"APRÈS BASTIA, J AURAIS DÛ REVENIR À SAINT-ETIENNE..."
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"APRÈS BASTIA, J'AURAIS DÛ REVENIR À SAINT-ETIENNE..."

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Description

"APRÈS BASTIA, J'AURAIS DÛ REVENIR À SAINT-ETIENNE..." A la fin des années 70, Félix Lacuesta débutait en Coupe de France sous le maillot vert face à Nantes, un grand classique de l'époque. Félix, n'était-ce pas trop difficile de passer de votre Pays Basque natal à St-Etienne en 1973 lorsque les Verts sont venus vous chercher? J'avais 16 ans et je me souviens de mon premier jour, en avril 1974, il neigeait sur Saint-Etienne. Ce n'était pas évident, mais à cette époque signer là-bas était quelque chose d'énorme. Le club avait dix ans d'avance sur tout le monde et j'étais fier de rejoindre un club aussi prestigieux. Qui ne l'aurait pas été... Comment s'est effectuée votre intégration? Plutôt bien puisque six mois après mon arrivée, en décembre 1974, je faisais mes débuts en Ligue 1 à Nîmes. J'étais entré en fin de match. Je suis resté trois ans à Saint-Etienne, mais comme je manquais de temps de jeu, j'ai été prêté à Bastia en 1977. Et là, ce fut l'apothéose ! On a fait l'épopée dont tout le monde se souvient (finale de la Coupe UEFA en 1978 perdue face au PSV Eindhoven, Ndlr). Cette campagne européenne a changé pas mal de choses pour moi. Ou plutôt elle aurait pu changer pas mal de choses car dans la foulée, la saison suivante, je me suis blessé, une pubalgie tenace que j'ai mis longtemps à soigner, presque un an.

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Publié le 13 avril 2012
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Langue Français

Extrait

"APRÈS BASTIA, J'AURAIS DÛ REVENIR À SAINT-ETIENNE..." A la fin des années 70, Félix Lacuesta débutait en Coupe de France sous le maillot vert face à Nantes, un grand classique de l'époque.

Félix, n'était-ce pas trop difficile de passer de votre Pays Basque natal à St-Etienne en 1973 lorsque les Verts sont venus vous chercher? J'avais 16 ans et je me souviens de mon premier jour, en avril 1974, il neigeait sur Saint-Etienne. Ce n'était pas évident, mais à cette époque signer là-bas était quelque chose d'énorme. Le club avait dix ans d'avance sur tout le monde et j'étais fier de rejoindre un club aussi prestigieux. Qui ne l'aurait pas été...

Comment s'est effectuée votre intégration? Plutôt bien puisque six mois après mon arrivée, en décembre 1974, je faisais mes débuts en Ligue 1 à Nîmes. J'étais entré en fin de match. Je suis resté trois ans à Saint-Etienne, mais comme je manquais de temps de jeu, j'ai été prêté à Bastia en 1977.

Et là, ce fut l'apothéose ! On a fait l'épopée dont tout le monde se souvient (finale de la Coupe UEFA en 1978 perdue face au PSV Eindhoven, Ndlr). Cette campagne européenne a changé pas mal de choses pour moi. Ou plutôt elle aurait pu changer pas mal de choses car dans la foulée, la saison suivante, je me suis blessé, une pubalgie tenace que j'ai mis longtemps à soigner, presque un an. Ce fut la seule blessure de ma carrière, mais elle a été déterminante dans mon parcours car je pense que je n'ai pas pu profiter pleinement de l'engouement né de cette finale de Coupe UEFA.

Pourquoi n'êtes-vous pas revenu à l'ASSE comme Jean-François Larios avec qui vous aviez été prêté en Corse? Si j'avais un regret à formuler dans ma carrière, il est là. J'aurais dû revenir chez les Verts qui allaient être champions de France et qui demeuraient de toute façon au top niveau en France et en Europe. Disons que les circonstances ont fait qu'on n'a pas tout fait pour que je revienne.

Après nos exploits à Bastia, le club voulait nous récupérer avec Jean-François (Larios), mais j'ai eu une altercation avec le président Rocher et ça ne s'est pas fait. Larios est revenu tout seul à Sainté.

