HEINZE PRÉPARE SES ADIEUX
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HEINZE PRÉPARE SES ADIEUX "Méfiez-vous, il mord !" Quand Didier Deschamps quitte le pupitre et les micros de la salle de presse de La Commanderie pour laisser la place à Gaby Heinze, le coach se moque gentiment de son joueur. Il n'est cependant pas loin de la vérité. A chaque fois qu'il se présente, tous les journalistes font attention à la manière dont ils tournent leurs questions par crainte de subir les foudres verbales de l'Argentin. Il n'y a pas que sur le terrain qu'il a une sacrée réputation... Devant les médias aussi il défend beaucoup. Il se protège et protège ses coéquipiers. Même s'il est souvent sur la défensive, le défenseur n'hésite cependant pas à dire ce qu'il a à dire. Sur la défaite à Manchester par exemple. "Cette défaite, je ne l'accepte pas !, lance-t-il. Nous avions tout en main pour aller chercher la victoire, et c'est nous qui ne l'avons pas prise. A moi, elle me fait mal..." Sur l'absence de supporters parisiens au Vélodrome lors du Clasico, comme sur l'absence des Marseillais au Parc des Princes au match aller. "C'est dommage car les supporters font partie du football. S'ils ne sont pas là, il n'y a pas de spectacle. Si personne ne va plus au stade, le business du football n'existe plus..." Sur le changement de mentalité de ce match soi-disant spécial. "Aujourd'hui, c'est vous, les médias, les vrais acteurs du Clasico. Je ne comprends pas ça. Les vrais acteurs, ce sont les joueurs et les supporters.

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Publié le 09 avril 2011
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Langue Français

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HEINZE PRÉPARE SES ADIEUX

"Méfiez-vous, il mord !" Quand Didier Deschamps quitte le pupitre et les micros de la salle de presse de La Commanderie pour laisser la place à Gaby Heinze, le coach se moque gentiment de son joueur. Il n'est cependant pas loin de la vérité. A chaque fois qu'il se présente, tous les journalistes font attention à la manière dont ils tournent leurs questions par crainte de subir les foudres verbales de l'Argentin. Il n'y a pas que sur le terrain qu'il a une sacrée réputation... Devant les médias aussi il défend beaucoup. Il se protège et protège ses coéquipiers. Même s'il est souvent sur la défensive, le défenseur n'hésite cependant pas à dire ce qu'il a à dire. Sur la défaite à Manchester par exemple. "Cette défaite, je ne l'accepte pas !, lance-t-il. Nous avions tout en main pour aller chercher la victoire, et c'est nous qui ne l'avons pas prise. A moi, elle me fait mal..." Sur l'absence de supporters parisiens au Vélodrome lors du Clasico, comme sur l'absence des Marseillais au Parc des Princes au match aller. "C'est dommage car les supporters font partie du football. S'ils ne sont pas là, il n'y a pas de spectacle. Si personne ne va plus au stade, le business du football n'existe plus..." Sur le changement de mentalité de ce match soi-disant spécial. "Aujourd'hui, c'est vous, les médias, les vrais acteurs du Clasico. Je ne comprends pas ça. Les vrais acteurs, ce sont les joueurs et les supporters. La télé est tellement présente que ce match perd de sa valeur". En fait, Heinze parle un peu comme un vétéran, un joueur d'une autre génération. Il faut dire qu'il va bientôt achever sa 15ème saison au haut niveau. Ce n'est pas rien. Depuis les Newell's Old Boys chez lui, en Argentine, jusqu'au PSG, Manchester, le Real et maintenant l'OM, il a mené sa carrière avec brio de bout en bout. Il a laissé sa patte dans tous les clubs où il est passé. Il a toujours donné l'image d'un joueur qui mouille le maillot pour ses couleurs, quelles qu'elles soient. Un compétiteur à la grinta légendaire. C'est certainement pour cela qu'il raccrochera les crampons en fin de saison. Ou du moins qu'il retournera les user loin de l'Europe, en Argentine probablement, pour une préretraite familiale à laquelle il aspire de plus en plus. Pour l'heure, il ne confirme pas. "Je n'ai pas de boule de cristal pour lire l'avenir", répond-il ironiquement. Toujours adepte des petits ponts médiatiques. Etant donné son tempérament, Gaby Heinze ne fait cependant pas partie des joueurs qui veulent durer, coûte que coûte, quitte à faire la saison de trop. Et cette année, il se rend bien compte que son corps a plus de mal à suivre le rythme. Le choix de Deschamps de le replacer en défense centrale n'était pas une simple manoeuvre tactique. L'Argentin n'a tout simplement plus le même rendement comme latéral gauche, un poste très physique, qui nécessite des allers-retours constants, et donc des jambes véloces. Dans l'axe, il a moins besoin de parcourir du chemin. Il peut jouer de sa hargne, de ses tacles, de son implication pour ne jamais rien lâcher, comme lors de son sauvetage devant le but contre Paris. Actuellement, il est sans conteste bien plus dans son élément à ce poste, même s'il ne veut pas non plus faire de commentaires sur le sujet. "Je me sens bien en ce moment, je n'ai pas de souci. Mais je ne veux pas parler de moi. Je vois plus le collectif, qui me semble bon", botte-t-il en touche quand on lui pose la question de ses performances. En fait, Gaby Heinze n'a peut-être pas encore pris de décision définitive. Il lui reste encore un an de contrat avec l'OM et il attendra probablement la fin de la saison pour révéler ses intentions. Une chose est sûre, s'il fait ses valises, il laissera un grand vide dans le vestiaire olympien. Au moins, il pourra partir avec le sentiment du devoir accompli car en deux ans, il n'y aura vraiment pas eu grandchose à lui reprocher.

LE SAVIEZ-VOUS ? Même s'il est un défenseur de métier, Gaby Heinze a tout de même marqué quelques buts dans sa carrière, comme dernièrement contre le PSG. Dans tous les clubs où il est passé et toutes compétitions confondues, il en a ainsi inscrit 26, soit une moyenne de tout de même 1,7 but par saison.

"JE N'AI PAS DE BOULE DE CRISTAL POUR LIRE L'AVENIR..."

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