C'est quoi un bon entraîneur ?

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• Publié par: le-foot-hebdo
• Publié le: 08 juin 2011
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• Langue: Français

Extrait

C'est quoi un bon entraîneur ?

Le 29 mai dernier, après la défaite de Monaco face à Lyon, qui l'envoyait en Ligue 2, Etienne Franzi n'a pas caché que l'entraîneur du début de saison, Guy Lacombe, avait une grande part de responsabilité. Le président de l'ASM a même expliqué qu'il "n'aurait dû se séparer de Lacombe plus tôt". 15 jours ne se sont pas passés que l'on apprend que les dirigeants auxerrois ont placé l'ancien technicien monégasque sur la liste des postulants à la succession de Jean Fernandez. Sur cette liste on trouve aussi Elie Baup ou Paul Le Guen qui n'ont pas connu que des hauts dans leur carrière... Nul hier, bon (ou sauveur) aujourd'hui, c'est le lot des entraineurs. "On est tous le con de quelqu'un" dit la formule. En dehors de très rares exceptions, les entraineurs n'échappent pas à la règle. Selon comment on les regarde, ils sont les meilleurs ou les pires. Le 28 mai 2007 par exemple, Gervais Martel ne savait pas ce qu'il perdait en acceptant la démission de Francis Gillot, aujourd'hui entraineur de Bordeaux après avoir été celui d'un Sochaux étincelant tout au long de la saison. Aujourd'hui Jean Tigana fait partie des "mauvais" mais où sera-t-il dans 4, 6, 8 mois ? L'exemple le plus frappant est sans doute celui d'Alex Dupont. Quasiment qualifié de "faiseur de miracles" lors des matchs allers (Brest a même furtivement occupé la tête de la Ligue 1), l'ancien vainqueur de la Coupe de la Ligue avec Gueugnon, serait bon à jeter aux orties si la saison ne se jouait que sur les maths retours (Brest serait alors classé 18ème). Et que dire de Rudi Garcia, viré de Lille en juin 2009 avant d'être réintégré quelques semaines plus tard ! Comment est-on un bon ou un mauvais entraineur ? "Quand on parvient à tirer le meilleur de son équipe", répondrait Rolland Courbis. Mais le foot est loin d'être une science exacte. Alors que la valse des entraineurs n'est pas encore terminée, en Ligue 1, mais aussi en Europe, on ne peut que remarquer que la frontière entre les "très bons", "bons", "les mauvais" et "les très mauvais" est étroite. Sélectionneur de l'Israël depuis un peu plus d'un an, Luis Fernandez pourrait longtemps disserter sur la question. Victime d'un véritable lynchage médiatique pendant pratiquement les six premiers mois de son mandat, il est en train de redonner espoir à tout un pays en plaçant Benayoun et ses coéquipiers aux portes de l'Euro 2012.