Ces entrepreneurs qui investissent en Tunisie
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Ces entrepreneurs qui investissent en Tunisie Vu de France, la Tunisie a toujours bénéficié d'une réputation attractive. Non seulement en termes de tourisme mais aussi de business. La révolution de jasmin, pendant l'hiver 2010-2011, a modifié la donne. L'ex-président Ben Ali débarqué, le pays est alors entré dans une période d'instabilité qu'elle risque de ne quitter qu'en 2013, les élections libres étant annoncées pour le 23 juin prochain. Depuis 2011, la croissance a ralenti. Mais le lien privilégié entre la France et la Tunisie perdure. En décembre, selon les statistiques de l'Agence de promotion de l'investissement extérieur (FIPATunisia), les 1.259 entreprises françaises présentes sur place représentaient encore 41% du contingent étranger. Les affaires tournent. Et pourtant... nous avons contacté les interlocuteurs privilégiés des Français souhaitant s'implanter en Tunisie, Ubifrance et l'ambassade de France à Tunis. Résultat ? Ubifrance a refusé de répondre à nos questions sans donner d'explication, l'ambassade nous a renvoyés vers la direction générale du Trésor, à Bercy, qui a... refuser de répondre. Est-ce la preuve d'un malaise diplomatique persistant, alors que le sulfureux Boris Boillon a été évincé en août dernier de son poste d'ambassadeur au profit du plus consensuel François Gouyette ?

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Publié le 26 octobre 2012
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Langue Français

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Ces entrepreneurs qui investissent en Tunisie
Vu de France, la Tunisie a toujours bénéficié d'une réputation attractive. Non seulement en termes de tourisme mais aussi de business. La révolution de jasmin, pendant l'hiver 2010-2011, a modifié la donne. L'ex-président Ben Ali débarqué, le pays est alors entré dans une période d'instabilité qu'elle risque de ne quitter qu'en 2013, les élections libres étant annoncées pour le 23 juin prochain. Depuis 2011, la croissance a ralenti. Mais le lien privilégié entre la France et la Tunisie perdure. En décembre, selon les statistiques de l'Agence de promotion de l'investissement extérieur (FIPATunisia), les 1.259 entreprises françaises présentes sur place représentaient encore 41% du contingent étranger. Les affaires tournent. Et pourtant... nous avons contacté les interlocuteurs privilégiés des Français souhaitant s'implanter en Tunisie, Ubifrance et l'ambassade de France à Tunis. Résultat ? Ubifrance a refusé de répondre à nos questions sans donner d'explication, l'ambassade nous a renvoyés vers la direction générale du Trésor, à Bercy, qui a... refuser de répondre. Est-ce la preuve d'un malaise diplomatique persistant, alors que le sulfureux Boris Boillon a été évincé en août dernier de son poste d'ambassadeur au profit du plus consensuel François Gouyette ?
La frilosité des investisseurs
Face au refus des officiels, nous nous sommes tournés vers le cabinet de conseil Pramex International, qui possède un bureau en Tunisie et s'est associé mi-octobre avec Oséo afin de promouvoir les opérations de croissance externe des PME hors de France. Lassaad Ennabli, directeur de Pramex International en Tunisie, concède avoir constaté une certaine frilosité des entrepreneurs depuis la révolution : «Les investisseurs souhaitent notamment plus de stabilité sécuritaire et politiquesoulignant que les derniers évènements, notamment l'attaque du 14 », septembre 2012 de l'ambassade des états-Unis par des mouvements salafistes, sont récents. «Le manque de visibilité sur le contenu de la constitution en cours de rédaction au niveau de l'Assemblée constituante peut évidemment expliquer une forme d'attentisme des investisseurs ». Reste l'espoir d'une relance de l'économie une fois les élections du 23 juin 2013 passées : «Il est difficile de se prononcer à ce stade sur une relance économique postélectorale», nuance Lassaad Ennabli, avant de se montrer plus optimiste : «Cela dépendra fortement de la nature et de la composition du prochain gouvernement. Il est toutefois permis d'espérer que la transition démocratique soit de nature à rassurer les investisseurs et favoriser une reprise économique».
Secteurs dynamiques
«C'est en temps de crise qu'il faut investir !», lance François Bloc, de Sanders Tunisie, entreprise agroalimentaire qui s'est implantée en 2010 (lire l'interview). Reste à savoir où se cache le potentiel de la Tunisie. Lassaad Ennabli insiste sur «les secteurs traditionnels tels que la construction mécanique, le textile, l'agroalimentaire et l'électrique, mais également des secteurs émergents tels que l'électronique, les plastiques techniques et les TIC (technologies de l'information et de la communication)De fait, selon les données de FIPA-Tunisia, les entreprises étrangères ». investissent massivement dans les industries manufacturières (2.479), loin devant les services (332), le tourisme (148), l'agriculture (81) et l'énergie (62). En 2011, les flux financiers les plus élevés concernent l'énergie, avec 490.000 euros d'investissements directs depuis l'étranger, contre seulement 162.000 pour l'industrie manufacturière. La conséquence de la baisse de la production d'hydrocarbures en 2011. Cependant, si le gouvernement n'a d'autres choix que de modérer les prix pour éviter les tensions sociales, la Banque mondiale table pourtant sur une croissance de 2,4% en 2012.
Démarches et administration
Mais attention : investir en Tunisie nécessite une certaine préparation. «Il faut se rendre sur place et rencontrer les bonnes personnes. Mais il ne faut pas prendre un intermédiaire que l'on ne connaît pas », affirme Antoine Sfeir, directeur des «Cahiers de l'Orient», en parlant des entrepreneurs français au Maghreb. Vers qui se tourner ? Ubifrance ? FIPA ? «Oui», acquiesce Lassaad Ennabli. «Nous sommes d'ailleurs partenaires d'Ubifrance et des missions économiques pour accompagner PME et ETI françaises souhaitant s'implanter ». Un dernier secret d'entrepreneur : «Il y a d'importantes lenteurs administratives», prévient François Bloc.
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