DSP Carroy Reixit : Repositionnement stratégique et fabrication française

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• Publié par: Entreprendre-
• Publié le: 30 novembre 2012
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• Langue: Français

Extrait

DSP Carroy Reixit : Repositionnement stratégique et fabrication française

Vous produisez des machines. Pouvezvous nous expliquer leur vocation ? Nous avons trois activités : l'industrialisation de la filière bois bûche et plaquettes ; l'entretien des espaces verts (tontes des bords de route et autoroutes); la conception des machines pour la transformation des céréales en alimentation animale.

Vos partenaires sont- ils sensibles au fait que vous soyez fabricant français ?Dans nos trois coeurs de métiers, que ce soit l'éleveur, l'entreprise paysagiste ou l'entreprise forestière, nos clients nous choisissent parce que nous sommes Français, que nous comprenons leurs besoins, leur environnement et que nous nous adaptons à leurs situations. Lors de son premier achat, le particulier regarde uniquement le prix, mais dès qu'il s'intéresse à la qualité, il finit par acheter lui aussi une fabrication française. Les seules à la limite chez qui la fabrication française est peu reconnue, malheureusement, sont nos administrations françaises ! Elles n'achètent pas forcément français, elles !

Les exportations couvrent 25% de votre chiffre d'affaires. Le fait que vous fabriquiez en France est- il un frein ou un atout pour l'export ?Nous exportons principalement en Europe. En termes de coûts de production, il y a bien sûr un décalage important entre la France et d'autres pays européens, comme la Croatie, la République Tchèque, la Pologne. Dans ces pays, nos produits sont plus chers que ceux fabriqués localement. En revanche, ils ont un vrai gage de qualité. Lorsque des clients de ces pays font appel à nous, c'est qu'ils ne trouvent pas chez eux le produit adapté et de qualité. Et là, c'est la qualité de la marque, de notre made in France qui prime.

Comment résistez- vous à la concurrence étrangère ?2009 quand nous avons racheté En Carroy, nous avons dû nous adapter aux nouvelles exigences du marché français. Nous avons complètement revu la stratégie de la société en repositionnant nos gammes de machines pour offrir des produits aux professionnels et semi professionnels mais également au grand public. Et ceci n'a été possible qu'en réintégrant l'ensemble de la production dans notre usine de Vierzon car nous avons un savoir-faire industriel en France que beaucoup de pays nous envie.

Avez- vous déjà été tenté par la délocalisation à l'étranger ? Oui bien sûr. Dans la vie d'une

société, un chef d'entreprise est amené à prendre des virages importants surtout lorsqu'il doit agrandir son usine voire même en trouver une nouvelle de bien plus grande capacité comme c'est le cas pour nous à l'échéance 2013. Se pose alors la question d'une délocalisation dans des pays avec une main d'oeuvre et des bâtiments beaucoup moins chers. Sans parler des offres attractives au niveau des aides de certains pays.

Mais notre famille préfère parier sur la production en France pour conserver notre savoir-faire Made in France. Je suis convaincu que nous avons encore du personnel qui a des droits mais aussi des devoirs dont celui d'aimer le travail bien fait, c'est un gage de qualité. C'est ça le savoir-faire à la française, tout comme l'innovation, si aujourd'hui nous n'investissons pas entre 3 et 5 % de notre CA en recherche et développement, demain sera parie perdu !