LA BRETAGNE DERRIÈRE LES VERTS !

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• Publié par: le-foot-st-etienne
• Publié le: 13 janvier 2011
• Nombre de lectures: 57
• Langue: Français

Extrait

LA BRETAGNE DERRIÈRE LES VERTS !

Nous sommes au début des années 80, la folie verte n'est plus vraiment ce qu'elle était. La caisse noire est passée par là, mais la magie de Geoffroy Guichard opère toujours sur Didier Annic, Yannick Le Divenah et Patrick Chanony. Lorsqu'ils prennent la voiture et rejoignent le Forez sur un coup de tête pour voir en vrai les Verts, ils ne se doutent pas qu'ils ont mis le doigt dans un engrenage qui va les emmener à créer un club de supporters des Verts à plus de 800 kilomètres de St-Etienne. Ils ne se doutent pas non plus que vingt ans plus tard ils seront encore là à faire le même trajet entre Baud et la capitale de la Loire, plus de 12 heures de bus comme un rituel religieux, véritable pèlerinage, respecté tous les quinze jours ou presque, des côtes du Morbihan au Kop Nord de Geoffroy Guichard. "Depuis le temps, on est rodés, nous dit Thibault Laudrin qui a rejoint la section il y a cinq ans et qui organise depuis tous les déplacements. On part le vendredi soir après le boulot (il est monteur électrique : ndlr) vers 22h et on rentre le dimanche matin vers 9h. On prend le même trajet, avec les mêmes arrêts bien définis." Avec une petite centaine d'adhérents en majorité issus de Vannes, Rennes ou Brest, des Côtes d'Armor ou du Morbihan, la section 40 cohabite avec une autre section basée à Brest. "On s'entraide, continue Thibault. Parfois, on complète leur bus, parfois c'est l'inverse..." Car depuis que l'ASSE est retombée dans la hiérarchie du championnat et n'occupe plus qu'exceptionnellement les places d'honneur, comme cette saison, il est quelques fois difficile de remplir un bus. Ce sont donc parfois des minibus qui quittent la Bretagne en pleine nuit. "La santé de notre association dépend beaucoup des résultats. Nous avons un potentiel d'une centaine de supporters, nous avons même fait des déplacements à 500 parfois, mais en début de saison nous avons eu une perte de près de 60% sur Geoffroy Guichard. Par rapport aux deux saisons dernières, à lutter pour le maintien, beaucoup ont été déçus et ne venaient plus avec nous." Thibault n'est pas de ceuxlà. Né à St-Etienne en 1975, il est arrivé enfant avec ses parents en Bretagne, et c'est de l'autre côté du pays que le paternel lui a passé le virus. "Tous les étés, je reviens bien en vacances à Sainté pour voir la famille mais il n'y a pas de foot à ce moment-là (rires) !" Il est donc obligé de revenir à la rentrée... et tous les weekends ensuite à vivre au rythme du calendrier de la L1. Et si le président, Didier Annic, le premier à être tombé dans le Chaudron magique, joue encore avec les vétérans du VOC (Vannes) à son retour de pèlerinage, lui n'a jamais joué et ne s'intéresse au foot breton que lorsque les Verts viennent à lui. Si le président Romeyer et le coach jouent le jeu, c'est alors l'occasion d'accueillir officiellement les joueurs à leur arrivée à leur hôtel. Une proximité appréciée par tous ces Bretons fans des Verts qui regardent avec beaucoup de recul les polémiques qui entourent inévitablement le quotidien de leur club. "Nous, on est là pour supporter l'équipe, insiste Thibault, pas pour savoir s'il vaut mieux avoir un ou deux présidents. Moi, je gère un club de supporters, pas un club de foot avec une vingtaine de pros. Ce qu'a dit Comolli dans la presse dernièrement, peutêtre que c'est vrai, je n'en sais rien. Moi, je vois juste qu'il est venu deux fois et qu'il est parti deux fois." Et eux, ils sont encore là à souhaiter que "le club se stabilise enfin et ne fasse parler de lui que pour ses performances sur le terrain." Cette saison, le moral est revenu grâce aux joueurs de Galtier qui semblent bien partis pour suppléer dans l'esprit de Thibault ce qui reste à ce jour son meilleur souvenir de supporter, "ces quinze jours après le match de Niort en 2004 lorsque nous avons préparé le déplacement à St-Etienne pour le dernier match face à Châteauroux en sachant qu'on était sûrs de monter en L1." Cette saison, à la trêve, ils sont presque sûrs de ne pas descendre en L2...

"ON EST LÀ POUR SUPPORTER L'ÉQUIPE, PAS POUR SAVOIR S'IL FAUT UN OU DEUX PRÉSIDENTS..."

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