"JE REGRETTE DE NE PAS AVOIR RÉUSSI À M'IMPOSER À SAINT-ETIENNE"

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• Publié par: le-foot-st-etienne
• Publié le: 07 mai 2011
• Nombre de lectures: 7
• Langue: Français

Extrait

"JE REGRETTE DE NE PAS AVOIR RÉUSSI À M'IMPOSER À SAINT-ETIENNE"

Etes-vous ravi de rejouer régulièrement à Sochaux ? Je suis content d'être revenu dans mon club formateur et dans ma région. Je suis très heureux de pouvoir travailler avec ce groupe, ce staff et cet entraîneur (Francis Gillot, Ndlr). Que ça soit personnellement ou collectivement, ça se passe très bien. Je le dois beaucoup au coach qui me fait confiance. Ça me permet de réaliser une bonne saison et d'effacer un peu la saison que j'ai faite à Saint-Etienne.

Comment expliquez-vous justement ce décalage entre votre passage à Saint-Etienne et celui dans vos précédents clubs ? Dès que je suis arrivé à Saint-Etienne, j'ai dû composer avec la concurrence. Quand j'ai commencé à jouer, j'ai été malheureusement freiné par une blessure (Lésion aux ligaments du genou droit, Ndlr). Ensuite, il y a eu un changement d'entraîneur (Alain Perrin, Ndlr) et je n'entrais plus dans ses plans. La suite a été plus difficile surtout que j'avais vraiment envie de m'imposer dans ce club. Saint-Etienne a toujours été mon club de coeur avec Sochaux.

Je regrette de ne pas avoir réussi à m'y imposer. C'est comme cela, on ne peut pas revenir en arrière. Après, je n'ai pas cherché à m'obstiner et j'ai préféré partir dans un club moins huppé comme Grenoble pour jouer et me relancer. D'un point de vue collectif, ça ne s'est pas forcément bien passé avec la relégation, mais j'ai tout de même réussi à retrouver un rythme de jeu intéressant qui m'a permis de signer à Sochaux.

A l'époque, Saint-Etienne vivait des moments difficiles. Pensez-vous avoir subi ces évènements ? On a vécu une saison difficile. On ne peut pas le nier. Il n'y a pas eu beaucoup de bons résultats. Il y avait aussi la Coupe d'Europe à gérer. Paradoxalement, on a réalisé un bon parcours (jusqu'en 8èmes de finale face au Werder Brême, Ndlr). Ça reste un bon souvenir quand même. Je suis ressorti plus fort de cette épreuve.

"SI LE CLUB ME RAPPELLE, J'Y RETOURNE..."

Avez-vous mesuré l'importance du mythe de l'ASSE ? C'est un club à part. C'est totalement différent des clubs que j'ai pu faire auparavant. Au niveau médiatique, aussi. On peut le constater. Beaucoup de joueurs ont eu du mal à s'imposer. C'est particulier. Maintenant, si le club me rappelle, j'y retourne quand même. (sourire) Regrettez-vous d'y avoir été ? (Il coupe) Non, je ne regrette rien. Je suis seulement déçu de ne pas avoir eu ma chance.

On m'a un peu poussé dehors alors que j'avais envie de faire de belles choses avec ce club. Je n'ai pas vraiment eu le choix. Soit je restais pour tenter de gagner ma place et on risquait de m'oublier, soit je partais pour rester dans le circuit, même dans un club moins intéressant. J'ai préféré penser au terrain. Je voulais surtout jouer. Je voulais rebondir.

Aujourd'hui, Saint-Etienne semble être reparti et vous vous éclatez à Sochaux. La parenthèse est-elle définitivement fermée ? Mon choix a été bon. Beaucoup de personnes ont rigolé de me voir partir de Saint-Etienne pour Grenoble. A l'arrivée, ça était un choix judicieux puisque j'ai pu rebondir à Sochaux. On fait une bonne saison. On est l'une des équipes qui joue le mieux avec Lorient et Lille. Que du bonheur !

Les périodes délicates que vous avez vécues à Saint-Etienne, vous aident-elles à Sochaux ? Je profite encore plus d'être sur un terrain aujourd'hui. On m'avait privé de bons moments pendant cette période. Je savoure. Ça me permet de donner des conseils aux jeunes par rapport à mes expériences stéphanoise et grenobloise. J'essaye de faire en sorte qu'ils ne répètent pas les mêmes erreurs que moi. Si on veut réussir une belle carrière, les individualités n'existent qu'avec un beau collectif. J'aime vraiment ce rôle d'encadrement auprès des jeunes.

Votre fin de saison s'annonce passionnante car vous pouvez également prétendre à la 6ème place qui devrait être européenne... Tout comme Saint-Etienne.

Maintenant que l'on est maintenu, on peut préparer au mieux la saison prochaine. On espère terminer le plus haut possible. On a une carte à jouer au même titre que Saint-Etienne, Bordeaux, Lorient ou encore Montpellier. On ne s'est pas fixé d'objectif. On compte jouer sans pression. Après trois saisons difficiles, tout ce qui vient aujourd'hui n'est que du bonus.