"LA FORMATION, C EST L IDENTITÉ DU CLUB"
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"LA FORMATION, C'EST L'IDENTITÉ DU CLUB"

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"LA FORMATION, C'EST L'IDENTITÉ DU CLUB" Comment pouvez-vous qualifier ce que doit être la formation à l'AS Saint-Etienne ? C'est avant une culture du club. La marque de Saint-Etienne, de tous temps, a été la formation. Nous avons toujours eu des joueurs sortis de notre centre de formation. C'est pourquoi je suis très attaché à ce que nous ayons une véritable politique de formation. Si Saint-Etienne est encore au niveau qui est le nôtre, c'est grâce à sa politique de formation, contrairement à certains clubs qui ont changé d'orientation dans ce domaine. Quels doivent être les axes de travail en matière de formation ? Il y a une évolution qu'il faut suivre. Nous devons regarder ce qui se passe ailleurs à tous les niveaux. On sait que la formation à la française fait partie des meilleures dans le monde puisque de nombreux clubs étrangers viennent chercher des jeunes joueurs en France. Il faut donc être très vigilant. Prenons l'exemple très récent de Kurt Zouma qui est frappant. Il est l'un des plus beaux fleurons de notre formation et il a été rapidement sollicité par les clubs étrangers. Il a fallu réagir vite car en matière de formation, les clubs français ne sont pas hyperprotégés. C'est une bonne chose pour nous de lui avoir fait signer un contrat professionnel (début avril) et nous comptons beaucoup sur lui. La formation coûte cher aux clubs et cela n'est pas toujours simple quand on se fait piller !

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Publié le 07 mai 2011
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Langue Français

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"LA FORMATION, C'EST L'IDENTITÉ DU CLUB"

Comment pouvez-vous qualifier ce que doit être la formation à l'AS Saint-Etienne ? C'est avant une culture du club. La marque de Saint-Etienne, de tous temps, a été la formation. Nous avons toujours eu des joueurs sortis de notre centre de formation. C'est pourquoi je suis très attaché à ce que nous ayons une véritable politique de formation. Si Saint-Etienne est encore au niveau qui est le nôtre, c'est grâce à sa politique de formation, contrairement à certains clubs qui ont changé d'orientation dans ce domaine.

Quels doivent être les axes de travail en matière de formation ? Il y a une évolution qu'il faut suivre. Nous devons regarder ce qui se passe ailleurs à tous les niveaux. On sait que la formation à la française fait partie des meilleures dans le monde puisque de nombreux clubs étrangers viennent chercher des jeunes joueurs en France. Il faut donc être très vigilant. Prenons l'exemple très récent de Kurt Zouma qui est frappant. Il est l'un des plus beaux fleurons de notre formation et il a été rapidement sollicité par les clubs étrangers. Il a fallu réagir vite car en matière de formation, les clubs français ne sont pas hyperprotégés. C'est une bonne chose pour nous de lui avoir fait signer un contrat professionnel (début avril) et nous comptons beaucoup sur lui. La formation coûte cher aux clubs et cela n'est pas toujours simple quand on se fait piller ! J'étais agent dans une autre vie, mais je peux dire que les agents font un peu la pluie et le beau temps. Pour moi, c'est un fléau au niveau des jeunes joueurs.

Que voulez-vous améliorer dans la formation stéphanoise ? Je dirai qu'il y a déjà un beau travail d'accompli. Maintenant - et c'est dur à dire - nous ne pouvons pas faire du social. Il faut être hypersélectif pour être encore plus compétitif. Nous devons être sur les meilleurs jeunes, même s'il y a une grosse concurrence, d'abord sur les régions Loire et Rhône-Alpes, mais aussi audelà. Nous sommes déjà présents sur la région parisienne et sur la région Provence-Alpes Côte d'Azur, mais nous devons l'être sur l'ensemble du territoire français, tout comme sur les pôles Espoirs. Je veux également que l'on travaille sur la pré-formation et sur l'école de football, pour être encore plus compétitifs comme le sont tous les grands clubs comme l'Ajax et Barcelone. Il faut regarder ce qui se fait de mieux ailleurs. Il y a aussi ce que réalisent les clubs français comme Rennes.

Mais comment éviter les écueils liés à la pré-formation ? Il ne s'agit pas de faire venir à Saint-Etienne des gamins de 7-8 ans provenant d'autres régions. Essayons d'abord d'avoir les meilleurs régionaux. Quand on fait venir un joueur de loin, il ne faut pas qu'il soit très jeune. Nous devons donc tenir compte de l'éloignement familial et il est préférable de développer le partenariat avec les clubs.

Comment envisagez-vous la post-formation qui n'est pas toujours performante dans les clubs ? Pour moi, la post-formation doit être un plus pour le club, mais nous devons la développer d'une autre manière. Pourquoi ne pas prêter certains jeunes pour qu'il y ait une transition dans leur parcours car il y a une grosse différence entre la Ligue 1 et le CFA. Comme nous l'avons fait pour Gomis qui a été prêté à Troyes et quand il est revenu, il s'était aguerri. Nous devons aussi suivre certains joueurs en Ligue 2, en National et pourquoi pas en CFA. On peut les acquérir en les laissant dans leurs clubs d'origine dans un premier temps. On peut miser sur ces jeunes qui ne sont pas encore prêts pour la Ligue 1. Certains grands clubs européens travaillent de cette façon.

Faire signer des jeunes formés au club est donc l'objectif ? On veut bien sûr faire signer ceux qui ont un gros potentiel. C'est évidemment pour nous une priorité. La formation, c'est l'identité du club et les valeurs du club. C'est ce que nous voulons défendre avant tout.

Quel est votre sentiment quand vous voyez des jeunes s'épanouir en Ligue 1 sous le maillot vert après avoir fait leurs classes à Saint-Etienne ? C'est un sujet de satisfaction et pour moi, c'est comme cela que Saint-Etienne réussira à maintenir son niveau et même à aller de plus en plus haut. Cela se passe souvent de cette façon pour les clubs qui réussissent au plus haut niveau. Il n'y a qu'à regarder en, Europe la différence entre Barcelone et le Real Madrid ou bien entre Manchester United et Chelsea.

Mais comment expliquez-vous que certains grands clubs ne s'intéressent que de très loin à la formation ? Il y a de gros intérêts en jeu et je pense qu'il faut regarder sur le long terme, même s'il faut tenir compte du présent. Il faut essayer de jouer sur les deux tableaux, mais il est clair que ces clubs-là ont choisi de ne pas s'inscrire dans le long terme.

Avez-vous l'occasion, malgré votre emploi du temps, de suivre les résultats des équipes des différentes catégories d'âges du club et la progression particulière de tel ou tel jeune joueur ? Bien entendu. C'est mon cheval de bataille et c'est donc très important pour moi. Mais je ne peux pas aller voir chaque dimanche les matches des équipes de jeunes car je suis très présent avec l'équipe de Ligue 1. Je suis récemment allé voir nos jeunes en Coupe Gambardella à Grenoble, mais malheureusement, je n'ai pas pu me libérer pour assister à la demi-finale qui a lieu à Mérignac près de Bordeaux parce que je suis resté avec les professionnels. Mais j'ai déjà vu pas mal de matches, j'assiste à des entraînements et je fais progressivement connaissance avec nos jeunes joueurs. Je le fais avec plaisir.

"IL N'Y A QU'A REGARDER LA DIFFÉRENCE ENTRE BARCELONE ET LE REAL MADRID"

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