" GUY NOVÈS A LES QUALITÉS POUR ÊTRE À LA TÊTE DES BLEUS"
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Description

" GUY NOVÈS A LES QUALITÉS POUR ÊTRE À LA TÊTE DES BLEUS" Quelle est l'équipe qui vous plait le plus dans le Top 14 ? Je suis un inconditionnel du Stade Toulousain. Ils sont champions du rugby français. Avant qu'ils remportent des titres, je disais qu'ils étaient champions du rugby français et maintenant ils sont champions de France tout court. C'est la suite logique des choses. C'est la plus belle équipe, elle a de tout temps pratiqué un rugby d'attaque. Je ne suis pas du tout partial car c'est le club de mon coeur (rires). Le plus important, ce ne sont pas les titres, c'est le jeu proposé, le coeur qu'on y met. Même si elle n'avait pas été championne cette année Toulouse aurait été la plus belle équipe de par le jeu qu'elle pratique, le coeur que les joueurs y mettent. Cette année, contrairement aux autres années, le Stade a recruté plusieurs joueurs de l'hémisphère sud, ça vous dérange ? Non, ça ne me gêne pas, c'est le rugby professionnel qui veut ça. A partir du moment où les joueurs apportent un plus, pourquoi s'en priver. Cette année avec les Barbarians on avait des joueurs d'origine sud-africaine et ça s'est très bien passé. Ils essayent de s'intégrer, apportent leurs qualités, leurs différences, ça serait dommage de ne pas en profiter. Moi c'est plus le rugby semi-professionnel qui me dérange. Il ne faudrait pas qu'il y ait un rugby semi-professionnel.

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Publié le 26 juillet 2011
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Langue Français

Extrait

" GUY NOVÈS A LES QUALITÉS POUR ÊTRE À LA TÊTE DES BLEUS"

Quelle est l'équipe qui vous plait le plus dans le Top 14 ? Je suis un inconditionnel du Stade Toulousain. Ils sont champions du rugby français. Avant qu'ils remportent des titres, je disais qu'ils étaient champions du rugby français et maintenant ils sont champions de France tout court. C'est la suite logique des choses. C'est la plus belle équipe, elle a de tout temps pratiqué un rugby d'attaque. Je ne suis pas du tout partial car c'est le club de mon coeur (rires). Le plus important, ce ne sont pas les titres, c'est le jeu proposé, le coeur qu'on y met. Même si elle n'avait pas été championne cette année Toulouse aurait été la plus belle équipe de par le jeu qu'elle pratique, le coeur que les joueurs y mettent.

Cette année, contrairement aux autres années, le Stade a recruté plusieurs joueurs de l'hémisphère sud, ça vous dérange ? Non, ça ne me gêne pas, c'est le rugby professionnel qui veut ça. A partir du moment où les joueurs apportent un plus, pourquoi s'en priver. Cette année avec les Barbarians on avait des joueurs d'origine sud-africaine et ça s'est très bien passé. Ils essayent de s'intégrer, apportent leurs qualités, leurs différences, ça serait dommage de ne pas en profiter. Moi c'est plus le rugby semi-professionnel qui me dérange. Il ne faudrait pas qu'il y ait un rugby semi-professionnel.

Ce n'est pas normal que des clubs de 3ème ou 4ème division paient cher des étrangers qui viennent finir leur carrière avec un bon salaire et n'apportent rien. C'est dommageable pour le rugby amateur qui doit fournir des jeunes joueurs au rugby professionnel.

"C'était important pour le rugby français que le Stade Français reste dans l'élite"

"Je vais aller une semaine en Nouvelle-Zélande pour soutenir les Bleus."

Quel est votre favori pour le titre cette année ? Le Stade Toulousain. Mais bon, ça faisait des années que j'avais décroché avec le rugby et là en partant avec les Babas cet été en Argentine j'ai replongé. J'ai adoré cette expérience et vu d'excellents joueurs de Castres, du Stade Français. Je me suis replongé là-dedans, je suis revenu en arrière, j'ai rajeuni (rires). Tout au long de la saison, je regarderais avec attention tous ces joueurs. Mais bon, Toulouse n'aura pas la partie facile car le championnat est de plus en plus serré. On peut se féliciter d'avoir d'excellents joueurs en France.

Pourquoi vous êtes vous investi dans la recherche de partenaires pour le Stade Français ? Comme beaucoup de personnes, je voulais que le Stade reste en Top 14. Je suis ravi que le Stade Français puisse continuer en Top 14. J'aimerais que Max (Guazzini) s'implique dans les nouvelles structures. Il faut continuer le boulot entrepris par Max. Il a fait du Stade Français un immense club du rugby français. C'était important pour le rugby français que le Stade Français reste dans l'élite.

Vous n'avez jamais été tenté de reprendre un club ?

Non. Avec Denis (Charvet) et Serge Blanco je m'occupe des Barbarians c'est déjà beaucoup de boulot. Puis j'ai déjà assez de m'occuper de ma famille, avec deux enfants en bas âge, il y a du boulot.

Comptez-vous vous déplacer en Nouvelle-Zélande pour la Coupe du monde ? Oui, je crois que je vais accompagner Serge Kampf, je vais passer une semaine là-bas. On va y aller avec notre petit drapeau français pour encourager les Bleus.

Justement, comme la majorité des supporteurs, êtes-vous inquiet pour les Bleus ? On espère, on leur fait confiance, mais il faut être inquiet. C'est une compétition difficile et quand on s'engage, on ne peut pas être confiant.

Vous avez confiance en Marc Lièvremont qui est très décrié ? Oui, je connais Marc, c'est un garçon intègre. Aujourd'hui, il est trop tard pour débattre, il y a une Coupe du monde à jouer, on doit encourager l'équipe de France.

Qui voyez-vous pour succéder à Marc Lièvremont à la tête des Bleus ? L'équipe de France va jouer une Coupe du monde, elle a besoin de se concentrer sur ce qu'elle a à faire. Il sera grand temps d'en parler après : chaque chose en son temps. Ce sera un choix important, délicat, mais qu'il faudra faire en temps voulu.

On parle beaucoup de Guy Novès...

Guy est un excellent entraîneur, il le prouve tous les jours, est formidable. Bien sûr que Guy a les qualités pour être à la tête des Bleus.

Quels sont vos favoris pour le Mondial ? Les Anglais et les Sud-Af. Puis la Nouvelle-Zélande et l'Australie. Les Néo-Zélandais sont les grands favoris, mais ils ont une grosse pression sur les épaules, ils sont investis d'une mission par tout un peuple et je ne suis pas sûr qu'ils supportent cette énorme pression. En tout cas, s'ils ne sont pas champions du monde là, ils ne le seront jamais. Ils ont tout pour.

Ça ne vous embêterait pas que les Anglais soient de nouveau champions du monde ? J'ai appris à les apprécier (rires). Je suis parti du principe qu'au lieu de ne pas les aimer il fallait les comprendre, comprendre nos différences. Je les ai beaucoup fréquentés, j'ai même vécu avec une Britannique. Il y a autant de différences culturelles entre un Anglais et un Français qu'entre un Espagnol et un Japonais. Ils sont toujours sérieux quand nous, nous alternons entre le match amical et la guerre. Il y a une phrase qui illustre bien nos façons d'aborder les choses. "Pour qu'ils s'intéressent à un sport, il faut dire aux Français que c'est la guerre ; pour que les Anglais s'intéressent à une guerre, il faut leur dire que c'est un jeu." Ils ne sont pas fabriqués comme nous. Quand on a compris ça, on a fait un grand pas. On croit qu'ils chambrent, par exemple, c'est faux. C'est latin, ça. On devrait essayer de comprendre et d'apprendre, d'ailleurs, au lieu de se contenter de critiquer ou de se moquer.

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