"J ai changé en devenant capitaine"
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"J'ai changé en devenant capitaine" Avez-vous digéré la dernière saison ? Oui, il faut toujours passer à autre chose en sport. Mais on garde quand même en mémoire l'épilogue avec cette victoire en Challenge Européen. On est passé par tous les sentiments et on a pu voir, qu'en l'espace d'un match, on pouvait passer d'une saison pourrie à une saison réussie, la meilleure du BO depuis six ans, puisque nous n'avions plus gagné de titres depuis six ans. Waouh, c'est long quand on y repense. Que représente ce Bouclier Européen pour vous qui avez un palmarès bien fourni ? Ça fait un titre et une telle victoire, c'est l'aboutissement du travail d'un staff, d'une équipe, c'est un accomplissement collectif, c'est ça le plus beau. En plus, et ce n'est pas négligeable, cette victoire nous permet de nous qualifier pour la H Cup, chose que l'on n'avait pas réussi à faire par le biais du championnat. Donc ce Challenge Européen nous offre une double satisfaction. Entre Pau et Biarritz, ça fait longtemps que vous êtes capitaine. Comment appréhendez-vous ce rôle ? Quel genre de capitaine êtes-vous ? Dès le départ, je me suis dit qu'il ne fallait pas que cette fonction me bloque sur le terrain, qu'elle me fasse déjouer. J'ai pris donc ce rôle avec du recul tout en lui accordant une grande importance car c'est une fierté. Etre capitaine, ça signifie que votre entraîneur, tout un club comptent sur vous.

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Publié le 19 décembre 2012
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Langue Français

Extrait

"J'ai changé en devenant capitaine"

Avez-vous digéré la dernière saison ? Oui, il faut toujours passer à autre chose en sport. Mais on garde quand même en mémoire l'épilogue avec cette victoire en Challenge Européen. On est passé par tous les sentiments et on a pu voir, qu'en l'espace d'un match, on pouvait passer d'une saison pourrie à une saison réussie, la meilleure du BO depuis six ans, puisque nous n'avions plus gagné de titres depuis six ans. Waouh, c'est long quand on y repense.

Que représente ce Bouclier Européen pour vous qui avez un palmarès bien fourni ? Ça fait un titre et une telle victoire, c'est l'aboutissement du travail d'un staff, d'une équipe, c'est un accomplissement collectif, c'est ça le plus beau. En plus, et ce n'est pas négligeable, cette victoire nous permet de nous qualifier pour la H Cup, chose que l'on n'avait pas réussi à faire par le biais du championnat. Donc ce Challenge Européen nous offre une double satisfaction.

Entre Pau et Biarritz, ça fait longtemps que vous êtes capitaine. Comment appréhendez-vous ce rôle ? Quel genre de capitaine êtes-vous ? Dès le départ, je me suis dit qu'il ne fallait pas que cette fonction me bloque sur le terrain, qu'elle me fasse déjouer. J'ai pris donc ce rôle avec du recul tout en lui accordant une grande importance car c'est une fierté. Etre capitaine, ça signifie que votre entraîneur, tout un club comptent sur vous. Mais pour être un bon capitaine, il faut d'abord que je me concentre sur moi avant de m'occuper des autres. Ce rôle m'a aidé dans mon épanouissement personnel car je me suis ouvert sur l'extérieur. J'étais sauvage, je n'avais pas un caractère très ouvert, j'étais même quelqu'un de très renfermé qui ne parlait pas facilement de soi. Et à partir du moment où j'ai eu le brassard, je me suis ouvert aux autres. Au départ, je ne voulais pas montrer qui j'étais. Je donnais une mauvaise image. Celle de quelqu'un de fermé, de fier et d'hautain parce que je ne disais rien. Et quand je parlais, je pensais que ceux qui ne me connaissaient pas étaient des cons et que seule importait la vérité du terrain. Je m'étais trompé. Les retours négatifs m'ont fait réagir.

"LES JEUNES POUSSENT FORT DERRIÈRE"

Avez-vous pris des cours de communication pour évoluer, changer cette image ? J'ai travaillé mon image. Je me suis découvert, je me suis plus ouvert tout en gardant des limites quand même. Je fais attention à ce que je dis.

Quels sont les objectifs du BO cette saison ? Il faut que l'on se batte pour retrouver le Top 6 et le parfum des phases finales car ça nous manque. Pour cela, il faut repartir sur la dynamique que l'on avait en fin de saison. Finalement, c'est un peu dommage qu'elle se soit arrêtée car on était sur une bonne dynamique. Mais d'un autre côté, on avait besoin de souffler, surtout les internationaux. On avait été mobilisé l'été précédent pour préparer la Coupe du monde donc là il commençait à ne plus rien y avoir dans le moteur.

Vous adhérez donc au choix de Philippe Saint-André d'avoir laissé certains joueurs au repos cet été pour la tournée en Argentine ? Il a voulu essayer de nouveaux joueurs, les voir dans le cadre d'une tournée, en vie commune. C'est normal car c'est le début d'une nouvelle ère. S'il fait appel à moi, je viendrai avec plaisir bien évidemment. Mais pour cela, il faut que je fasse un très bon début de saison avec le BO car la concurrence est rude et les jeunes poussent fort derrière.

Hors terrain, vous êtes aussi très occupé avec notamment la création d'une marque de vêtements. En quoi se démarque-t-elle de ce que l'on connaît déjà ? On n'est pas parti sur une gamme "rugby", j'ai voulu quelque chose d'habillé, moins sportwear que les marques de rugby habituelles. Beaucoup de personnes de la sphère rugbystique me connaissent sans savoir que j'ai ma marque donc il y a beaucoup de communication à faire pour la faire connaître. On avance doucement, mais sûrement. Quand je me suis lancé, on m'a dit : "Tu vas voir, il faut cinq-six ans pour se faire connaître, pour commencer vraiment à s'implanter". Nous avons choisi de grandir doucement et de rendre vraiment la marque pérenne car ça m'intéresserait beaucoup de poursuivre même une fois ma carrière terminée.

Pourquoi avez-vous choisi cette voie ? Je me suis toujours intéressé à la mode, depuis tout petit. Et là, une société espagnole m'a sollicité. J'ai foncé car je démarrais avec une équipe déjà constituée et composée d'une styliste, d'un chef de production et d'une personne qui gère le côté marketing et commercial. Le fait de pouvoir créer quelque chose, c'était sympa, surtout qu'à l'origine, mon idée était vraiment de créer une marque rappelant bien sûr mes origines et mon côté sportif, tout en sortant ça du cadre rugbystique.

Comme sur le terrain, en dehors vous ne pouvez pas rester inactif ! C'est ça. Si je ne pensais qu'au rugby, je ne serais pas bien, pas épanoui et du coup je serais moins efficace sur le terrain. A côté du rugby, je ne suis jamais resté sans rien faire. A mes débuts professionnels, j'avais mes études en parallèle, ensuite j'ai organisé des stages pour enfants. Avoir cette activité en parallèle de ma carrière sportive me permet de penser à autre chose, de revenir sur le terrain avec plus de fraîcheur et d'enthousiasme

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