BOCANEGRA N A PAS DIT SON DERNIER MOT!
3 pages
Français

BOCANEGRA N'A PAS DIT SON DERNIER MOT!

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
3 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

BOCANEGRA N'A PAS DIT SON DERNIER MOT! Carlos Bocanegra monte en puissance depuis son arrivée dans le Forez l'été dernier. En février, sans être incontournable, le Yankee des Verts est redevenu un défenseur difficile à contourner. La nuance n'est pas anodine quand on constate la grande régularité de Carlos Bocanegra sur son côté gauche, sa capacité à répondre toujours présent quand bien même les défections sont nombreuses dans le secteur défensif stéphanois depuis le début du championnat (Néry, Ebondo, Bayal, Andreu...). Après avoir pas mal cherché ses repères à son arrivée dans le Forez, s'être reposé sur la belle dynamique verte du début de saison, Galtier attend maintenant de lui qu'il soit un leader de jeu et de vestiaire capable d'aider l'équipe à retrouver son élan. Car son grand professionnalisme qui lui permet d'enchaîner les matchs (une trentaine par saison depuis six ans) est le meilleur garant d'une fin de saison de qualité. Blessé cet automne (il a manqué cinq matchs), aligné systématiquement avant et après ce coup d'arrêt, Bocanegra aura mis six mois pour digérer les effets conjugués de la Coupe du monde et de son changement de club. Mais à ce stade de sa carrière, faut-il attendre beaucoup plus de lui? A Fulham pendant quatre saisons et à Rennes pendant deux, il n'a jamais été autre chose qu'un défenseur sérieux et rigoureux capable de temps en temps de se projeter vers l'avant mais avant tout soucieux de respecter les consignes du coach.

Informations

Publié par
Publié le 10 mars 2011
Nombre de lectures 14
Langue Français

Extrait

BOCANEGRA N'A PAS DIT SON DERNIER MOT!

Carlos Bocanegra monte en puissance depuis son arrivée dans le Forez l'été dernier.

En février, sans être incontournable, le Yankee des Verts est redevenu un défenseur difficile à contourner. La nuance n'est pas anodine quand on constate la grande régularité de Carlos Bocanegra sur son côté gauche, sa capacité à répondre toujours présent quand bien même les défections sont nombreuses dans le secteur défensif stéphanois depuis le début du championnat (Néry, Ebondo, Bayal, Andreu...). Après avoir pas mal cherché ses repères à son arrivée dans le Forez, s'être reposé sur la belle dynamique verte du début de saison, Galtier attend maintenant de lui qu'il soit un leader de jeu et de vestiaire capable d'aider l'équipe à retrouver son élan. Car son grand professionnalisme qui lui permet d'enchaîner les matchs (une trentaine par saison depuis six ans) est le meilleur garant d'une fin de saison de qualité. Blessé cet automne (il a manqué cinq matchs), aligné systématiquement avant et après ce coup d'arrêt, Bocanegra aura mis six mois pour digérer les effets conjugués de la Coupe du monde et de son changement de club. Mais à ce stade de sa carrière, faut-il attendre beaucoup plus de lui? A Fulham pendant quatre saisons et à Rennes pendant deux, il n'a jamais été autre chose qu'un défenseur sérieux et rigoureux capable de temps en temps de se projeter vers l'avant mais avant tout soucieux de respecter les consignes du coach. C'est dans ce sens qu'il a toujours été apprécié par ses entraîneurs, parce qu'il n'en fait pas trop, il n'en fait pas moins non plus. A ce titre, il représente assez bien le prototype du joueur américain, formé dans une université, venu assez tard au professionnalisme et au football européen, et qui a vite pris conscience qu'il allait lui falloir être costaud sur ses jambes et dans sa tête pour espérer exister au milieu de joueurs plus talentueux que lui. L'équipe nationale US ne joue pas dans un autre registre avec les bons résultats qu'on lui connaît depuis deux Coupes du monde (quart et huitième de finaliste). Lorsqu'il a signé à St-Etienne et que nous lui avons demandé ce qu'il pensait apporter aux Verts, dans son français approximatif (depuis il a fait quelques progrès) il a d'abord parlé de son état d'esprit... puis a rapidement rebondi sur le collectif. "Malgré la barrière de la langue, c'est quelqu'un qui a de l'impact dans le vestiaire!", dit de lui son ancien coéquipier rennais Nicolas Douchez. Si on l'a peu entendu lors de la première partie de la saison parce qu'il prenait ses marques mais aussi parce que les résultats ne le nécessitaient pas, il a depuis l'affaire Payet, et la série de mauvais résultats qui a suivi, pu prendre plus de place en participant à quelques discussions informelles au cours desquelles Batlles, Janot ou Marchal et Perrin ont aussi rappelé quelques vérités. Le discours de Bocanegra se veut résolument positif, tourné sans cesse vers l'équipe, et trouve sa crédibilité dans l'exemple qu'il donne aux plus jeunes au quotidien. Désormais qu'il a bien assimilé la réalité stéphanoise et cerné le potentiel de chacun, il a tous les atouts en main pour prendre encore davantage de poids et faire partie de ceux qui peuvent empêcher le groupe de sombrer. Ne comptez pas sur lui pour faire de grosses différences balle aux pieds (quoiqu'il a démontré qu'il était capable de marquer face aux Girondins à Geoffroy Guichard; il a inscrit trois buts depuis qu'il est en France) mais plutôt pour offrir à l'ASSE ses certitudes défensives, son sens du placement et de l'anticipation, du sacrifice aussi. Défenseur central de la sélection américaine, dont il est aussi le capitaine, Carlos le "cow-boy" serait peut-être plus à l'aise dans l'axe que sur un côté où il manque de percussion et de vitesse pour sortir du lot. N'empêche, selon Laurent Batlles, qui l'a découvert cette saison en même temps que St-Etienne, "il est très important pour nous. Capitaine de l'équipe nationale des Etats-Unis, ce n'est pas rien quand même! On peut dire que ça lui donne une certaine stature dans le groupe." Un impact certain qui ne trouve pas aux yeux de certains suffisamment d'échos sur le terrain où l'Américain ne sort pas du lot. "Carlos n'est pas ce genre de joueur qui va vous faire des différences énormes, précise Batlles. Il n'aura jamais 8 ou 9 sur 10, mais jamais non plus 2 ou 3, sa force est la régularité et l'esprit qu'il met à faire les choses. Il est carré, très américain dans l'âme et je peux vous dire qu'on est tous contents de l'avoir à St-Etienne!" Dans la période plus compliquée que traversent les Verts, Bocanegra est une des certitudes sur laquelle Galtier sait pouvoir se reposer. Face au comportement trop souvent individualiste de certains de ses jeunes coéquipiers, il est un phare vers lequel les égarés pourront toujours se tourner pour retrouver le droit chemin. Ce n'est certainement pas grâce à lui que les Verts accrocheront l'Europe en fin de saison, mais s'ils venaient à descendre en Ligue 2, ce ne sera pas à cause de lui. Foi de Yankee.

