J. Raymond Legrand Ça VA le faire !

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• Publié par: le-foot-hebdo
• Publié le: 16 janvier 2013
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• Langue: Français

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J. Raymond Legrand Ça VA le faire !

4 défaites, un nul et une place de lanterne rouge. C'est le bilan des cinq premiers matchs de Jean-Raymond Legrand en tant que président de Valenciennes. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ça vous met tout de suite sous pression. Surtout quand le club sort d'une belle saison, terminée à la 12ème place, avec un maintien obtenu à quatre journées de la fin. "T'es forcément critiqué quand tu perds mais il ne faut pas paniquer non plus", se souvient celui qui a succédé à l'emblématique (et truculent) Francis Ducourrière à la tête du club nordiste, le 28 juillet 2011. Déjà actionnaire majoritaire depuis octobre 2010, celui qui a démarré sa vie professionnelle en conduisant des camions poubelles est fier aujourd'hui d'être devenu le patron d'un club qu'il a sauvé en injectant 5 millions d'euros dans les caisses voilà un peu plus de deux ans. "Le club m'appartient et je veux construire à ma façon", expliquait-il en septembre 2011 dans les colonnes de France Football. Conscient de ses lacunes dans le domaine sportif, Jean-Raymond Legrand a voulu marquer le club de son empreinte. En remaniant notamment la cellule recrutement. Il a mis en place ses hommes à lui pour en faire de très proches collaborateurs. "Je veux quelqu'un à mes côtés, qui travaille tout les jours sur le recrutement", explique-t-il. C'est la méthode Legrand: être au courant de tout, tout le temps, mais tout en sachant se soumettre aux avis des spécialistes.

Une sorte de Bernard tapie en plus modeste et beaucoup plus partageur. omniprésent, le président de VA se félicite de ne jamais empiéter sur le territoire de son entraîneur, dont il est très proche. Mais quand on met son propre argent dans le club (ce qui est de plus en plus rares chez les présidents de Ligue 1), on est forcément impliqué à 200% par tout ce qui le concerne. Sa passion, cet autodidacte qui a fait fortune dans des domaines aussi divers que la sidérurgie, la boulangerie ou le recyclage de déchets, valenciennois pure souche, l'a vit à tous les étages d'un club dont il est le supporter depuis l'âge de 5 ans. Après le match contre l'oM, en septembre dernier (victoire de VA 4-1), il ne s'est pas privé pour calmer Valbuena, accusé de détériorer le matériel du club dans le tunnel qui ramène les joueurs aux vestiaires. "Ce n'est pas parce qu'il s'appelle Valbuena qu'il a le droit de casser le tunnel", s'est-il justifié. on l'a vu aussi traiter Ibrahimovic de mal poli, parce qu'il n'avait pas répondu à son bonjour avant le match contre le PSG*... Des attitudes peu habituelles pour un président de club. Les Valenciennois lui doivent aussi la venue de l'équipe de France le 27 mai dernier pour un match de préparation de l'Euro 2012 contre l'Islande (3-2). Derrière une bonhomie un peu franchouillarde du patron de VA, se cache un bourreau de travail qui en demande beaucoup à ceux qui l'entourent. Et c'est avec la ferme intention de hisser Valenciennes dans le toP 6 d'ici trois ans (les ambitions fixées par Francis Decourrière avant son départ) qu'il a pris les rennes du club. « Je pense que c'est accessible, on va tout faire pour », estimaitil il y a un peu plus d'un an. Plutôt gonflé pour un club habitué à jouer le maintien depuis toujours, avec un budget de 30 M€. Soit la moitié tout juste que le... 6ème budget de Ligue 1, Montpellier. Sixième justement, c'est la place à laquelle Valenciennes a débuté les matchs retours. trois points derrière Rennes, quatrième. Des matchs allers terminés avec la quatrième meilleur attaque de Ligue 1, 5 buts derrière le PSG d'Ibrahimovic, mais à seulement deux petites longueurs du Lyon de Gomis et Lisandro Lopez. Conséquence directe, Daniel Sanchez a vu son contrat prolongé... d'un an. "On a décidé de se revoir l'année prochaine, quand le moment sera opportun, pour pouvoir prolonger d'une année supplémentaire, mais l'idée est quand même de continuer à travailler ensemble", acommenté Jean-Raymond Legrand, prudent. Arrivé en juin 2011 pour succéder à Philippe Montanier, Sanchez a également vu son salaire augmenter. Le président n'est pas un ingrat. Il n'est pas non plus un novice et sait qu'en football tout peut aller très vite. D'où une confiance calculée en son entraîneur.

*Interrogé par Bein Sport sur cet "incident", Ibrahimovic a donné sa version des faits : "Je ne voulais vraiment pas être impoli, car j'ai beaucoup de respect pour les gens qui me respectent (...) on dirait que je me fous vraiment de lui, mais ce n'est vraiment pas le cas. J'étais juste déjà complètement dans mon match, totalement concentré."

Il est l'homme qui fait déjà oublier Francis decourrière...

LES DATES DE JEAN-RAYMOND LEGRAND

22 février 1957 : naissance à Valenciennes.

Octobre 2010 : En injectant 5 millions d'euros dans le club, il en devient l'actionnaire majoritaire.

28 juillet 2011 : Il succède à Francis Ducourrière (74 ans) à la présidence de VA.

27 mai 2012 : Sous son initiative, l'équipe de France joue pour la première fois de son histoire à Valenciennes. Le Stade du Hainaut accueille le match France-Islande (3-2), quelques jours avant le début de l'Euro.

30 septembre 2012 : Valenciennes bat l'oM 4-1 au Stade du Hainaut pour le compte de la 7ème journée de Ligue 1. Avant de venir dans le Nord, les Marseillais avaient remporté leurs six premiers matchs.

23 décembre 2012 : Valenciennes bat Evian tG 2-1 et, grâce à ce huitième succès, boucle les matchs allers à la 6ème place du classement.