Le rugby à 7 français tente d exister
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Le rugby à 7 français tente d'exister

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Le rugby à 7 français tente d'exister La France n'est pas un pays qui a la culture du rugby à 7 comme peuvent l'avoir des pays de l'hémisphère sud. Depuis deux ans, la fédération s'est attelée à une tâche extrêmement difficile : développer ce sport dans notre pays et donner les moyens à l'équipe nationale d'atteindre le plus haut niveau que les Français n'atteignent malheureusement que trop irrégulièrement. Pour cela et pour donner du crédit à l'équipe de France, les responsables se sont attelés à convaincre des joueurs de XV de venir participer à des tournois. Mais les clubs du Top 14 rechignent à libérer leurs joueurs et vu le calendrier des quinzistes qui sont quasiment sur le pont 11 mois sur 12 on peut les comprendre. En 2009, par exemple, le sélectionneur Thierry Janezeck voulait sélectionner Vincent Clerc pour la Coupe du monde qui se disputait pendant trois jours à Dubaï au mois de mars. Mais l'ailier toulousain qui revenait de blessure après huit mois d'indisponibilité avait décliné l'invitation. De toute façon, son entraîneur Guy Novès avait fait savoir qu'il ne le libèrerait pas. Comme Julien Malzieu, lui aussi pressenti pour cette Coupe du monde, Vincent Clerc a joué à 7 au tout début de sa carrière. A 7, la saison est différente de celle des quinzistes. Elle commence en septembre et se termine mi-juillet.

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Publié le 26 juillet 2011
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Langue Français

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Le rugby à 7 français tente d'exister

La France n'est pas un pays qui a la culture du rugby à 7 comme peuvent l'avoir des pays de l'hémisphère sud. Depuis deux ans, la fédération s'est attelée à une tâche extrêmement difficile : développer ce sport dans notre pays et donner les moyens à l'équipe nationale d'atteindre le plus haut niveau que les Français n'atteignent malheureusement que trop irrégulièrement. Pour cela et pour donner du crédit à l'équipe de France, les responsables se sont attelés à convaincre des joueurs de XV de venir participer à des tournois. Mais les clubs du Top 14 rechignent à libérer leurs joueurs et vu le calendrier des quinzistes qui sont quasiment sur le pont 11 mois sur 12 on peut les comprendre. En 2009, par exemple, le sélectionneur Thierry Janezeck voulait sélectionner Vincent Clerc pour la Coupe du monde qui se disputait pendant trois jours à Dubaï au mois de mars. Mais l'ailier toulousain qui revenait de blessure après huit mois d'indisponibilité avait décliné l'invitation. De toute façon, son entraîneur Guy Novès avait fait savoir qu'il ne le libèrerait pas. Comme Julien Malzieu, lui aussi pressenti pour cette Coupe du monde, Vincent Clerc a joué à 7 au tout début de sa carrière. A 7, la saison est différente de celle des quinzistes. Elle commence en septembre et se termine mi-juillet. Il y a deux mois et demi de travail puis quatre tournées IRB tous les mois et demi à peu près jusqu'en mai et après une coupure il y a quatre tournois FIRA en juin et juillet. Les joueurs sont environ 124 jours en déplacement dans l'année. Par rapport au rugby à 15, les matches sont bien plus courts, mais plus physiques. Quand les joueurs sont libérés par les clubs, c'est souvent pour un seul tournoi et ce n'est pas une solution viable car le 7 est un jeu qui requiert des automatismes qui s'obtiennent tout au long de la saison : "Par exemple, cette année le trois-quarts aile toulousain Pierre-Gilles Lakafia nous a rejoints pour le tournoi d'Hong Kong. Pierre-Gilles est un très bon joueur, mais il n'a pas pu se libérer pour les autres tournois, il n'y a donc pas eu de suivi, ce n'est pas intéressant pour nous. On ne travaille pas par à coups, mais sur la durée" explique Frédéric Pomarel, l'entraîneur de l'équipe de France. Devant la difficulté de convaincre les joueurs et les clubs de rugby à 15, la fédération a décidé de proposer des contrats à des joueurs. La saison passée, cette dernière avait 4 joueurs sous contrat tandis que cette année il y en a 8 ; l'objectif étant d'en avoir 12 l'an prochain. Quand ils ne sont pas sur les compétitions, les joueurs s'entraînent à Marcoussis et font des oppositions avec les jeunes du pôle France : "C'est clair que j'ai eu des difficultés pour avoir les joueurs, surtout en juin entre ceux qui sont blessés, ceux qui sont en vacances, c'est compliqué. Du coup, on ne peut pas toujours aligner la même équipe. Sur les tournois FIRA de fin de saison, on est déçu car on n'a pas atteint notre objectif qui était de terminer sur le podium. L'objectif est d'entrer dans le Top 8, on se donne deux ans pour ça. On était 16ème l'an dernier, là on fini la saison au 10ème rang mondial sachant que pour les JO il y aura 12 qualifiés" ajoute Frédéric Pomarel. Ancien joueur de Montpellier et de La Rochelle, Manoël Dall'Igna qui pratique le rugby à 7 depuis trois ans fait partie des huit joueurs qui ont signé un contrat avec la fédération. Ce qui lui permet de se consacrer pleinement au rugby à 7 maintenant : "Sportivement le 7 me plaît beaucoup plus. Il y a un volume de jeu plus important, plus d'attaques, de jeu qu'à 15. On a moins d'échéances, on peut bien récupérer, le jeu est plus plaisant. Et puis il y a de beaux challenges à relever avec la Coupe du monde et les J.O. Là, j'ai trouvé le bon compromis car les clubs ne sont pas très chauds pour libérer leurs joueurs. L'année dernière, j'ai failli franchir le pas, mais les contrats n'ont été proposés qu'en septembre et je ne pouvais pas me permettre d'attendre, je me suis donc engagé avec La Rochelle. Cette année, la fédération m'a proposé un contrat, je me suis mis d'accord avec La Rochelle pour résilier ma dernière année de contrat." Malgré toutes ces difficultés pour former un groupe stable sur la durée, la France est en nets progrès puisqu'elle est passée de la 16ème à la 10ème place mondiale cette année ; des résultats qui réjouissent le DTN Jean-Claude Skrela qui commence à voir la politique de la fédération porter ses fruits : "Le bilan de la saison est positif car on est parti de très loin. Pour avoir des joueurs, on a dû discuter, négocier la sélection des joueurs dans les clubs. On a réussi à battre l'Afrique du Sud, l'Angleterre, rivaliser avec les Blacks, mais on ne se qualifiait pas pour les phases finales. Là, sur les derniers tournois, on s'est qualifié pour les phases finales à Edimbourg et Londres. L'objectif, c'est de se qualifier plus souvent pour les phases finales et pour les demies des tournois. En tout cas, ce qui est bien, c'est qu'avec notre 10ème place mondiale on sera directement qualifiés pour les tournois, on n'aura pas besoin de demander des invitations". Manoël Dall'Igna est aussi optimiste que son DTN pour l'avenir : "On a un gros potentiel si tout le monde est en forme, si on n'a pas de blessés. On peut faire partie des six meilleures équipes." Rendez-vous maintenant en septembre pour la reprise des entraînements et de la saison pour confirmer toutes ces belles promesses.

8 joueurs sont sous contrat aujourd'hui, l'objectif, c'est d'en avoir 12 l'année prochaine

Manoël Dall'Igna a quitté La Rochelle pour signer un contrat avec la Fédération.

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