Formidable : il crée son labo à 65 ans !

Description

Formidable : il crée son labo à 65 ans ! Il aura tout fait Axel Rückert. Après un baccalauréat au collège français de Berlin et une maîtrise en sciences politiques et économiques, il débute sa carrière à Paris comme consultant chez McKinsey avant d'en devenir directeur associé. Dix ans plus tard, il vole au secours d'entreprises en difficulté. « Ce rôle, qui a dominé ma vie professionnelle, consistait à conduire les entreprises vers un avenir plus serein à long terme », explique-t-il. Entre 1983 et 2008, il redresse, entre autres, la Chapelle- Darblay en plein conflit social, refond la gamme de produits de la Société des Vins de France, négocie la sortie par- écono - miques, Chapelleexplique-par tielle de Philips de l'activité téléphones mobiles et améliore les performances opérationnelles du groupe Debitel... Aujourd'hui, à 65 ans, ce manager curieux et enjoué qui se partage entre sa gentilhommière de Sologne et son mas provençal de Grimaud n'a rien trouvé de mieux que de lancer de zéro un labo aux produits naturels : le Complément Alimentaire. Chapeau ! Mercenaire de l'industrieMercenaire de l'industrie « Je ne suis pas très friand de louanges », confesse Axel Rückert. « S'il est vrai que j'ai dirigé plus de sociétés que j'en ai créées, je me qualifierais plutôt d'entrepreneur diri- ou l geant. Je me suis toujours identifié aux entreprises, comme si elles étaient les miennes, dans un équilibre subtil entre l'intérêt des clients, des actionnaires et des employés.

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• Publié par: Entreprendre-
• Publié le: 05 novembre 2011
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• Langue: Français

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Formidable : il crée son labo à 65 ans !

Il aura tout fait Axel Rückert. Après un baccalauréat au collège français de Berlin et une maîtrise en sciences politiques et économiques, il débute sa carrière à Paris comme consultant chez McKinsey avant d'en devenir directeur associé. Dix ans plus tard, il vole au secours d'entreprises en difficulté. « Ce rôle, qui a dominé ma vie professionnelle, consistait à conduire les entreprises vers un avenir plus serein à long terme », explique-t-il. Entre 1983 et 2008, il redresse, entre autres, la Chapelle- Darblay en plein conflit social, refond la gamme de produits de la Société des Vins de France, négocie la sortie par- écono - miques, Chapelleexplique-par tielle de Philips de l'activité téléphones mobiles et améliore les performances opérationnelles du groupe Debitel...

Aujourd'hui, à 65 ans, ce manager curieux et enjoué qui se partage entre sa gentilhommière de Sologne et son mas provençal de Grimaud n'a rien trouvé de mieux que de lancer de zéro un labo aux produits naturels : le Complément Alimentaire. Chapeau !

Mercenaire de l'industrie

« Je ne suis pas très friand de louanges », confesse Axel Rückert. « S'il est vrai que j'ai dirigé plus de sociétés que j'en ai créées, je me qualifierais plutôt d'entrepreneur diri- ou l geant. Je me suis toujours identifié aux entreprises, comme si elles étaient les miennes, dans un équilibre subtil entre l'intérêt des clients, des actionnaires et des employés. Le propre d'un entrepreneur est d'aller de l'avant, de mobiliser, d'être proche du terrain, concret, imaginatif... Et je pense être un peu tout cela. Mais je me suis également approprié la notion d'échec, parce qu'elle fait partie de la vie d'un entrepreneur ».

Pendant près de quarante ans, il est l'homme providentiel à qui on fait appel pour redresser la barre. Son CV compte une douzaine de sociétés ainsi remises à flot.

Et de chaque expérience, il tire une satisfaction différente. « Chapelle-Darblay était l'un des plus grands dossiers de conflits sociaux des années 80 et je suis parvenu, malgré une CGT très sportive, à remettre en marche l'entreprise », se souvient-il. Chez Philips aussi, il négocie la sortie du marché de la téléphonie mobile en limitant la casse : « Le plan social a permis de sauver plus de la moitié des emplois. Moyennant des bilans de compétences individuels, une approche proactive,

une mobilisation du tissu industriel local, nous avons pu reclasser un maximum de personnes ».

« Lorsque j'arrive dans une société, j'écoute, je trie, je jette tout ce que je considère comme secondaire et j'essaie de trouver 3 à 4 points qui pourraient améliorer les performances de façon significative significative..»

