Depuis dix ans, le fond d investissement « Entrepreneurs », est en tête de la classe
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Depuis dix ans, le fond d'investissement « Entrepreneurs », est en tête de la classe

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Depuis dix ans, le fond d'investissement « Entrepreneurs », est en tête de la classe Attention, car il est très difficile d'entreprendre sans argent. Google et Facebook ne seraient jamais devenus des géants mondiaux du Net sans leurs formidables levées de fonds. Il existe en Europe quelques centaines de fonds de placements, avec à leur tête des gérants plus ou moins visionnaires, plus ou moins disposés à prendre des risques au nom d'une clientèle plus ou moins prudente, plus ou moins avide de rendements à court ou long terme. Et ce sont cela qu'il faut attirer, au lieu de les faire fuir. Confier un argent durement gagné, ou dont on a simplement hérité, est pour la plupart des épargnants un acte de foi. Ils sont entre les mains de ces professionnels, comme les croyants, pour la plupart s'abandonnent à celles de Dieu. Leurs réussites ou leurs échecs s'inscrivent en chiffres dans leurs comptes, mais il n'y a pas d'absolution pour les gérants qui les déçoivent. Nous sommes dans le quartier le plus chic de Paris, à l'angle de l'avenue Montaigne et de la rue François 1er, entre le Fouquet's et le Georges V, entre la haute couture et la joaillerie de luxe, entre Chanel et Dior. La société s'appelle Flinvest et le fond qu'elle gère : Entrepreneurs. Les bureaux sont spacieux et sobres et voici en face de moi deux messies de l'investissement institutionnel ou privé. Le premier, 51 ans, est un ancien de HEC. Il s'appelle Thierry Flecchia.

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Publié le 26 octobre 2012
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Langue Français

