Formations et emplois dans l'économie verte Sont-ils en adéquation ?

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• Publié par: ecologie-pratique
• Publié le: 18 avril 2011
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• Langue: Français

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Formations et emplois dans l'économie verte Sont-ils en adéquation ?

L'intérêt pour l'environnement et le Grenelle ont permis une émergence de nouvelles formations ainsi qu'une évolution du système universitaire.

Des milliers de jeunes étudiants et salariés en reconversion se tournent désormais vers les métiers de l'écologie.

Mais ces nouveaux diplômes sont ils réellement en adéquation avec le marché de l'emploi de l'environnement ?

Lors du lancement du Grenelle de l'environnement, le gouvernement estimait que le nombre d'emplois générés dépasserait les 500000 postes d'ici 2020. Les effets de la crise économique ont été plus ou moins sensibles selon les secteurs de l'emploi environnemental. Les dernières statistiques du service d'observation et statistiques (SOeS) du Ministère de l'Ecologie nous indique une augmentation de 0,7% des effectifs en 2009. Les éco-activités ont employés 427 100 équivalents temps plein en 2009.

Les emplois dans la protection de l'environnement ont très légèrement baissés. On observe ainsi une baisse de l'activité dans la gestion des déchets résultant d'une stagnation des quantités collectées et traitées.

Dans la gestion des ressources l'emploi a progressé avec des domaines phares comme ceux de production d'énergie renouvelable (photovoltaïque, éolien, pompe à chaleur, solaire thermique ...).

Les activités transversales rattachées aux administrations et aux services internes de protection de l'environnement des entreprises sont en pleine augmentation, l'écologie étant devenue incontournable pour l'ensemble de ces branches professionnelles.

Avec le report, le retard ou l'abandon de certaines mesures du Grenelle de l'environnement, difficile aujourd'hui de choisir la bonne formation dans le secteur de l'environnement et anticiper les débouchés.

Dans les années à venir les jeunes diplômés et formés en environnement auront plus de difficultés à s'insérer que les autres. Cela est du à la multiplication des formations proposées pas toujours en adéquation avec les besoins des recruteurs. La protection de la nature et l'aménagement du territoire restent en tête des formations universitaires de niveau I (DEA, DESS, Master, Diplôme d'ingénieur, Doctorat) et de niveau II (Licence généraliste et professionnelle) alors que les offres d'emploi dans ce domaine sont les moins nombreuses. A l'inverse la prévention et réduction des pollutions attire beaucoup moins d'étudiants alors que les offres d'emploi sont plus nombreuses pour ce secteur.

Autre paramètre, les candidats doivent être conscients que si ces secteurs ont l'avantage d'être dynamiques, ils évoluent aussi très vite. Les législations concernant la préservation de l'environnement, de plus en plus contraignantes, favorisent l'émergence de nouvelles compétences et font évoluer les formations et les emplois. Il leur faudra être polyvalent et capables de réagir aux exigences du moment.

Enfin beaucoup de métiers de l'environnement réclament de solides connaissances scientifiques (physique, chimie, biologie, électricité, électronique...), mais aussi des compétences transversales : économie, droit, communication, techniques commerciales...

C'est aussi via la formation continue que les grands groupes acquièrent une forte compétence en interne pour mettre en place la législation verte. Promis à un bel avenir, les cabinets de formation se sont engouffrés dans les programmes liés à l'environnement. Les institutionnels ne sont pas en reste et proposent aux cadres et dirigeants des cycles de formation complets.

En réponse aux besoins des entreprises et des administrations, Sciences Po en partenariat avec la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'Homme et l'Assemblée des Chambres Françaises de Commerce et d'Industrie propose à partir du 4 avril prochain sept journées de conférences et débats consacrées aux problématiques de développement durable dans l'entreprise.

Cette formation, animée par une équipe pédagogique diversifiée et transdisciplinaire (économistes, juristes, praticiens, consultants) offre une grille de compréhension de ces enjeux pour aider les entreprises à mieux définir leurs orientations stratégiques en termes de développement durable.

En 2010 ce sont plus de 6 000 stagiaires qui ont suivi les 300 programmes de formation continue à Science Po. Tous les aspects du développement durable y sont abordés avec des intervenants issus de tous les secteurs de l'économie verte.

Votre contact : Virginie Jousset Responsable programme Tel : [phone] [e-mail]