Le maître du camouflage
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Description

Le maître du camouflage Les caméléons sont issus des lézards dont les plus anciens fossiles connus datent d'il y a environ soixante-cinq millions d'années. Mais les fossiles anciens incontestables de caméléons sont assez rares. Le plus vieux date d'il y a vingt-six millions d'années et a été découvert en Europe centrale.

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Publié le 26 juillet 2011
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Langue Français

Extrait

Le maître du camouflage

Les caméléons sont issus des lézards dont les plus anciens fossiles connus datent d'il y a environ soixante-cinq millions d'années. Mais les fossiles anciens incontestables de caméléons sont assez rares. Le plus vieux date d'il y a vingt-six millions d'années et a été découvert en Europe centrale. Le terme caméléon est issu du latin chamaeleon lui-même issu du grec khamaileon, le terme se décompose en deux racines khamaiqui signifie sur la terre, sur le sol et de leon qui signifie lion.

Ils forment une famille de reptiles qui vivent principalement en Afrique et dans les îles alentours ainsi qu'au sud de l'Europe (Espagne, Portugal et Grèce) et au Moyen Orient. Toutefois, l'île de Madagascar est considérée comme le berceau des caméléons car c'est là que se trouvent la majorité des espèces existantes ainsi que la plus forte variété de formes.

Les caméléons présentent de nombreuses particularités anatomiques et biologiques à commencer par leurs yeux. Ils sont proéminents dotés de mouvements indépendants qui leurs permettent de surveiller de tous cotés l'approche de prédateurs ou de repérer une proie. Dans ce cas, ils convergent vers elle pour obtenir une meilleure précision. Quasiment dépourvus de bâtonnets (cellules réceptrices du fond de l'oeil), les caméléons ont une très mauvaise vue nocturne.

Cette capacité est due à la présence de chromatophores, cellules de peau dotées de pigments colorés

Après avoir trouvé une proie encore faut-il l'attraper. Pour cela, ils utilisent leur langue protractile (qui s'allonge d'elle même) dont l'extrémité est couverte d'un mucus gluant. L'animal la projette, à une vitesse pouvant atteindre 20 km/h, avec une grande précision sur sa proie, puis la ramène dans sa bouche.

Autres originalités anatomiques, leur queue et leurs doigts. Contrairement à leurs cousins les lézards, leur queue, assez longue peut s'enrouler sur elle-même et est utilisée pour assurer une meilleure prise dans les arbres. Leurs doigts griffus, regroupés en deux blocs opposables, forment une espèce de pince utilisée pour agripper les branches.

Madame et monsieur caméléon sont très souvent différents. Les mâles sont en général plus grands et plus gros. En outre, leurs attributs, casques, crêtes et cornes, sont beaucoup plus développés que chez leurs congénères femelles. Certaines n'en possèdent pas.

Leurs robe est également différente, les mâles ayant la plupart du temps des couleurs plus vives et contrastées.

En parlant de couleurs, parlons de leur mimétisme. Cette capacité est due à la présence de chromatophores, cellules de peau dotées de pigments colorés. Il en existe de quatre types : noir, bleu, rouge et jaune. Les brusques modifications de couleur des téguments sont dues aux variations de taille des chromatophores, à la migration des pigments ou à la réorientation de lamelles réfléchissantes, sous contrôle hormonal, nerveux ou mixte. Mais contrairement à une croyance très répandue, il ne s'agit pas d'homochromie (une stratégie pour échapper à un prédateur consistant à ressembler au niveau de la couleur à l'environnement propre). Si ses motifs et sa couleur de base vont de pair avec son habitat, les caméléons utilisent ce mécanisme pour indiquer leur état à leurs congénères : stress, parade nuptiale, gestation, maladie, température, soumission.

Si vous souhaitez en adopter un, notez qu'en France la législation impose désormais la possession d'un certificat de capacité pour élever la quasi-totalité des espèces de caméléon, sauf de rare espèces considérées comme assez faciles et/ou très reproduites en captivité. En terrariophilie, ils sont considérés comme difficiles à maintenir en du fait qu'ils sont très dépendants de la température de l'hygrométrie et qu'ils ont un fort besoin de soleil et d'une très forte aération. Si cela vous tente quand même : bon courage !

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