Extrait

Depuis dix ans, le fond d'investissement « Entrepreneurs », est en tête de la classe
Attention, car il est très difficile d'entreprendre sans argent.Google etFacebookne seraient jamais devenus des géants mondiaux du Net sans leurs formidables levées de fonds. Il existe en Europe quelques centaines de fonds de placements, avec à leur tête des gérants plus ou moins visionnaires, plus ou moins disposés à prendre des risques au nom d'une clientèle plus ou moins prudente, plus ou moins avide de rendements à court ou long terme. Et ce sont cela qu'il faut attirer, au lieu de les faire fuir.
Confier un argent durement gagné, ou dont on a simplement hérité, est pour la plupart des épargnants un acte de foi. Ils sont entre les mains de ces professionnels, comme les croyants, pour la plupart s'abandonnent à celles de Dieu. Leurs réussites ou leurs échecs s'inscrivent en chiffres dans leurs comptes, mais il n'y a pas d'absolution pour les gérants qui les déçoivent. Nous sommes dans le quartier le plus chic de Paris, à l'angle de l'avenue Montaigne et de la rue François 1er, entre leFouquet's et leGeorges V, entre la haute couture et la joaillerie de luxe, entreChanel et Dior.La société s'appelleFlinvestet le fond qu'elle gère :Entrepreneurs.Les bureaux sont spacieux et sobres et voici en face de moi deux messies de l'investissement institutionnel ou privé.
Le premier, 51 ans, est un ancien de HEC. Il s'appelle Thierry Flecchia. Le second Stéphane Fraenkel, 49 ans est Polytechnicien. M. Flecchia est le fondateur deFlinvestles deux dont premières lettres rappellent discrètement son propre patronyme. Il est aussi le gérant d'un fond pour lequel il a choisi un nom qui lui colle à la peau :Entrepreneurs.Il est fils d'entrepreneur. Quand il était à HEC il avait déjà choisi l'option « culture d'entreprise ». Bref, depuis qu'il sait lire, il a conjugué le verbe qui nous est ici le plus familier : «Entreprendre».
Son collègue et associé, Stéphane Fraenkel, lui, a fait ses débuts chezCap Geminide avant devenir analyste financier chezOddo.C'est là que les deux hommes se sont connus avant de mettre en commun leur expérience des marchés et leur vision respective de l'investissement entrepreneurial. Ils se prennent très au sérieux, ce n'est pas grave : ce qu'ils font est très utile.
Loin devant le CAC 40
- Vous avez baptisé le fond que vous gérez « Entrepreneurs » Pourquoi?
-Parce ce que nous sommes des passionnés de l'entreprise, notre métier est l'investissement mais nous ne sommes pas des prédateurs. L'argent des autres nous intéresse pour préserver les épargnants des placements hasardeux. Et nous avons choisi les entrepreneurs de préférence aux rentiers parce que, forts de notre expérience, nous leur apportons un sentiment de sécurité fondé sur des résultats.
- J'ai vu en effet que votre fond « Entrepreneurs » affichait au 31 août 2012, un rendement annualisé depuis son lancement en 2003 de 14,5%, alors que dans la même période le CAC40 n'avait gagné que 0,8%. Vous avez donc traversé sans encombres la tornade de la crise, ce qui dans la durée indique une performance remarquable. Vous voilà parmi les premiers de la classe, pourquoi ?
- Nous sommes partis d'un concept rigoureux. Nous investissons, nous ne spéculons pas. Sur 500 sociétés d'investissement, en France nous sommes en effet les premiers.
- Comment faites-vous ?
- Nous appliquons rigoureusement une méthode appelée « l'approche contrariante » qui consiste à acheter les actions de sociétés délaissées par les investisseurs. Et si nous les achetons, c'est qu'elles traversent des moments difficiles, et que nous avons des raisons de croire que les investisseurs conventionnels se trompent.
- Quelles raisons par exemple ?
Le changement d'un management en difficulté, ou encore l'amorce d'un retournement de situation. Nous profitons d'une crise de croissance qui va nous permettre d'acheter les actions au plus bas. La plupart du temps le marché nous donne raison. C'est cela que nous appelons « l'approche contrariante».
- Comment repérez-vous vos cibles ?
- En les scrutant avec l'oeil, non du spéculateur, mais de l'entomologiste. Nous examinons à la loupe 500 sociétés en tout, cotées ou non, en France et à l'étranger, nous suivons chacune d'entre elles en permanence, quelque fois depuis le début de notre activité : 500 dossiers par an.
- Vous avez des critères de sélection ?
- Nous en avons plusieurs. Le premier est d'éviter tout risque économique. Nous évitons une société dont la valorisation est élevée, les actifs à leur prix et les investissements trop lourds. Nous souhaitons une vraie diversification, une bonne liquidité et sauf cas exceptionnel, nous évitons d'occuper plus de 25% d'un même secteur. Nous ne nous intéressons qu'à celles dont la capitalisation moyenne est proche de 10 milliards d'euros. Nous privilégions particulièrement celles qui ont des filiales ou des débouchés dans les pays émergents. Parce que, de la Chine au
Brésil, l'avenir de l'économie nous semble plus dégagé qu'ailleurs. Nous guettons dans toute société une évolution favorable, un changement de stratégie ou des fondamentaux, nous analysons en profondeur leurs comptes. Nous avons une base de données faite des comptes rendus de nos visites aux 500 sociétés suivies et nous avons aussi accès à la recherche de 25 brokers européens.
Le fond est né le 1er octobre 2003, il pratique « le stock-picking » d'actions européennes. Une méthode qui a fait ses preuves à l'époque de Warren Buffet. Elle commence par l'analyse fondamentale et obéit à des règles rigoureuses ce qui permet de définir les choix d'actions.
En France par exemple, elles devront de préférence être éligibles au PEA. Cette stratégie de gestion exclut le recours à ce qu'on appelle en bourse les produits dérivés, à savoir, les puts et les calls, options qui permettent de jouer aussi bien à la baisse qu'à la hausse, et gagner beaucoup ou de perdre beaucoup très vite. Le fond joue plutôt la lenteur et systématiquement le long terme et son directeur général s'appuie en permanence sur une équipe d'experts, commerciaux et analystes financiers, qui se déplacent deux par deux à longueur d'année dans le monde entier. Ils sont en tout 14 à faire ces repérages, mais ils ne sont que 6, à prendre la décision d'investir ou non. Deux mots d'ordre : les 500 sociétés étudiées ou approchées, doivent exister depuis 10 ans, sont obligatoirement leader dans leur secteur et réalisent au minimum 10 millions d'euros de résultat net. Le fond « Entrepreneurs » garde les titres 3 ou 4 ans, sauf exception. Et les sociétés retenues représentent en moyenne 2% du portefeuille, jamais plus de 6 à 7%. L'important pour ces gérants est de diversifier leurs investissements. Le processus d'investissement est adapté à l'allocation d'actifs. Le concept populaire ne consiste t-il pas à éviter de mettre tous ses oeufs dans le même panier ? Les Etats seront amenés à faire des choix budgétaires politiquement difficiles.
Thierry Flecchia et Stéphane Fraenkel écrivaient dans «Valeurs Actuelles» le 18 février 2010 : « l'histoire récente montre que l'intérêt commun doit être préservé contre les agissements de quelques-uns ou d'une corporation. Arriver à une gouvernance mondiale sans tomber dans les travers de Big Brother est assurément l'un des défis majeurs de notre siècle.» On doit à Napoléon, le Warren Buffet des stratégies impériales, une maxime dont s'inspirent aussi sur les champs de bataille de la finance, les soldats de Flinvest : «le calcul vaincra le jeumais l'état-major de », Flinvest sait qu'aucune conquête n'est à l'abri des risques. Le soleil d'Austerlitz ne brille pas quelques années plus tard sur les mornes plaines de Waterloo.
De là ce principe de précaution niché en page 8 de leur plaquette de présentation : «les performances passées n'augurent pas des performances futures. Elles ne sont pas constantes dans le temps. Le FCP Entrepreneurs est principalement investi en actions et présente un risque de pertes en capital.» Un risque de pertes qui visiblement a échappé à nos nouveaux gouvernants, qui n'ont rien trouvé de mieux que de surtaxer les investissements à risques. La campagne est terminée. Il est temps de revenir sur terre.
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