Ayew, au nom de Pelé
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Description

Ayew, au nom de Pelé "Tel père, tel fils", cet adage serait-il susceptible de s'appliquer à André Ayew? Si Abedi Pelé est devenu une véritable légende sur la Canebière avec trois titres de champion de France (1989, 1991 et 1992) et une Ligue des Champions (où il fut passeur décisif pour Basile Boli) en 1993, André Ayew, son fils, commence également à se faire un nom dans la cité phocéenne. Auteur d'une très belle saison, le Ghanéen a éclipsé Loïc Rémy et André-Pierre Gignac, les deux recrues stars de l'OM au dernier mercato d'été. Mieux : il est certainement, avec Steve Mandanda, le meilleur joueur de l'OM en 2011. Placé plus ou moins haut par Deschamps, à droite, à gauche ou dans l'axe (en meneur de jeu, comme papa), l'international ghanéen ne déçoit jamais. Depuis deux ans, il ne redescend plus de son nuage. Champion du monde des moins de 20 ans avec le Ghana en septembre 2009, montée en Ligue 1 avec Arles Avignon en 2010, quart de finaliste de la Coupe du monde (suspendu malheureusement pour ce match), il peut encore rêver du titre de champion 2011 et de la Coupe de la Ligue. Tout cela à 21 ans. Mais comment expliquer son explosion ? Lancé dans le monde professionnel en 2007, ce milieu de terrain n'a que 17 ans lorsqu'il participe à son premier match avec Marseille. Après quelques apparitions, l'entraîneur de l'époque Erik Gerets décide de l'envoyer en prêt à Lorient pour qu'il fasse ses gammes dans un environnement moins pesant que dans un club comme l'OM.

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Publié le 13 avril 2011
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Langue Français

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Ayew, au nom de Pelé

"Tel père, tel fils", cet adage serait-il susceptible de s'appliquer à André Ayew? Si Abedi Pelé est devenu une véritable légende sur la Canebière avec trois titres de champion de France (1989, 1991 et 1992) et une Ligue des Champions (où il fut passeur décisif pour Basile Boli) en 1993, André Ayew, son fils, commence également à se faire un nom dans la cité phocéenne. Auteur d'une très belle saison, le Ghanéen a éclipsé Loïc Rémy et André-Pierre Gignac, les deux recrues stars de l'OM au dernier mercato d'été. Mieux : il est certainement, avec Steve Mandanda, le meilleur joueur de l'OM en 2011. Placé plus ou moins haut par Deschamps, à droite, à gauche ou dans l'axe (en meneur de jeu, comme papa), l'international ghanéen ne déçoit jamais. Depuis deux ans, il ne redescend plus de son nuage. Champion du monde des moins de 20 ans avec le Ghana en septembre 2009, montée en Ligue 1 avec Arles Avignon en 2010, quart de finaliste de la Coupe du monde (suspendu malheureusement pour ce match), il peut encore rêver du titre de champion 2011 et de la Coupe de la Ligue. Tout cela à 21 ans.

Mais comment expliquer son explosion ? Lancé dans le monde professionnel en 2007, ce milieu de terrain n'a que 17 ans lorsqu'il participe à son premier match avec Marseille. Après quelques apparitions, l'entraîneur de l'époque Erik Gerets décide de l'envoyer en prêt à Lorient pour qu'il fasse ses gammes dans un environnement moins pesant que dans un club comme l'OM. Prêté une année, le Ghanéen réalise une assez bonne saison mais qui ne convainc pas le nouveau coach du club, Didier Deschamps. L'ancien champion du monde 1998 le prête une nouvelle fois au club d'Arles-Avignon, en Ligue 2. Une décision qui ne plaît pas vraiment au Ghanéen, déçu de quitter l'élite et surtout, de ne pas pouvoir défendre les couleurs de l'OM. Mais très vite, André se fond dans le collectif provençal et devient l'atout numéro un du plus petit budget de Ligue 2.

Avec lui, le Ghana aurait pu battre l'Uruguay au Mondial

Equipe surprise de ce championnat, Arles-Avignon va monter en Ligue 1, en grande partie grâce aux performances d'un André Ayew étincelant tout au long de la saison. Durant ce prêt, le Ghanéen en profite pour se faire un nom sur la scène internationale. Capitaine de l'équipe ghanéenne championne du monde des moins de 20 ans face au Brésil en 2009, il devient titulaire dans l'équipe A lors de l'édition 2010 de la Coupe d'Afrique des Nations, sous le contrôle de Milovan Rajevac. Logiquement sélectionné pour la Coupe du monde en Afrique du Sud, Ayew est nominé pour le titre du meilleur jeune du tournoi. Suspendu pour le quart de finale, il regarde du banc de touche le Ghana se faire éliminer par l'Uruguay. Les observateurs s'accordent alors à penser qu'avec lui sur le terrain, le résultat aurait pu être tout autre.

A son retour en France, le Marseillais est de nouveau annoncé sur le départ. Mais il décide finalement de rester et de prolonger son contrat jusqu'en 2014. "C'est vrai que je voulais partir de l'OM, expliquait Ayew récemment. Mais après avoir discuté avec le coach et les dirigeants du club, j'ai changé d'avis. Je connais bien l'environnement de l'OM, je n'ai pas assez fait ici pour faire mes valises. Plusieurs clubs étrangers, en Allemagne, en Angleterre ou en Italie m'ont approché, je pouvais faire d'autres choix, sportifs ou financiers, mais je n'ai que 20 ans et j'ai pris la décision de rester à l'OM pour continuer ma progression". Bon volume et bonne vision de jeu, bonne technique, le fils d'Abedi Pelé possède également un coup de rein qui n'est pas sans rappeler celui de son père. Indispensable aux yeux de Didier Deschamps, le Ghanéen est devenu une pièce maîtresse de son système de jeu. Milieu relayeur, Ayew a la possibilité d'évoluer dans un registre plus défensif ou même comme ailier, en soutien de l'attaquant. Des qualités et une polyvalence qui impressionnent de nombreux observateurs. Même Sir Alex Ferguson y était allé de son petit mot après le match aller du huitième de finale de Ligue des Champions opposant Manchester United à Marseille. Mais le jeune milieu de terrain sait qu'il n'est qu'au début de sa longue carrière et que le plus dur reste à faire. Pourquoi ne pas commencer par un titre de champion de France cette année ? 19 ans après le dernier titre remporté par son père, ce serait une jolie manière de marquer pour toujours l'histoire du club phocéen. On ne s'appelle pas Pelé pour rien.

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