BENATIA TIENT SA REVANCHE!
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Description

BENATIA TIENT SA REVANCHE! Lorsqu'il l'a supervisé pour la première fois, Erik Gerets ne savait pas que Mehdi Benatia avait effectué une partie de sa formation à Marseille. Entre 2003 et 2006, de 16 à 19 ans, l'actuel défenseur central de l'Udinese et de la sélection du Maroc n'aura jamais eu sa chance. Pourtant, depuis qu'il a mis les pieds en Italie, il n'en finit pas de surprendre les observateurs, étonnés de constater que l'un des meilleurs défenseurs centraux de leur championnat n'est jamais parvenu à s'imposer en France ailleurs qu'à Clermont... en Ligue 2 ! Dans une équipe qui joue l'Europe (4ème avant la dernière ligne droite), l'ancien pensionnaire de l'INF Clairefontaine (dont il fut viré en 2002) se découvre un destin international quelques mois seulement après avoir décidé de quitter la France... en désespoir de cause. Avant de jouer, et de perdre, face à l'Algérie en éliminatoire de la CAN 2012, Mehdi avait même les honneurs de la presse française, ailleurs que dans les rubriques confidentielles, dans laquelle il revenait en long en large et en travers sur ce parcours atypique, loin d'être linéaire. C'est en effet l'OM qui récupéra le banni de Clairefontaine pour lui proposer un premier contrat de stagiaire de deux ans. Dans le sillage de Nasri et de Yahiaoui, deux autres minots internationaux dans les catégories de jeunes, il fait naître de gros espoirs à un poste, milieu de terrain, qui est peut-être à la base de l'incompréhension.

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Publié le 09 avril 2011
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Langue Français

Extrait

BENATIA TIENT SA REVANCHE!

Lorsqu'il l'a supervisé pour la première fois, Erik Gerets ne savait pas que Mehdi Benatia avait effectué une partie de sa formation à Marseille. Entre 2003 et 2006, de 16 à 19 ans, l'actuel défenseur central de l'Udinese et de la sélection du Maroc n'aura jamais eu sa chance. Pourtant, depuis qu'il a mis les pieds en Italie, il n'en finit pas de surprendre les observateurs, étonnés de constater que l'un des meilleurs défenseurs centraux de leur championnat n'est jamais parvenu à s'imposer en France ailleurs qu'à Clermont... en Ligue 2 !

Dans une équipe qui joue l'Europe (4ème avant la dernière ligne droite), l'ancien pensionnaire de l'INF Clairefontaine (dont il fut viré en 2002) se découvre un destin international quelques mois seulement après avoir décidé de quitter la France... en désespoir de cause. Avant de jouer, et de perdre, face à l'Algérie en éliminatoire de la CAN 2012, Mehdi avait même les honneurs de la presse française, ailleurs que dans les rubriques confidentielles, dans laquelle il revenait en long en large et en travers sur ce parcours atypique, loin d'être linéaire. C'est en effet l'OM qui récupéra le banni de Clairefontaine pour lui proposer un premier contrat de stagiaire de deux ans. Dans le sillage de Nasri et de Yahiaoui, deux autres minots internationaux dans les catégories de jeunes, il fait naître de gros espoirs à un poste, milieu de terrain, qui est peut-être à la base de l'incompréhension. Car à ce poste, José Anigo n'a jamais cru en lui. "Ce que je pouvais comprendre, nous dit Medhi avec le recul. Mais quand St-Etienne m'a contacté (en 2006), l'OM a refusé de me laisser partir. Ils m'ont fait miroiter les pros pendant un temps avant de me renvoyer avec la réserve. J'ai eu l'impression qu'Anigo me barrait". Capitaine de la CFA, Benatia ne participera même pas au fameux classico disputé par la réserve phocéenne au Parc des Princes (0-0, le 5 mars 2006). Un camouflet que le jeune joueur va prendre comme une humiliation et qui va définitivement interrompre son envie de poursuivre à l'OM. Après avoir refusé Chelsea, où il avait été introduit par Didier Drogba, par peur de ne pas jouer, avoir rebondi à Lorient après un an de prêt à Tours, s'être déchiré les croisés d'un genou, ce n'est qu'en 2008 que l'OM le libère de tout contrat. Dans L'Equipe, José Anigo admet qu'il s'est peut-être trompé sur le cas Benatia : "C'est vrai qu'on n'a pas vraiment cru en un projet avec lui, on s'est peut-être plantés avec Medhi". Sûrement même, avec un joueur qui a signé un contrat de cinq ans à l'Udinese avec un salaire supérieur à 50000 euros mensuels net d'impôt (contre 10 000 à Clermont). Pour un joueur qui venait de la L2, la culbute est étonnante... qui ne surprend pas tant que ça l'international marocain: "Je suis le même joueur que lorsque j'étais à Clermont en L2, avec les mêmes qualités et les mêmes défauts. Sauf que quand vous faites un bon match face à Angers ou Boulogne, ça se voit moins que lorsque vous avez le Milan AC ou la Juve en face". En moins de six mois le destin de Benatia a donc basculé. "Contrairement aux clubs français de L1, j'ai toujours cru en moi. Aujourd'hui, je suis bien en Italie où j'ai encore beaucoup à apprendre pour espérer continuer ma progression". Une seconde carrière débute pour le joueur de père marocain et de mère algérienne qui goûte sa revanche avec une certaine délectation sans en rajouter. Dans L'Equipe, le directeur sportif de l'Udinese, Fabrizio Larini, s'étonnerait presque "qu'aucun club français important ne l'ait recruté". S'il continue comme ça, ça ne saurait durer...

