on change d'entraîneur le club va passer le cap. J'ai lu aussi que j'avais vidé le stade. Et bien si j'étais Pierre Dréossi (le manager général, ndlr), j'enlèverais Antonetti et je construirais un stade de 50.000 places, et il serait plein ! Il faut arrêter de rêver...

P.A. (à Rennes)

"Peut-être que si on change d'entraîneur le club va passer le cap"