Lorsqu'il prend les rênes de Getronics en 2003, grand prestataire de services personnes, dans l'électronique avec 23.000 per - sonnes, au bord de la faillite, il réussit le tour de force de garder les plus gros clients et partenaires tout en réalisant les meilleures performances à la Bourse d'Amsterdam la même année.

Efficacité allemande fficacité

Le secret de ce patron par intérim ? dans ive r j'ar que s or L  « Lorsque j'arrive société, ociété, s une j'écoute, je trie, je jette tout ce que je considère comme secondaire et j'essaie 3 à 4 points ouver de tr trouver pourraient - qui pour qui pour raient améliorer les performances de  ». Ses origines et sa façon significative  allemandes, formation accent son que trahit parfois, ne sont pas étrangères à Je pense très hon pragmatisme. « son honnêtement nêtement que les grosses entreprises - actuelles se gèrent à peu près de la même manière de part et d'autre du Rhin. Mais il reste un certain nombre de différences significatives, et ce n'est  ». pas prêt de changer Pour Axel Rückert, c'est clair, la France a un système beaucoup plus élitiste que l'Allemagne qui fonctionne davantage par méritocratie. « Ici, si vous n'avez pas fait de grande école de com commerce, - moins merce, vous êtes bien parti que si vous avez suivi un parcours acadé académique - mique prestigieux. Ensuite, les Français sont - ectuels, sophist plus intell intellectuels, sophistiqués, privilégient iqués, réfléchis, alors que les Allemands pri vilégient la pratique. Enfin, il existe un consensus social autour de l'entreprise en Allemagne, qui permet à Angela Merkel de sortir plus rapidement de la crise. Les comités d'entreprise sont aussi exigeants de part et d'autre mais, globalement, les syndicats sont plus durs dans d'entre - prise son l'Hexagone ». Une clairvoyance que ce « préretraité actif », comme il aime se qualifier, met à profit dans le 3ème tierstemps de sa vie. En créant ex-nihilo le Complément Alimentaire (filiale de Nature & Aliment), il veut surfer sur le succès des produits de prévention naturelle (Prostaprotec pour la prostate et Ménoprotec pour doper le cerveau).

Le propre d'un entrepreneur « est d'aller de l'avant, de mobiliser, d'être proche du terrain, concret, imaginatif..., g A l Rü k é ésident atif...» id Axel Rückert, président de Le Complément Alimentaire pré

L a La retraite active

Trop vieux pour entreprendre ? « En France, je devrais être à la retraite ; en Allemagne, je devrais bientôt y être, et aux États-Unis, j'aurais encore quinze ans devant moi ! »

Il cherchait le moyen de commercialiser un complément alimentaire, le Prosadoria, destiné à prévenir les risques de cancer de la prostate Convaincu de l'efficacité de ce produit à base ». d'antioxydants, de licopène et de sélénium, mais surtout de sa pertinence dans une société où consulter spontanément pour un toucher rectal n'est pas exactement la norme, Axel Rückert lui propose ses services. « J'ai tout changé sauf la formule : je l'ai appelé Prostaprotec - beaucoup plus explicite -, j'ai revu - ali mentaire, le marketing, amélioré le site Internet et lancé une campagne publicitaire à la TV  » . L'opération est un succès, 10.000 boîtes sont vendues en six mois, mais le nouveau patron en veut plus. Sur les conseils de sa fille, diplômée d'HEC, il développe une gamme «Protec» avec des compléments pour la mémoire et bientôt le cholestérol et l'estomac.

Lors d'une réunion de business angels en Allemagne, en plein déjeuner networking, il rencontre un jeune patron de laboratoire spécialisé dans les tests de santé, grossesse, cholestérol... « L'idée a vite germé de collaborer à la création d'un test pour détecter les problèmes de prostate, facilement et à domicile. Le toucher rectal étant moyennement agréable, nous nous sommes dit qu'il y avait un marché intéressant à explorer ». Quelques mois plus tard, le Test PSA (pour Prostate Specific Antigen) voit le jour et entre en pharmacie dès octobre 2011. Pour la modique somme de 30 euros, ce test en vente libre en officine et sur Internet pourrait contribuer au dépistage précoce des quelque 80.000 cas de cancer de la prostate chaque année en France. Un beau défi pour notre entrepreneur qui devrait faire réfléchir nos entrepreneurs seniors trop vite partis à la retraite.