Fromagerie Gillot : «En 7 ans, nous sommes passés d'un chiffre d'affaires de 21 millions d'euros à 36 millions»

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Fromagerie Gillot : «En 7 ans, nous sommes passés d'un chiffre d'affaires de 21 millions dd''eeuurrooss àà 3366 mmiilllliioonnss»» Créée en 1912, la fromagerie Gillot, située à Saint Hilaire de Briouze (Orne), cultive la technique ancestrale de la fabrication de Camembert.

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• Publié par: Entreprendre-
• Publié le: 26 octobre 2012
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• Langue: Français

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Fromagerie Gillot : «En 7 ans, nous sommes

passés d'un chiffre d'affaires de 21 millions

d'euros à 36 millions»

Créée en 1912, la fromagerie Gillot, située à Saint Hilaire de Briouze (Orne), cultive la technique ancestrale de la fabrication de Camembert. Rachetée en 2005 par la laiterie Fléchard (PME familiale normande, 158 millions d'euros de chiffre d'affaires), spécialisée dans la production de beurre, l'entreprise Gillot se développe, recrute, exporte tout en préservant les valeurs de qualité et de tradition typiquement françaises.

Comment une entreprise familiale comme Gillot devient-elle leader du marché du Camembert AOP ? Tout simplement en réalisant des produits de qualité, au lait cru moulés à la louche. En 2012, nous produisons toujours nos Camemberts AOP de la même manière que le faisait en 1791 Marie Harel, l'inventeur du Camembert. Le principe de l'AOP est de protéger un produit et un savoir-faire en le différenciant des produits de base. C'est un véritable signe de qualité. Et nos fromages répondent à ces critères.

L'entreprise a été rachetée en 2005 par la laiterie Fléchard. Qu'a changé ce rachat ? Rien en ce qui concerne le savoir-faire historique de l'entreprise. En revanche, nous avons fait évoluer la stratégie de développement de l'entreprise. Nous avons notamment mis en place une collaboration avec les distributeurs via des marques MDD comme Reflets de France pour Carrefour, Saveurs U pour Système U ou Itinéraires des saveurs pour Intermarché. Pour cela, nous avons entrepris d'importants travaux de rénovation, nous avons modernisé l'outil de production, construit des espaces de stockage et d'emballage, embauché des commerciaux... Et les investissements sont permanents puisque, depuis 2005, nous investissons chaque année entre 700.000 et 800.000 euros.

Ces efforts ont-ils porté leurs fruits ? Les chiffres parlent d'euxmêmes ! La production de fromage sous la marque Gillot est passée de 1.800.000 à 3.200.000 unités, le chiffre d'affaires de 21 à 36 millions et les effectifs de 130 salariés à 160. Quant aux marques en MDD, en 2005 Gillot n'en réalisait qu'une seule. Aujourd'hui, nous en fabriquons 6.

Comment faites-vous pour résister aux géants que sont Lactalis ou Bongrain ? Gillot, qui fête cette

année son 100ème anniversaire, dispose d'une clientèle historique fidèle, ce qui nous permet de conserver des volumes intéressants et de lutter contre les grands groupes de plus en plus agressifs. Mais nous devons donner une réelle notoriété à notre marque. C'est pourquoi nous communiquons de plus en plus auprès du grand public via l'affichage et la pub télé.

10% de votre production part à l'étranger. Envisagez-vous d'accroître l'export ? Dès 2005 nous avons eu une vraie volonté de développer les marchés exports, mais nous sommes confrontés à une problématique : celle du lait cru. Or, des pays à fort potentiel, comme les états-Unis ou l'Australie, refusent le lait cru. Notre potentiel export est donc majoritairement sur les marchés européens, bien que nous soyons présents sur les 5 continents.

Quelle est la stratégie à court et moyen termes ? Nous souhaitons pérenniser notre place de n°1 sur le marché des Camemberts AOP et diversifier la marque Gillot avec des produits haut de gamme comme le lait frais de consommation que nous venons de lancer, notre nouvelle gamme de fromages normands biologiques fabriqués avec du lait cru ou notre beurre en rouleau fourré aux cristaux de sel de Guérande. Il est impératif que nous renforcions notre présence dans le linéaire des produits frais si nous voulons être reconnus par les consommateurs.