DES REGRETS EN CASCADE

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• Publié par: le-foot-marseille
• Publié le: 01 juin 2011
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• Langue: Français

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DES REGRETS EN CASCADE

"Avec autant de points perdus à domicile, on ne méritait pas d'être champion". L'analyse de Mathieu Valbuena, à la fin du match contre Valenciennes, était tout à fait juste. Cette saison, Lille a été plus méritant. A tous les points de vue. Dans l'envie, l'engagement, la gestion de la pression, celle des matches importants et surtout dans le jeu. Didier Deschamps a beau rappeler que c'est quand son équipe a mieux joué qu'elle a commencé à perdre des points, un jeu efficace a toujours plus de chances de payer. Cela a manqué, du premier au dernier match. Toute l'année, et même durant ses rencontres, l'OM aura été "sur courant alternatif" comme le titrait om.net à l'heure de faire les bilans. Pourtant, c'est plein d'espoirs que tous les Marseillais avaient abordé la reprise du championnat, en août dernier. Avec une Coupe de la Ligue, un titre de champion et le Trophée des Champions en poche, ils semblaient intouchables. Le départ de Mamadou Niang et la difficulté à recruter pour le remplacer auraient dû inquiéter plus que cela. Gaby Heinze l'a encore rappelé récemment. Mais on était encore dans l'euphorie du titre. Les deux défaites d'entrée de jeu, que l'équipe a toujours traîné comme un boulet par la suite, auraient aussi dû mettre la puce à l'oreille. L'OM version 2010-2011 n'était pas le jumeau de l'OM version 2009-2010. La chance et l'efficacité n'étaient plus au rendez-vous. Personne ne s'est cependant vraiment alarmé à l'époque. Ni les dirigeants, préférant rester optimistes et mettre en avant les signatures de Gignac et de Rémy plutôt que le départ de Niang, ni les supporters, ni même les joueurs. Après tout, un an auparavant, les résultats n'étaient pas non plus si encourageants que cela. L'équipe n'avait redressé la barre qu'en seconde partie de championnat. Du coup, pourquoi s'en faire ? Pourquoi ne pas croire à un scénario semblable ? "Je crois qu'en décembre 2009, peu d'entre vous nous voyaient champion en mai 2010...", estimait Didier Deschamps avant le dernier match. Avec le recul, le coach reconnait cependant qu'en août 2010, les dés étaient peut-être déjà jetés. "On a joué un championnat de 36 journées et non de 38. Les deux premières défaites ont eu des répercussions directes sur notre championnat". Selon lui, ce début a été un tournant, tout comme la défaite à domicile contre Lille, début mars, et la défaite à Lyon, début mai. Durant toute la saison, tout Marseille voulait croire que l'équipe pouvait inverser la tendance. En réalité, elle n'a jamais été en mesure de le faire. Elle n'a jamais séduit, jamais maîtrisé son sujet. Sa force mentale n'était pas non plus au rendez-vous. Ce qui en avait fait une formation imprenable quelques mois plus tôt avait disparu. Plusieurs joueurs ont bien tenté de tirer la sonnette d'alarme. Tour à tour, Gaby Heinze encore ou Édouard Cissé ont regretté, plus ou moins ouvertement, le comportement de certains dans le vestiaire. Sans le dire clairement, du moins en public, ils ont pointé du doigt plusieurs de leurs coéquipiers, qui manquaient de professionnalisme. L'affaire Brandao, soutenu par ses partenaires, était le sommet de l'iceberg. Sans parler du volet judiciaire, une chose est sûre : le Brésilien était dehors jusqu'au bout de la nuit à quelques heures d'un match crucial. Impardonnable. Et il n'est pas le seul à avoir agi de la sorte. Cela se paie forcément à un moment ou à un autre. Evidemment, au milieu de tout cela, il y a bien quelques satisfactions, comme la qualification pour les 8ème de finale de la Ligue des champions, une compétition que l'OM retrouvera l'an prochain, ou la victoire en Coupe de la Ligue. Pourtant, si on écoute les tauliers du vestiaire, les Mandanda, Cheyrou, Heinze, sans oublier Deschamps, c'est la déception qui l'emporte. Logique quand on est un compétiteur. Les dirigeants n'ont pas forcément la même lecture, eux qui insistent encore sur les réussites. Les divergences de point de vue sont légitimes dans un club. En soi, ce n'est pas un problème. Elles peuvent cependant le devenir au moment de mettre sur pied la fameuse "feuille de route" attendue par le coach. Réponse dans quelques jours. En espérant que tout le monde parvienne au moins à se mettre d'accord sur un point : l'OM devra faire mieux en 2011-2012.

"ON A JOUÉ UN CHAMPIONNAT DE 36 JOURNÉES ET NON DE 38"