"CAPITAINE DE L'ÉQUIPE DES USA, CE N'EST PAS RIEN QUAND MÊME!" (LAURENT BATLLES)

Le club est en quête de notoriété sur le continent américain FUTUR AMBASSADEUR DU CLUB?

S'il y a un club des supporters stéphanois référencé au Royaume Uni, il n'y en a pas encore aux Etats-Unis où, il est vrai, le football est quand même beaucoup moins ancré dans la culture populaire et où, surtout, les Verts n'ont jamais joué ! A titre de comparaison, il en existe un de l'OM à New York qui suit en direct tous les matchs des joueurs de Deschamps depuis un bar de Manhattan. Mais la présence du capitaine de la sélection américaine à St-Etienne depuis cette saison, si elle se prolongeait et débouchait sur des résultats probants, un titre ou une coupe, un retour en Coupe d'Europe, pourrait permettre aux Verts de se faire connaître un peu plus outre-Atlantique. Pour le moment, l'Américain moyen n'a aucune idée d'où se trouve St-Etienne, encore moins Geoffroy Guichard. Lorsqu'il est invité sur un plateau de télévision, Carlos Bocanegra évoque surtout la sélection, de plus en plus suivie aux Etats-Unis. Ainsi de son intervention sur USfutbolblog, un blog très suivi là-bas, lors de son dernier séjour chez lui où sur le quart d'heure d'interview, une seule question, en fin de séquence, porta sur le statut de leader de l'ASSE. "Le coach est jeune, on a un bon groupe, mélange de jeunes joueurs et de plus expérimentés", répondit Bocanegra sans être relancé par le journaliste. Parce qu'il était un des premiers joueurs US à réussir en Premier League, ses matchs à Fulham étaient plus suivis par les chaînes thématiques, notamment à Chicago, où il a laissé un bon souvenir aux Chicago Fire, son premier club. Même si le football grignote de plus en plus de popularité aux sports rois que sont le baseball, le foot américain ou le basket, il reste encore pas mal de chemin à réaliser pour vendre des maillots verts chez l'oncle Sam. Encouragé par Dominique Rocheteau qui adore les States et s'y rend très souvent en vacances depuis longtemps, le nouveau directeur du développement stéphanois, Stéphane Tessier, a été missionné par le duo Caiazzo-Romeyer pour positionner le club aux USA et essayer de s'y faire une petite place. Sans être uniquement motivé par sa nationalité, le recrutement de Bocanegra a aussi été validé pour prendre pied dans un pays où le football commence à prendre une dimension intéressante. L'idée a germé au moment des négociations pour faire entrer un fonds de pension américain (la firme new-yorkaise Global Emerging Markets) dans l'actionnariat du club à hauteur de 40%. Bernard Caïazzo a fait le voyage à New York avant d'essuyer un refus : "Au départ, ils étaient intéressés, nous dit-il aujourd'hui, mais ils ont définitivement dit non après la Coupe du monde et l'image désastreuse laissée par l'équipe de France. Depuis, c'est terminé, on n'en parle plus. On est passés à autre chose." Une autre chose qui ambitionne de vendre l'image des Verts à l'étranger partout où le football a sa place et où le marché est à prendre. Avec, à terme, un ambassadeur qui pourrait s'appeler Carlos Bocanegra... ou Laurent Batlles, qui rêve depuis des vacances passées à New York avec ses anciens coéquipiers rennais Arribagé et Echouafni, de jouer là-bas : "Oui, ça fait rêver et si l'opportunité se présentait, je la saisirais certainement. Je n'ai jamais joué à l'étranger et le faire aux USA me permettrait, à ma famille également, de découvrir une nouvelle culture et d'apprendre une nouvelle langue. Mais il ne faut pas croire, ce n'est pas comme avant où à 35 ans on pouvait espérer s'y faire une place. Le niveau monte et on n'en est qu'au début..." Le début du rêve américain de l'ASSE... T. B.

TESSIER COMMISSIONNÉ POUR DÉVELOPPER L'IMAGE DES VERTS OUTRE-ATLANTIQUE...

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents