"LA COUPE D'EUROPE, IL FAUT L'AIMER OU NE PAS Y ALLER !"

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• Publié par: le-foot-st-etienne
• Publié le: 13 avril 2012
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• Langue: Français

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"LA COUPE D'EUROPE, IL FAUT L'AIMER OU NE PAS Y ALLER !"

M. Roux, d'après vous, que pourrait apporter une qualification européenne à l'ASSE? Que du bonheur et de belles choses mais à une condition : qu'ils abordent cette compétition avec amour comme l'ont toujours fait les Verts ou l'AJ Auxerre pour parler d'un club que je connais bien ! Or, les Français viennent cette saison de payer le choix de beaucoup de leurs clubs depuis une dizaine d'années de prendre par-dessus la jambe la Coupe UEFA ou l'Europa League. C'est une faute que n'ont jamais commis les Verts et je m'en félicite. Car il est quand même très paradoxal de se battre toute une saison pour parvenir à se qualifier pour une Coupe d'Europe et de prendre celle-ci à la légère, de faire tourner l'effectif, de donner la priorité au match de championnat qui suit, une fois qu'on est qualifié la saison d'après ! Pour moi, avec l'effectif qui était le sien, le PSG a effectué une faute professionnelle en ne sortant pas des poules de l'Europa League en 2011. Et que dire des Girondins de Bordeaux qui se sont fait sortir de la même compétition, avec un entraîneur célèbre (Laurent Blanc, Ndlr), qui n'avait pas hésité à envoyer l'équipe de CFA à Anderlecht pour se faire éliminer en 2009 ! Ces comportements sont inadmissibles et très nuisibles à l'ensemble du foot français. Donc quand on me pose la question : estce une bonne chose de se qualifier pour la Coupe d'Europe? Je réponds : quelle Coupe d'Europe? Celle qu'ont toujours disputée les Verts de Saint-Etienne ou les Bleus d'Auxerre ou celle que disputent trop souvent les clubs français d'aujourd'hui? La Coupe d'Europe, il faut l'aimer ou ne pas y aller.

Justement, en raison de ces choix difficiles dans la gestion des effectifs et des compétitions, face à ce constat français, serait-il une bonne chose que les Verts reviennent la saison prochaine sur la scène européenne? Soyons réaliste, le football professionnel français en ce moment, son état d'esprit, celui des décideurs politiques, est incompatible avec le haut niveau européen. Face à une législation qui supprime les avantages donnés aux clubs, qui tend à imposer encore davantage les joueurs, le climat n'est pas à l'investissement dans les clubs, à Saint-Etienne ou ailleurs. Ceci dit, on peut quand même réaliser de belles choses au niveau européen sans avoir des budgets faramineux, les Portugais le démontrent depuis un certain temps, et, pardon de revenir dessus, mais les Verts ou les Bleus d'Auxerre l'ont aussi démontré dans un passé pas si lointain (rires) !

Malgré leur irrégularité, les Verts de Galtier vous paraissent-ils armés pour aller chercher cette quatrième ou cinquième place? L'ASSE est une équipe qui fonctionne à l'enthousiasme avec des montées de tension qui succèdent à des chutes de tension aussi fortes. Malgré l'excellent travail réalisé par Galtier, ce constat ne me surprend pas car j'ai déjà été confronté à ce genre de groupe jeune capable de faire un mois canon et d'enchaîner avec un mois de dépression. Et Christophe sait tout ça et tente d'adapter son discours et son management à cette spécificité de son effectif. Lui aussi est un enthousiaste, un sanguin qui se maîtrise mais qui, à chaud dix minutes après le match, s'épanche facilement devant les journalistes. Mais au fond de lui il sait qu'il est condamné à ça avec le groupe qui est le sien. Je ne doute pas que son travail va finir par offrir de nouveaux beaux fruits aux Stéphanois.

"COMME AUXERRE, LES VERTS N'ONT JAMAIS PRIS L'EUROPE À LA LÉGÈRE"

Pensez-vous comme lui qu'on les a vus trop beaux? Les Verts ont fait suffisamment de performances successives intéressantes, se rapprochant des toutes premières places, pour mériter les éloges qui ont été faites. Mais, comme d'habitude dans l'opinion ou dans la presse, les louanges ou les critiques sont exagérées. Et ce n'est pas propre à Saint-Etienne. A Auxerre, en début de saison, lorsque l'équipe était huitième, tout le monde se félicitait du beau jeu pratiqué. Mais ceux qui connaissent bien le football savaient qu'il s'agissait d'un jeu très risqué et trop exposé. On voit le résultat. Pour conclure disons que les éloges étaient mérités, mais exagérés dans leur expression.