L'HEURE DE VERITé

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• Publié par: le-foot-hebdo
• Publié le: 09 novembre 2011
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• Langue: Français

Extrait

L'HEURE DE VERITé

Entre une équipe de l'OM qui veut ranger définitivement son début de saison au rayon des mauvais souvenirs et une formation parisienne qui cherche à confirmer qu'elle est bien le grandissime favori pour le titre de champion, le Clasico du 27 novembre est plus passionnant que jamais. Pastore face à Diarra, Gameiro contre Mandanda, Rémy contre Sakho... Ça sent les duels d'internationaux à tous les étages. et nul doute qu'aucune des deux équipes ne ressortiront pareil de ce choc de la 15ème journée au Vélodrome. Jusqu'à maintenant, la différence entre Marseille et le PSG est restée uniquement sur le papier. Recrutement pharaonique et trésor comptable pour Paris; débuts compliqués en championnat et discorde interne pour l'OM : Certes, pour l'instant tout plaide en faveur du club de la capitale, mais les deux équipes ne se sont pas encore affrontées directement et le fait que le match ait lieu au Vélodrome rééquilibre les débats. Le fait aussi que l'OM aille beaucoup mieux aujourd'hui qu'au mois de septembre, place cette rencontre parmi les vrais chocs des matchs allers. "Paris est une équipe compétitive qui joue le titre, les clasico s'annoncent palpitants" faisait remarquer Mathieu Valbuena au mois d'août dernier. Le calamiteux départ de l'OM a momentanément fait passer l'emblématique duel nord/sud au second plan, mais le net regain de forme des Marseillais, dopés par une qualification pour les huitièmes de finale de Ligue des Champions qui se profile (en cas de victoire contre l'olympiacos, elle sera quasi officielle), le replace au tout premier plan. "Avec la confiance, on a plus de sérénité et c'est plus facile d'enchaîner les bons matchs", souligne Benoît Cheyrou, dont la réintégration dans l'équipe type par Didier Deschamps n'est pas étrangère au renouveau olympien.

Remis sur les bons rails grâce à des victoires sur des promus en championnat (Ajaccio et Dijon) et une Ligue 2 en Coupe de la Ligue (Lens), l'OM a validé son retour en forme contre Arsenal. Même si le match aller au Vélodrome s'est soldé par une défaite concédée dans les dernières secondes, les Marseillais n'ont jamais été dépassés par les Anglais au cours des deux confrontations et domptent bien s'en inspirer pour la suite de leur saison. "Nous avons été vraiment très présents (ndlr : face à Arsenal), explique Steve Mandanda, très solidaires. Et cet état d'esprit nous a permis de maîtriser le match, il faut garder ça."

Côté parisien, ça va pas mal non plus. Si tout le monde attend de voir comment l'OM va chercher à museler Pastore, devenu "l'ennemi public n°1" sur la Canebière, le club de la capitale a prouvé qu'il avait des ressources. Néné a repris le bon rythme et se montre de plus en plus décisif, Ménez est en forme internationale et Gameiro concentré sur sa volonté de terminer en tête du classement des buteurs.

4 jours après OM-Olympiacos

Enfin, élément non négligeable : si l'OM a l'avantage de jouer à domicile, il reçoit l'olympiacos pour un match décisif de ligue des Champions quatre jours avant le Clasico, pendant que le PSG sera au repos. Pas d'europa League cette semaine là et donc une semaine complète de récupération pour les Parisiens après la réception de Nancy le dimanche soir (14ème journée). La veille, l'OM se sera déplacé à Montpellier, ce qui va le forcer à jouer 3 fois en 9 jours, et à chaque fois des matchs difficiles. Car si l'olympiacos paraît être un adversaire largement à la portée des Marseillais, il s'agit de la Ligue des Champions, avec une qualification pour les hutièmes en jeu, ce qui implique une forte dépense d'énergie physique et mentale.

Un peu envieux, voir jaloux, du PSG, les Marseillais savent qu'ils ont la possibilité de remettre les pendules à l'heure en battant les Parisiens. José Anigo n'a pas attendu l'automne pour se faire le porte-parole du groupe. "Le PSG se positionne en pole position pour le titre. On est dans la bataille et on va se battre. Nous, comme Lyon ou Lille, on chassera le PSG. Parce que quand on dépense 100 M€, c'est forcément pour gagner le titre. Et je ne dis pas ça pour mettre la pression sur le PSG." Plus le match va approcher, plus ce genre de discours - de bonen guerre - va devenir récurrent. Une défaite du PSG à Marseille sera immédiatement assimilée à une remise en question. Quant à un succès des Parisiens, il sera interprêté comme un nouveau grand pas vers le titre. iil ne faudra cependant pas oublier de signaler que, dans un cas comme dans l'autre, il ne s'agira "que" de la 15ème journée. Il en restera encore 23 à jouer.