"DANS LES ANNÉES 70, GARONNAIRE NE LUTTAIT QUE CONTRE LE FC NANTES"

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• Publié par: le-foot-st-etienne
• Publié le: 09 février 2012
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• Langue: Français

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"DANS LES ANNÉES 70, GARONNAIRE NE LUTTAIT QUE CONTRE LE FC NANTES"

M. Fernandez, à travers la réussite de certains jeunes comme Guilavogui, Zouma, Ghoulam, peut-on dire que l'ASSE s'est remise en mode "formation" ? Oui, on sent une forte volonté des dirigeants de renouer avec cette identité du club. En tant que formateur, je ne peux que me réjouir de constater que de plus en plus de jeunes formés à l'ASSE finissent professionnels. Sur les douze dernières années, nous sommes dans le top 5 des clubs qui ont le plus de joueurs en Ligue 1, à Saint-Etienne ou ailleurs.

Comment appréhendez-vous le départ d'un joueur formé au club ? Le côté affectif nous fait vivre ces moments-là de manière parfois difficile surtout quand on a suivi le gamin depuis ses 14 ans. Mais nous sommes conscients que le fonctionnement des clubs professionnels aujourd'hui rend obligatoire ce genre de transaction. Vendre des joueurs que nous avons formés est devenu vital pour un club comme l'ASSE. Et quand on parle de réussite, ce n'est pas seulement quand on voit des jeunes jouer à Geoffroy-Guichard. Gomis, Dabo, Rivière sont partis mais restent de vraies réussites de notre politique de formation. A leur manière, ils ont évidemment aidé le club à progresser.

"LA FORMATION FONCTIONNE PAR CYCLE, MAIS L'ESSENTIEL EST DE RESTER SUR CETTE IDENTITÉ..."

Lequel des jeunes verts passés par l'Étrat vous a le plus marqué ? Il y en a beaucoup depuis l'éclosion de Jérémie Janot, de Papus Camara ou encore de Julien Sablé qui était un leader mental exceptionnel. Loïc Perrin incarne encore, malgré ses blessures, une valeur sûre du club, Bafé Gomis a été international, Dabo est un bon joueur qui connaît une période difficile mais qui va rebondir, je n'en doute pas. La nouvelle génération qui arrive dans le sillage de Guilavogui, Ghoulam est aussi très intéressante.

La légende européenne des Verts s'est bâtie sur les victoires en Gambardella, principalement de 1964 et 1971. L'avenir des Verts d'aujourd'hui peut-il être modelé par le parcours en Gambardella en 2011 ? On ne peut plus comparer l'impact de cette compétition car pour Pierre Garonnaire qui s'occupait du recrutement des jeunes la concurrence dans les années 70 se résumait au FC Nantes. Lorsque Henri Michel, qui était d'Aix-en-Provence, a eu le choix, il se limitait au FCN et à l'ASSE. Il a choisi Nantes. Il était beaucoup plus facile de recruter à l'époque et Garonnaire le faisait plus tard avec des joueurs qui étaient déjà formés pour la plupart. La victoire en Gambardella en 1998, les finales en 1999 ou en 2011 aident surtout le club à se refaire une image formatrice vis-à-vis des parents qui sont conscients qu'il sera plus facile pour leur enfant de jouer en L1 chez nous que dans un autre club.

Depuis quand les Verts ont-ils repris ce virage de la formation ? C'est Élie Baup, qui était à la fois responsable du centre de formation et adjoint des pros, qui a réussi à convaincre les dirigeants de l'époque de la nécessité de se repositionner dans ce domaine. Depuis, le club a retrouvé cette identité à travers le titre national des 17 ans, et la Gambardella notamment. Mais la formation fonctionne beaucoup par cycle avec des promotions plus ou moins bonnes. L'essentiel, et je pense que le club l'a bien compris, c'est de rester sur cette identité, pour pouvoir exploiter à sa juste valeur une belle promotion comme c'est le cas en ce moment.