"CONTRAIREMENT AUX CLUBS FRANÇAIS DE L1, J'AI TOUJOURS CRU EN MOI..."

Marquet de la Champions's League à la Champion's Cup

L'ancien défenseur phocéen fait toujours rêver les Minots

Né et formé à Marseille, c'est tout naturellement à l'OM que Jean-Christophe Marquet a concrétisé sa reconversion dans un organigramme où il intervient au contact des jeunes et des clubs alentour. Après avoir brillé sous les couleurs phocéennes pendant trois saisons, l'ancien défenseur fait briller les Minots de la ville.

Entre 1991 et 2000, avec des escapades vers Guingamp, Cannes, Genoa ou Nice, Marquet aura disputé pas moins de 116 matchs sous les couleurs phocéennes pour autant d'occasions de faire vibrer les supporters olympiens, de participer à la Ligue des champions en 1991, de ramener le club en L1 en 1995 et d'y revenir en 2000 avant de se blesser et de mettre un terme à sa carrière professionnelle. Mais son amour pour le foot, le club et la ville, qu'il utilisa encore pour jouer en amateur au Consolat et à Endoume, lui a fait prendre un chemin de moins en moins emprunté par les anciens pros, celui de l'événementiel, de la communication et de la jeunesse. A Marseille, tout en étant l'ambassadeur de l'OM à travers les matchs de gala de l'OM Stars Club, il mouille encore le maillot avec toujours la même volonté de susciter du rêve et d'entretenir la passion des Minots pour leur club. Ainsi, la semaine dernière, dans les salons du Vélodrome, il lançait officiellement la deuxième édition de la hampion's Cup, tournoi géant réservé aux U11 et dont l'épilogue, le 17 mai, se situera au Vélodrome après des éliminatoires qui se dérouleront les 16 et 17 avril au stade de la Pomme et au stade Delort. Plus de 1500 jeunes joueurs venant de 72 clubs régionaux en découdront donc pour avoir l'honneur de marcher dans les pas de Lucho, Valbuena ou Mandanda. Comme Eric Di Méco, qui avait initié le même genre d'événement lorsqu'il était adjoint à la mairie de Marseille, c'est un autre défenseur latéral gauche qui a décidé de renvoyer l'ascenseur : "Je sais ce que c'est de jouer dans ce stade, nous dit-il, car j'ai eu la chance de réussir dans ma ville. Cette Champion's Cup représente beaucoup pour moi. 1500 gamins vont venir jouer au Vélodrome dans les mêmes conditions que les pros, c'est fabuleux ! Organiser ce genre de tournoi est un moyen de rendre la pareille à tous les jeunes et leurs parents, à tous les dirigeants..." Leur permettre au moins une fois dans leur vie de fouler la mythique pelouse et de se prendre pour des pros. Pour ce faire, il faudra aux U11 des Burel, de Mazargues, d'Istres, de Miramas, de St-Antoine, de Gémenos, de Luynes, de St-Gabriel, de St-Julien, d'Air Bel ou des Milles... passer la première phase pour se situer dans les 16 qualifiés, les 16 privilégiés. "Cette Champion's Cup met un grand coup de projecteur sur notre football et le travail de tous les dirigeants dans tous les clubs. Nous n'avons pas pu satisfaire tout le monde car les demandes de participation étaient trop nombreuses, regrette Marquet, mais on s'attachera évidemment à développer les notions de fair-play et de respect bien au-delà des résultats. Si nous parvenons à faire passer ce message, on aura tout gagné". A une époque où l'image du football professionnel, son éthique et ses moeurs sont au plus bas, le travail de l'ancien pro est jugé capital par les dirigeants de l'OM, ceux qui noyautent la communication et tentent de redonner du sens à leur action. Les programmes développés par l'OM Attitude se proposent d'aller dans ce sens, la Champion's Cup est une formidable occasion d'enfoncer encore un peu plusle clou et de jeter une passerelle entre deux mondes si différents, celui des stars et celui des amateurs. Pour quelques heures, le 17 mai, les stars seront les enfants. Grâce à Jean-Christophe Marquet, un enfant qui est devenu star. F. D.

"CETTE CHAMPION'S CUP REPRÉSENTE BEAUCOUP POUR MOI !"

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