BERNARD GNECCHI : "Ne me parlez pas d Arles Avignon"
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BERNARD GNECCHI : "Ne me parlez pas d'Arles Avignon"

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BERNARD GNECCHI : "Ne me parlez pas d'Arles Avignon" Que vient faire Dijon en Ligue1? Cette question, nous l'avons posé à Bernard Gnecchi, président attachant de l'équipe qui a piqué la troisième place sur le Podium au Mans. Avec lucidité et enthousiasme, il explique que Dijon se prépare depuis 13 ans à évoluer parmi l'élite et qu'il sera prêt au mois d'août. A condition de faire un gros travail pendant le mois de juin. Pour commencer président, avec un peu de recul, quel est votre sentiment sur la montée de Dijon en Ligue 1 ? Bernard Gnecchi : C'est l'aboutissement du travail de toute une équipe qui nous permet d'être là aujourd'hui. Avec en première ligne un entraineur à qui nous avons donné les moyens de s'exprimer et qui a réussi à capter toute l'énergie d'un groupe. Nous n'arrivons pas là par hasard. Cela fait 13 ans que je suis président. En 1998, quand nous étions encore en 4ème Division (ndlr : CFA), j'avais dit qu'un jour nous serions en Ligue 1. Ce n'est peut-être pas l'année où je m'y attendais le plus, c'est exceptionnel... Dijon en Ligue 1, ça fait tout de suite penser à Arles Avignon qui... (il coupe) Vous savez, chacun a sa définition de "bien faire"... Arles Avignon a raté sa saison, mais ce que ce club a réussi ces dernières années est tout simplement exceptionnel. Ils ont vécu la Ligue 1... Maintenant, ça m'embête que l'on parle toujours d'Arles Avignon, car cela n'a rien à voir avec nous. Pour eux, cela a peut-être été trop vite.

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Publié le 08 juin 2011
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Langue Français

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BERNARD GNECCHI : "Ne me parlez pas d'Arles Avignon"

Que vient faire Dijon en Ligue1? Cette question, nous l'avons posé à Bernard Gnecchi, président attachant de l'équipe qui a piqué la troisième place sur le Podium au Mans. Avec lucidité et enthousiasme, il explique que Dijon se prépare depuis 13 ans à évoluer parmi l'élite et qu'il sera prêt au mois d'août. A condition de faire un gros travail pendant le mois de juin.

Pour commencer président, avec un peu de recul, quel est votre sentiment sur la montée de Dijon en Ligue 1 ? Bernard Gnecchi : C'est l'aboutissement du travail de toute une équipe qui nous permet d'être là aujourd'hui. Avec en première ligne un entraineur à qui nous avons donné les moyens de s'exprimer et qui a réussi à capter toute l'énergie d'un groupe. Nous n'arrivons pas là par hasard. Cela fait 13 ans que je suis président. En 1998, quand nous étions encore en 4ème Division (ndlr : CFA), j'avais dit qu'un jour nous serions en Ligue 1. Ce n'est peut-être pas l'année où je m'y attendais le plus, c'est exceptionnel...

Dijon en Ligue 1, ça fait tout de suite penser à Arles Avignon qui... (il coupe) Vous savez, chacun a sa définition de "bien faire"... Arles Avignon a raté sa saison, mais ce que ce club a réussi ces dernières années est tout simplement exceptionnel. Ils ont vécu la Ligue 1... Maintenant, ça m'embête que l'on parle toujours d'Arles Avignon, car cela n'a rien à voir avec nous. Pour eux, cela a peut-être été trop vite. Nous, ça va vite aussi, mais ça fait plusieurs années que l'on prépare la Ligue 1. Le club est structuré pour, même si tout n'est jamais parfait. Ça va vite aussi pour Dijon, mais pas aussi vite que pour Arles Avignon, qui est passé du CFA à la Ligue 1 en quatre ans.

