Herschel dénoue les filaments interstellaires
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Herschel dénoue les filaments interstellaires Le pouvoir de résolution du télescope Herschel permet aux scientifiques d'en mesurer précisément les dimensions.

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Publié le 26 juillet 2011
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Extrait

Herschel dénoue les filaments interstellaires

Le pouvoir de résolution du télescope Herschel permet aux scientifiques d'en mesurer précisément les dimensions. Chaque filament peut s'étendre sur des dizaines d'années lumière dans l'espace. « Curieusement, on remarque aujourd'hui que chaque filament est de la même largeur », remarque Doris Arzoumanian, du laboratoire AIM Paris Saclay (CEA-Irfu, CNRS, Université Paris Diderot), « et ce quelle que soit la densité et la longueur de chaque filament, c'est une vraie surprise. » Les chercheurs ont analysé 90 filaments et ont constaté qu'ils s'étalaient tous sur une bande de près de 0,3 années-lumière. Petite dans le milieu interstellaire, cela reste une largeur énorme correspondant à environ 20000 fois la distance de la Terre au Soleil. Quel sens donner à ces mesures ? La comparaison des observations avec des modèles théoriques laisse penser que les filaments résulteraient de ce qu'on appelle la turbulence interstellaire. Celle-ci correspond à des mouvements de gaz désordonnés se propageant dans les nuages interstellaires. Les chercheurs s'interrogent encore sur l'origine de cette turbulence ; celle-ci ferait suite aux explosions d'étoiles massives - ou supernovae.

Ces mouvements de gaz désordonnés ont lieu à des vitesses supersoniques. A l'image du 'bang' d'un avion passant le mur du son, ils produiraient donc des chocs qui compriment la matière interstellaire, jusqu'à transformer celle-ci en des filaments plus denses que leur milieu environnant.

Lorsqu'on observe ces nuages interstellaires à grande échelle, les vitesses des turbulences sont élevées, supersoniques. En revanche, si on cible les observations sur de petites régions interstellaires, les vitesses sont plus faibles, jusqu'à devenir inférieures au mur du son. « La largeur observée des filaments correspondrait à l'échelle intermédiaire où les mouvements turbulents sont proches de la vitesse du son », explique Philippe André, coordinateur du programme « Ceinture de Gould ». « Ce n'est pas une preuve directe mais un indice très fort quant à la connexion entre la turbulence interstellaire et l'origine des filaments vus par Herschel. »

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