Gregor Mendel le jardinier de l hérédité
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Gregor Mendel le jardinier de l'hérédité

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Description

Gregor Mendel le jardinier de l'hérédité Rien ne prédisposait le jeune Johann Mendel (il ne prit le nom de Gregor qu'à partir de 1843) à la vie ecclésiastique ou à l'apprentissage des sciences. Son père, paysan sans terre soumis au joug féodal, habitait un petit village dans l'actuelle République Tchèque. Issue d'une famille de jardiniers, Rosine Mendel transmit sûrement le savoir de la culture à son fils, qu'elle mit au monde le 22 juillet 1822. Tôt dans sa scolarité, les dons du jeune homme pour les sciences furent remarqués par le curé du village qui suggéra alors de l'envoyer dans une congrégation de prêtres enseignants. Ce fut une période très riche pour Mendel, bien que très précaire. Du haut de ses seize ans, parce que ses parents peinaient à financer ses études, Mendel, qui s'inscrivit en 1840 à l'Institut de philosophie d'Olomouc, dut subvenir seul à ses besoins. Gregor entra en 1843 au monastère Saint-Thomas de Brno (deuxième plus grande ville de la République tchèque). C'était son unique chance de réaliser ses ambitions intellectuelles. Et son intuition ne devait pas le trahir. Il y trouva un milieu qui éveilla son intérêt pour les sciences et lui donna le goût des arts. C'est dans ce monastère, haut lieu de culture scientifique, que Mendel fut ordonné prêtre en 1848. De 1851 à 1853 il étudia la physique, la zoologie, la botanique et la paléontologie à l'université de Vienne.

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Publié le 26 avril 2011
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Gregor Mendel le jardinier de l'hérédité

Rien ne prédisposait le jeune Johann Mendel (il ne prit le nom de Gregor qu'à partir de 1843) à la vie ecclésiastique ou à l'apprentissage des sciences. Son père, paysan sans terre soumis au joug féodal, habitait un petit village dans l'actuelle République Tchèque. Issue d'une famille de jardiniers, Rosine Mendel transmit sûrement le savoir de la culture à son fils, qu'elle mit au monde le 22 juillet 1822. Tôt dans sa scolarité, les dons du jeune homme pour les sciences furent remarqués par le curé du village qui suggéra alors de l'envoyer dans une congrégation de prêtres enseignants. Ce fut une période très riche pour Mendel, bien que très précaire. Du haut de ses seize ans, parce que ses parents peinaient à financer ses études, Mendel, qui s'inscrivit en 1840 à l'Institut de philosophie d'Olomouc, dut subvenir seul à ses besoins.

Gregor entra en 1843 au monastère Saint-Thomas de Brno (deuxième plus grande ville de la République tchèque). C'était son unique chance de réaliser ses ambitions intellectuelles. Et son intuition ne devait pas le trahir. Il y trouva un milieu qui éveilla son intérêt pour les sciences et lui donna le goût des arts.

C'est dans ce monastère, haut lieu de culture scientifique, que Mendel fut ordonné prêtre en 1848. De 1851 à 1853 il étudia la physique, la zoologie, la botanique et la paléontologie à l'université de Vienne.

Ce foisonnement d'idées neuves a stimulé sa réflexion

Il y suivra notamment les cours de Christian Doppler (aujourd'hui mondialement connu pour ses travaux sur le son, il a mis en évidence le célèbre effet doppler). Il y étudia aussi, en plus des matières obligatoires, la physiologie végétale et l'entomologie. Durant ces deux années, il acquiert toutes les bases méthodologiques qu'il utilisera plus tard lors de ses expériences. Au cours de son séjour à Vienne, Mendel est amené à s'intéresser aux théories de Franz Unger, professeur de physiologie végétale. À cette époque, la controverse sur la fécondation battait son plein. Unger était convaincu que les deux parents participaient à la formation de l'embryon, une vision que partageait l'élève Mendel.

Ce foisonnement d'idées neuves a sans aucun doute stimulé la réflexion du jeune homme qui pressentait que les recherches dans le domaine de l'hybridation étaient la clé du problème de l'origine des variétés et des espèces.

De retour à Brno, il enseignera pendant vingt ans sans jamais réussir à obtenir le diplôme de professeur titulaire de l'enseignement public. Tout son temps libre est consacré à ses recherches en apiculture, en météorologie, en botanique, et bien sûr à de nombreuses expériences sur des petits pois. Il installe un jardin expérimental et met sur pied un plan d'expériences visant à expliquer les lois de l'origine et de la formation des hybrides.

L'Autrichien Gregor Johann Mendel (1822-1884), prêtre mais aussi botaniste, fut l'un des fondateur de la Société naturalistes de Brao. Compte tenu de l'ouverture d'esprit et de la curiosité scientifique des moines du couvent des Augustins de Brno, il n'est pas étonnant qu'ils aient pris connaissance très rapidement des travaux qu'un Anglais, un certain Darwin, consigna dans un livre « L'origine des espèces » paru dans son pays en 1859 et qui rejoignait d'une certaine manière l'intensité de la recherche de Gregor Mendel. Celui-ci d'ailleurs annota un exemplaire du livre de Darwin en 1862. Dans les milieux ouverts au Monde, comme le monastère des Augustins, les idées circulaient vite ! Mendel ne se contenta pas de lecture, mais sa soif de connaissances le poussa à effectuer le voyage à Londres en 1862 pour y visiter l'exposition industrielle !

Ses travaux suscitèrent peu d'enthousiasme

Après dix années de travaux minutieux, Mendel a ainsi posé les bases théoriques de la génétique et de l'hérédité moderne. En 1868, Mendel est élu supérieur de son couvent. Obligé de consacrer beaucoup de son temps aux devoirs de sa charge, il abandonne ses recherches sur l'hybridation des végétaux. Il s'investit alors dans d'autres domaines plus compatibles avec ses obligations, notamment l'horticulture et l'apiculture.

Ses travaux ne susciteront guère d'enthousiasme auprès de ses contemporains, qui ont du mal à comprendre la formalisation mathématique de ses expériences. Il faudra attendre 1900, date de la parution de travaux similaires, pour que les choses bougent. Cette année-là, Hugo de Vries énonce une loi de ségrégation des caractères transmis dont il attribue la découverte à Mendel. Si celui-ci souffrit du manque de reconnaissance, sa conviction en ses travaux peut s'illustrer par les paroles qu'il tint peu avant sa mort (8 janvier 1884) : « Mon travail scientifique m'a apporté de grandes satisfactions, et je suis convaincu qu'il ne tardera pas à être reconnu partout dans le monde ».

Le saviez-vous ? Les lois de Mendel sont aussi célèbres dans l'histoire de la science que le bain d'Archimède ou la pomme de Newton.

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