Mais vous aurez l'un des plus petits budgets de Ligue 1... Oui, ce sera sans doute le plus petit. Nous sommes en train de la peaufiner, il sera de 19 à 20 millions d'euros. Avec ce budget, nous avons les moyens de viser le maintien. Même si c'est la 17ème place, cela nous convient très bien. Nous sommes "un bizut" en Ligue 1 et il va falloir que l'on apprenne très vite. Vous remarquerez que je dis "bizut" et pas "petit poucet". On sait que la moindre erreur va se payer cash et on se prépare pour. Quand il rentre en fac de médecine, un étudiant est d'abord un bizut avant peut-être de devenir un grand chirurgien... Quelle est votre stratégie sportive ? Pour y parvenir, vous comptez miser sur les joueurs qui ont assuré la montée ou tout changer comme Arles Avignon ? On a vu que cette deuxième option était dangereuse...

L'entraîneur fait des bilans individuels pour chaque joueur. Ont-ils le niveau de la Ligue 1 ? Sont-ils capables de s'adapter à ce championnat ? Ensuite, on décide de les garder ou pas. On ne veut pas changer pour changer, mais pas question non plus de se mettre en difficulté. Car la moindre erreur va se payer cash.

Vous devrez déjà faire sans Ribas, parti au Genoa, c'est un sacré coup dur... Sébastien, je le connais bien, c'est un garçon est arrivé chez nous il y a 3 ans alors qu'il avait tout juste 20 ans. Mais nous n'avions pas les moyens de le garder. J'ai bien essayé avec la Ligue 1, mais financièrement, nous ne pouvions pas nous aligner. C'est d'autant plus dommage que j'avais oublié de le faire prolonger la saison dernière et qu'il arrivait en fin de contrat. Mais je place les valeurs humaines avant l'aspect financier, et j'espère qu'il va réussir en Italie. Pour le remplacer, vous avec déjà recruté Thil et où en êtes-vous avec le Brésilien Ilan ? Je crois que, quoi qu'il arrive, la priorité du recrutement doit toujours être axée sur l'attaque. Thil a signé et il est vrai que nous nous intéressons à Ilan. Il a l'avantage d'être libre et de bien connaître la Ligue 1, mais nous ne sommes pas les seuls sur le coup et cela va être compliqué de le faire venir.

En matière de recrutement en général, vous en êtes où ? On avance. Même si on a encore trois mois, on veut constituer un groupe le plus rapidement possible pour bien se préparer dès la fin du mois de juin. Nous sommes en contact avec Rennes pour Souprayen (ndlr : qui a laissé d'excellents souvenir à Dijon où il était prêté lors de la saison 2009/2010), nous recherchons un arrière droit et un milieu de terrain. Il y a aussi Sankharé que nous souhaitons conserver (ndlr : il était prêté par le PSG), mais l'arrivée de nouveaux actionnaires à Paris a retardé les négociations.

En fait, c'est en juin que se joue une grande partie de la saison ? 80% de la saison se joue en juin et un peu en juillet. C'est une période déjà très importante pour tous les clubs, mais encore plus spécialement pour un promu. Nous avons beaucoup de travail avant de nous présenter devant une grande dame qui est la Ligue 1. On vous sent impatient de vivre ça... Il est clair que c'est d'abord le plaisir qui prédomine. On a hâte de recevoir l'OM, le PSG, Lyon... Et le derby contre Auxerre ! Quand vous arrivez à Auxerre, il est inscrit : "Auxerre, capitale du football en Bourgogne", et bien ce sera la capitale du football contre la capitale de Bourgogne... A ce propos, où en êtes-vous des travaux de votre stade ? Nous avons reçu l'aval de la Ligue pour une contenance de 17 000 personnes dans des conditions tout à fait confortables. Nous avons déjà remplacé les deux tribunes derrière les buts par des tribunes neuves, il nous reste les deux tribunes longitudinales à remplacer, mais pour pouvoir continuer à profiter du soutien d'un maximum de supporters, j'ai mis les travaux de rénovation en stand by. Notre stade est prêt pour accueillir les plus gros clubs de Ligue 1 dans les meilleures conditions. On vous sent très confiant et plein d'enthousiasme...

Tout à fait. On sait qu'on a beaucoup de travail, on fera peut-être des erreurs, mais on sera prêt pour la reprise du championnat.

"80% de la saison se joue en juin et un peu en juillet. C'est une période déjà très importante pour tous les clubs, mais encore plus spécialement pour un promu"

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