Avignon récolte les fruits...
2 pages
Français

Avignon récolte les fruits...

Cet ouvrage peut être téléchargé gratuitement
2 pages
Français
Cet ouvrage peut être téléchargé gratuitement

Description

Avignon récolte les fruits... Le Vaucluse, considéré comme le « jardin de la France » par sa richesse en légumes primeurs, a longtemps été un département profondément rural, dont l'économie était marquée par l'agriculture pastorale et l'industrie centrée sur la transformation des produits agricoles. L'élevage, qui a longtemps été le socle d'une économie montagnarde de subsistance sur les versants des reliefs, est aujourd'hui une activité marginale. L'agriculture, dans son ensemble, connaît une décroissance constante. Le secteur est l'un des employeurs le plus important du Vaucluse, avec 7,6% de la population active, mais il connaît une baisse constante du nombre de ses exploitations (un peu plus de 4.000). Le secteur maraîcher reste dynamique dans la zone fertile, catalyseur historique du développement local, puisqu'il fournit l'essentiel de la production française en fruits (melons, cerises, fraises, raisin de table...) et légumes (tomates...). Toutefois, le secteur est soumis à des problèmes de compétitivité liés à l'entrée de l'Espagne et du Portugal dans le Marché commun en 1992. Changement de modèle L'agriculture locale reconnaît qu'elle doit changer de modèle économique, en passant par la mutualisation des moyens techniques et humains et des stratégies commerciales plus agressives avec une meilleure structuration de l'offre. Face à cette situation, certains cherchent des marchés de niche.

Informations

Publié par
Publié le 30 novembre 2012
Nombre de lectures 21
Langue Français

Extrait

Avignon récolte les fruits...
Le Vaucluse, considéré comme le «jardin de la France» par sa richesse en légumes primeurs, a longtemps été un département profondément rural, dont l'économie était marquée par l'agriculture pastorale et l'industrie centrée sur la transformation des produits agricoles. L'élevage, qui a longtemps été le socle d'une économie montagnarde de subsistance sur les versants des reliefs, est aujourd'hui une activité marginale. L'agriculture, dans son ensemble, connaît une décroissance constante. Le secteur est l'un des employeurs le plus important du Vaucluse, avec 7,6% de la population active, mais il connaît une baisse constante du nombre de ses exploitations (un peu plus de 4.000). Le secteur maraîcher reste dynamique dans la zone fertile, catalyseur historique du développement local, puisqu'il fournit l'essentiel de la production française en fruits (melons, cerises, fraises, raisin de table...) et légumes (tomates...). Toutefois, le secteur est soumis à des problèmes de compétitivité liés à l'entrée de l'Espagne et du Portugal dans le Marché commun en 1992.
Changement de modèle
L'agriculture locale reconnaît qu'elle doit changer de modèle économique, en passant par la mutualisation des moyens techniques et humains et des stratégies commerciales plus agressives avec une meilleure structuration de l'offre. Face à cette situation, certains cherchent des marchés de niche. Ainsi, les surfaces cultivables adoptant le bio ont cru de 25%, mais elles ne représentent que 6% des 125.000 hectares cultivés en Vaucluse (35% du territoire, dont 57.000 voués à la viticulture). Les marchés de producteurs se multiplient en été servant une clientèle locale et touristique en quête de circuits courts. Les cultures spécialisées (lavande, herbes aromatiques...) se développent grâce à un marché en expansion.
De châteauneuf-du- Pape au Vacqueyras !
Pratiquée depuis l'antiquité dans la vallée du Rhône, la culture de la vigne s'est développée avec la naissance de l'appellation Côtes-du-Rhône en 1937, seconde appellation viticole de France. La production bénéficie d'une bonne réputation grâce aux crus produits sur les coteaux de Châteauneuf-du-Pape, Beaumes-de-Venise, Gigondas ou Vacqueyras. Le Côtes-du-Rhône a connu dans les années 90 ses meilleures années, pendant lesquelles il est apparu comme un produit
novateur par rapport aux Bourgognes et aux Bordeaux. Depuis 2003, le secteur viticole est cependant en régression. Le chiffre d'affaires a chuté de 18% entre 1996 et 2006. Par ailleurs, les vins du Lubéron et du Ventoux tendent à se développer sur une gamme de produits élargie et plus accessible.
AGROPARC, un pôle qui voit loin
Labellisée pôle de compétitivité dans le domaine de l'agroalimentaire, Agroparc est une technopôle lancée il y a plus de 20 ans. Elle accueille 260 entreprises principalement dans le secteur agroalimentaire, 11 instituts de formation et 6 centres de recherche. Parmi les établissements d'enseignement et de recherche, le CTPCA, un centre technique dédié à l'activité recherche et développement agroalimentaire, l'Iséma, institut supérieur de management agroalimentaire, qui forme des cadres du secteur délivrant des diplômes Bac +5 en formation continue ou en alternance et des diplômes d'ingénieurs avec l'Isara de Lyon. L'Université d'Avignon et des Pays de Vaucluse s'est fortement développée sur le site. L'IUT y est installé avec ses 4 départements, ainsi que le CERI (Centre d'Enseignement et de Recherche en Informatique) et l'IUP Agroscience, devenu Pôle Agroscience.
En 2012, toute la Faculté des Sciences a déménagé sur le site, qui compte désormais plus de 3.000 étudiants. Agroparc abrite également la pépinière Créativa qui a permis l'émergence de 350 entreprises générant à leur tour plus de 1.200 emplois. Agrandie à 3.800 m2, elle est aujourd'hui une des pépinières les plus importantes de la région PACA. En 2005, le site a accueilli le pôle de compétitivité PEIFL dédié à l'innovation pour le secteur des fruits et légumes. 2008 a vu l'inauguration de la Maison de l'Alimentation. Parallèlement aux activités liées aux industries agroalimentaires, Agroparc accueille un centre de vie et des logements.
Pour les industries agroalimentaires, de nombreux acteurs locaux ont été rachetés par des géants mondiaux, comme Ducros, propriété de l'Américain Mc Cormick ou Liebig au Pontet par Campbell Soup. Si ces expériences sont couronnées de succès, d'autres le sont moins, comme Aptunion, leader mondial du fruit confit appartenant à un groupe Irlandais, Kerry, qui connaît des difficultés sur son site vauclusien. De même, le Cabanon, premier transformateur de tomates en France, géré par une coopérative agricole, a du faire appel à des financiers chinois. Mais la volonté des acteurs économiques locaux de redynamiser le secteur est indiscutable.
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents