"ICI, IL FAUT SURTOUT MOUILLER LE MAILLOT"
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"ICI, IL FAUT SURTOUT MOUILLER LE MAILLOT" "Nous avons créé un film retraçant l'histoire de l'ASSE que nous diffusons en début de saison afin que les jeunes sachent où ils mettent les pieds" explique Dominique Rocheteau. Comment pourriez-vous définir les valeurs de l'ASSE ? Loïc Perrin : Ici, il faut surtout mouiller le maillot. Tout le monde nous pardonnera d'avoir loupé un geste technique à condition de ne pas avoir triché. A Saint-Etienne, les supporteurs attendent que l'équipe donne tout. C'est vrai de partout, mais ici on excusera peut-être davantage une défaite si les supporteurs ont la certitude que chaque joueur a tout donné. "LA VISITE DE LA MINE ? QUAND ON SORT DE LÀ, ON RELATIVISE PAS MAL DE CHOSES..." Dominique Rocheteau : Sans parler tout le temps du passé, je pense que celui-ci est important dans un club et dans le sport en général. C'est pour cette raison que nous avons créé un film retraçant toute l'histoire de l'ASSE, et nous le diffusons en début de saison à toutes les équipes du centre de formation. Ceci afin que les jeunes savent où ils mettent les pieds. De grandes personnalités - Roger Rocher, Albert Batteux, Jean Snella... - ont incarné les valeurs stéphanoises : la rigueur, le travail, la solidarité. A Saint-Etienne, c'est parce qu'on respectera ces valeurs que le club perdurera et obtiendra des résultats.

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Publié le 13 septembre 2012
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Langue Français

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"ICI, IL FAUT SURTOUT MOUILLER LE MAILLOT" "Nous avons créé un film retraçant l'histoire de l'ASSE que nous diffusons en début de saison afin que les jeunes sachent où ils mettent les pieds" explique Dominique Rocheteau.

Comment pourriez-vous définir les valeurs de l'ASSE ?

Loïc Perrin : Ici, il faut surtout mouiller le maillot. Tout le monde nous pardonnera d'avoir loupé un geste technique à condition de ne pas avoir triché. A Saint-Etienne, les supporteurs attendent que l'équipe donne tout. C'est vrai de partout, mais ici on excusera peut-être davantage une défaite si les supporteurs ont la certitude que chaque joueur a tout donné.

"LA VISITE DE LA MINE ? QUAND ON SORT DE LÀ, ON RELATIVISE PAS MAL DE CHOSES..."

Dominique Rocheteau : Sans parler tout le temps du passé, je pense que celui-ci est important dans un club et dans le sport en général. C'est pour cette raison que nous avons créé un film retraçant toute l'histoire de l'ASSE, et nous le diffusons en début de saison à toutes les équipes du centre de formation. Ceci afin que les jeunes savent où ils mettent les pieds. De grandes personnalités - Roger Rocher, Albert Batteux, Jean Snella... - ont incarné les valeurs stéphanoises : la rigueur, le travail, la solidarité. A Saint-Etienne, c'est parce qu'on respectera ces valeurs que le club perdurera et obtiendra des résultats. On dit toujours qu'ici les joueurs qui vont se défoncer sur le terrain seront plus respectés que les garçons talentueux même si, évidemment, l'idéal est d'allier ces deux qualités (sourire).

Ces valeurs sont-elles si différentes de celles véhiculées dans les autres clubs ?

L.P. : Pour moi, c'est impossible de comparer : je n'ai jamais joué ailleurs !

D.R. : Même si j'ai joué deux ans à Toulouse, je connais surtout Saint-Etienne et Paris et ces deux villes n'ont rien à voir, même si j'ai apprécié mes années au PSG. Paris, c'est davantage "clinquant" et basé sur les individualités. A Saint-Etienne, c'est le collectif qui est tout le temps mis en avant, on le voit par exemple maintenant avec la grille des salaires que nous avons mise en place, basée sur une certaine égalité. Ici, le collectif passe avant l'individu, c'est plutôt l'inverse à Paris.

Loïc, en tant que capitaine, transmettez-vous les valeurs vertes aux recrues ?

L.P. : Cela dépend des joueurs car les nouveaux connaissent généralement l'état d'esprit de l'ASSE en arrivant, ce n'est pas un secret. D'autant plus que, depuis deux ou trois saisons, les recrues sont aussi sélectionnées en fonction de leur caractère et de leur capacité d'adaptation à la mentalité stéphanoise. C'est intelligent, car nos dernières recrues se sont vite adaptées et fondues dans le collectif.

"AU MOINS, ON A UN PASSÉ, CE N'EST PAS LE CAS DE TOUTES LES ÉQUIPES !"

La visite des recrues au musée de la mine est devenue une tradition...

D.R. : Même s'il n'y a plus de mineurs aujourd'hui, la ville est souvent associée à eux. Ce n'est pas un hasard si les nouveaux joueurs vont visiter ce musée, c'est Christophe (Galtier) qui a instauré cela et je trouve que c'est une très bonne idée. Au passage, même si c'est un "sudiste", Christophe incarne bien nos valeurs de rigueur et de travail, mais aussi de convivialité.

L.P. : C'est une bonne idée, cela permet de voir ce qu'était Saint-Etienne il y a quelques années. Quand on sort de là, on relativise pas mal de choses... La mine représente les valeurs stéphanoises. J'y étais allé il y a trois ans, lorsque Christophe Galtier avait instauré cette habitude, j'étais content d'y être retourné car je n'y étais plus allé depuis mon enfance. Maintenant, ce n'est pas non plus la peine de s'y rendre tous les ans, c'est pour cette raison que ce ne sont que les recrues qui vont le visiter chaque début de saison.

L'ASSE, c'est aussi évidemment les années 70 et les fameuses épopées européennes, le poids de cette histoire est-il parfois dur à supporter ?

L.P. : C'est bien : au moins, on a un passé, ce n'est pas le cas de toutes les équipes ! Mais on ne peut pas comparer en permanence les années 70 au foot actuel : trop de choses ont évolué, c'est incomparable.

D.R. : Parfois, j'entends des jeunes supporteurs dire : "Merde, nous on n'a pas connu cela, on en a un peu marre d'en entendre parler". On sent une grande attente au niveau du public car l'ASSE a su le renouveler : nous avons aussi beaucoup de jeunes fans. L'ASSE ne reste pas sur ses années 70, il faut vivre avec son temps.

Que représentent pour vous les Verts de 70 ?

L.P. : Je suis fier d'appartenir du coup à ce club de Saint-Etienne. Je suis content que le club ait un passé aussi glorieux. Mon père et mes oncles ont vécu cette période, ils m'ont déjà raconté des anecdotes, comme le fait d'être rentré dans le stade sans billet : ça poussait un peu et tout le monde pouvait rentrer ! Chez moi, j'ai un beau livre retraçant l'histoire de l'ASSE, c'est le club qui nous l'a offert. Et dans les couloirs du centre de formation ou de notre vestiaire, il y a pas mal de photos des équipes ou des joueurs qui ont marqué l'histoire stéphanoise, les chambres sont nommées aux noms des anciennes stars. Je pense que l'on parlera toujours de cette période.

Dominique, depuis votre retour, vous êtes en quelque sorte un peu le garant de cette histoire ?

D.R. : (Sourire). Oui, bon, j'espère aussi que je suis aussi autre chose ! Mais c'est important que des anciens joueurs soit présents au sein du club. Regardez dans les grands clubs : cela se passe tout le temps ainsi. Mais je ne parle pas souvent du passé, je préfère me projeter sur l'avenir de l'ASSE.

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