En protégeant son concept de machines à café à dosettes avec plus de 70 brevets (jusqu'en 2012), Nespresso s'était assuré un modèle économique fermé à toute concurrence, permettant à la filiale du géant suisse Nestlé de fixer seul les prix de ses produits pour un coût à la tasse environ 3 fois supérieur à celui d'un café filtre. Épinglé par une ONG fin septembre 2011 pour son absence d'offres de cafés issus du commerce équitable, Nespresso est également montré du doigt pour son empreinte écologique discutable. En effet, si certaines des capsules sont recyclables, quasiment aucun client rapporte effectivement ses consommables en boutique (2% en France selon le magazine «Que Choisir ?»). Quant à celles destinées au marché pro, elles ne le sont pas. Pas de quoi ébranler le leader du marché qui a affiché en 2011 une croissance proche de 20%... 12.300 tasses de Nespresso étant bues dans le monde chaque minute ! La bataille risque d'être rude !