Le président Rocher était dur en affaires? Pas davantage qu'un autre président. La carrière d'un footeux passe très vite et vous avez rarement l'occasion de rattraper le temps perdu. Entre une belle carrière et une grande carrière, tout se joue souvent dans les choix de clubs. Il faut croire que je n'ai pas fait les bons ou les meilleurs en tout cas.

"ENTRE UNE BELLE CARRIÈRE ET UNE GRANDE CARRIÈRE, TOUT SE JOUE SOUVENT DANS LES CHOIX DE CLUBS"

Comment jugez-vous la suite de votre carrière? Elle fut mi-figue mi-raisin. Après Bordeaux puis un premier retour en Corse, je suis parti à Strasbourg où je suis quand même resté trois ans en pensant que c'était un grand club. En fait, nous sommes descendus en D2. On a galéré. Avec Larios, j'ai ensuite répondu à l'appel de "Robby" (Herbin) lorsqu'il est allé à Lyon, mais c'était descendre d'un cran aussi, en D2. Et comme ça s'est mal passé avec le club, je suis revenu à Bastia avant de finir à Cannes.

On s'aperçoit que votre parcours est lié aussi à celui de Jean-François Larios, avec qui vous avez joué dans quatre clubs différents ! Oui, on était assez proche car on se connaît depuis l'âge de dix ans. On est arrivé en même temps à Saint-Etienne, en 1973 en provenance de la même région, lui de Pau, moi de Bayonne. On a joué ensemble dans quatre clubs différents, l'ASSE, Bastia, Strasbourg et Lyon et on a ensuite travaillé ensemble après avoir raccroché les crampons. Mais je l'ai perdu de vue depuis une dizaine d'années...

"C'EST FACILE APRÈS COUP DE DIRE : SI J'AVAIS SU !"

Vous aviez tous les deux le profil d'internationaux en puissance. Pourquoi y est-il arrivé et pas vous? On en revient à ces choix de clubs. Peutêtre que si j'étais revenu à Saint-Etienne en 1978... Avec des si, vous savez ! C'est facile après coup de dire "si j'avais su !". Contrairement à lui qui est revenu à l'ASSE et a été champion de France, les clubs que j'ai ensuite fréquentés ne jouaient pas le haut du tableau. Le seul, ce fut Bastia, mais je n'avais que vingt ans et j'étais trop jeune pour espérer une sélection.

Qu'avez-vous fait après le football? Sans être agent de joueurs, j'ai collaboré une dizaine d'années avec Jean-François (Larios) qui, lui, l'était. Je suis resté sur Cannes, où je réside toujours, et j'ai fait deux ou trois trucs, mais sans grand intérêt.

Pourquoi n'êtes-vous pas resté dans un club, comme coach ou dirigeant? Je n'ai jamais eu l'âme d'un coach, ou les compétences requises. Quant à revenir dans un club, ça ne m'a jamais traversé l'esprit.

Etes-vous resté en contact avec les anciens Verts? Je revois souvent avec beaucoup de plaisir Christian Lopez qui habite à Cannes pas loin de chez moi. Quand je vais voir ma mère qui est encore à Bayonne, je croise de temps en temps Dominique Vésir, un autre ancien de l'ASSE qui est aussi originaire du Pays Basque. J'ai quelques contacts avec Alain Merchadier qui habite à Toulouse. Sinon, à St-Etienne, je n'y suis plus revenu depuis 2000, douze ans déjà !

Félix Lacuesta Né le 20 février 1958 à Bayonne Clubs successifs : Bayonne, St-Etienne (1973-77), Bastia (1977-79), Bordeaux (1979-80), Bastia (1980-81), Strasbourg (1981-84), Lyon, D2 (1984-85), Bastia (juin-décembre 1985), Monaco (janvier-juin 86), Lille (1986-87), Cannes (1987-90). Palmarès : Finaliste de la Coupe UEFA 1978, champion de France 1975 et 1976, vainqueur de la Coupe de France 1977 et 1981. 322 matches de L1 (22 buts), 12 matches de Coupe d'Europe.

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