FAUT-IL REGRETTER BRANDAO ?

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• Publié par: le-foot-marseille
• Publié le: 09 avril 2011
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• Langue: Français

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FAUT-IL REGRETTER BRANDAO ?

"Ce qui est arrivé à Brandao est arrivé à d'autres dans le milieu du football ces dernières années. Le fait que ce soit à Marseille n'a évidemment pas été pour calmer les esprits et rendait la publication dans la presse encore plus certaine que nulle part ailleurs. Mais ce genre d'écarts n'est malheureusement pas propre à l'environnement marseillais. Sans entrer dans les détails de son affaire, on peut comparer ça aux soucis d'alcool de Sydney Govou lorsqu'il était à Lyon ou aux dérapages de Dalmat à Sochaux... Dans le cas du Brésilien, si les accusations portées contre lui sont avérées, il s'agit évidemment de quelque chose de très grave qui dépasse largement le cadre du football et de l'OM. Vu de l'extérieur, on peut effectivement trouver étonnant que le club n'ait pas défendu davantage son joueur et n'ait pas hésité une seconde avant de le transférer vers Cruzeiro, ne lui accordant apparemment pas le droit à la présomption d'innocence. Que veut dire cet empressement à se débarrasser du joueur ? Soit que les dirigeants en savent plus que nous et ne doutent pas de sa culpabilité, soit que ses performances sportives et le peu de popularité qu'il avait auprès des supporters -même s'il était très apprécié de Deschamps et de ses coéquipiers- ont amené le club à trancher dans le vif plus facilement. Généralement, les cubs défendent toujours leur joueur dans ces cas-là. Est-ce aussi une manière de le protéger, de montrer qu'on reprend les choses en mains ? Une chose est certaine à la découverte de ce fait divers, qui confirme que les joueurs professionnels sont aujourd'hui sur une autre planète, invités à droite à gauche en permanence et suivis comme leur ombre par toute une smala qui ne fait qu'entretenir cette impression d'invulnérabilité. Ils se prennent souvent pour des surhommes quand bien même ils ne sont que des jeunes hommes, parfois même très jeunes hommes... Il ne faut tout de même pas trop noircir le tableau car en France, à ce niveau, nous n'arrivons pas à la cheville des footeux anglais qui en matière de dérapages alcoolisés ou de scandales sexuels ont plusieurs longueurs d'avance ! Sur 200 professionnels qui jouent en Ligue 1, mise à part cette affaire Brandao, celles de Govou et de Dalmat, et Ribéry qui se fait prendre avec Zahia avant la Coupe du monde, on ne peut pas dire que sur les dix dernières années les footeux français aient beaucoup défrayé la chronique. J'avais cependant lu un papier terrible concernant une certaine madame Claude qui exerçait sur Bordeaux à la tête d'une société d'escort-girls et déclarait que ses clients les plus violents étaient des footballeurs des Girondins, brésiliens. Peut-être ne sait-on pas tout de ce qui se passe ? Certainement mais ni plus ni moins que dans d'autres milieux. Pour en revenir au terrain, n'ayant jamais été un grand fan de Brandao, je ne fais pas partie de ceux qui le regretteront. Je ne vois pas pourquoi l'absence d'un joueur aussi maladroit avec le ballon, aussi gauche face aux buts, poserait un si grand problème à l'OM. On vante ses qualités physiques, son abnégation, sa puissance, mais à ce compte autant le remplacer par un décathlonien, qui fera aussi bien l'affaire. Dans un club comme l'OM qui a compté dans son histoire des attaquants aussi brillants que Skoblar, Papin ou Drogba, la présence de Brandao aux avant-postes avait quelque chose d'improbable. Franchement, dans le décor, il faisait tâche et ne fut sauvé dans cette première partie de saison que par l'inefficacité de Gignac et, à un degré moindre, de Rémy. Qu'un des deux attaquants, ou les deux, retrouve le chemin des buts d'ici la fin de la saison et plus personne ne se souviendra de Brandao."

56 ANS, JOURNALISTE