Le rugby doit-il avoir peur du Qatar ?
3 pages
Français

Le rugby doit-il avoir peur du Qatar ?

Cet ouvrage peut être téléchargé gratuitement
3 pages
Français
Cet ouvrage peut être téléchargé gratuitement

Description

Le rugby doit-il avoir peur du Qatar ? Après le PSG foot et le Paris handball, les Qatariens s'intéresseraient au Stade Français rugby et à l'USAP... Vous savez où se dérouleront la Coupe du monde de handball en 2015 et la Coupe du monde de foot en 2022 ? Au Qatar, bien évidemment. Le Qatar, un mot qui est sur toutes les bouches depuis plusieurs mois en France, notamment depuis qu'ils ont racheté le PSG ou même depuis qu'ils ont obtenu l'organisation de la Coupe du monde de foot. Depuis, ils ont fait du chemin en France, beaucoup de chemin, trop d'après certains. En rachetant tout d'abord le PSG Handball et en lançant au mois de juin la chaîne beIN Sport. Jusqu'à présent, le rugby n'était pas vraiment concerné, mais cette époque semble bien révolue car il semble que les Qatariens ont derrière la tête l'idée d'inonder également le marché du ballon ovale. Le succès de l'étape du circuit mondial de rugby à 7 à Dubaï, la capitale des Emirats Arabes Unis, les a interpellés et ils se sont mis à regarder de plus près ce sport qu'ils ne connaissaient pas vraiment : "Le rugby est un sport en pleine expansion. Il est de plus en plus médiatisé. Il commence à intéresser des médias nouveaux alors qu'avant il évoluait dans la confidentialité. En plus, en France, dans le Top 14, il y a de plus en plus de vedettes internationales donc ça attire forcément" explique Charles Biétry, vice-président en charge des programmes de beIN Sport.

Informations

Publié par
Publié le 21 juillet 2012
Nombre de lectures 16
Langue Français

Extrait

Le rugby doit-il avoir peur du Qatar ?

Après le PSG foot et le Paris handball, les Qatariens s'intéresseraient au Stade Français rugby et à l'USAP...

Vous savez où se dérouleront la Coupe du monde de handball en 2015 et la Coupe du monde de foot en 2022 ? Au Qatar, bien évidemment. Le Qatar, un mot qui est sur toutes les bouches depuis plusieurs mois en France, notamment depuis qu'ils ont racheté le PSG ou même depuis qu'ils ont obtenu l'organisation de la Coupe du monde de foot. Depuis, ils ont fait du chemin en France, beaucoup de chemin, trop d'après certains. En rachetant tout d'abord le PSG Handball et en lançant au mois de juin la chaîne beIN Sport. Jusqu'à présent, le rugby n'était pas vraiment concerné, mais cette époque semble bien révolue car il semble que les Qatariens ont derrière la tête l'idée d'inonder également le marché du ballon ovale. Le succès de l'étape du circuit mondial de rugby à 7 à Dubaï, la capitale des Emirats Arabes Unis, les a interpellés et ils se sont mis à regarder de plus près ce sport qu'ils ne connaissaient pas vraiment : "Le rugby est un sport en pleine expansion. Il est de plus en plus médiatisé. Il commence à intéresser des médias nouveaux alors qu'avant il évoluait dans la confidentialité. En plus, en France, dans le Top 14, il y a de plus en plus de vedettes internationales donc ça attire forcément" explique Charles Biétry, vice-président en charge des programmes de beIN Sport. Les Qatariens ont donc commencé à poser leurs jalons dans le monde du rugby par l'intermédiaire de Burrda Sport, un équipementier suisse, mais à fonds qatariens qui a signé des contrats de partenariats avec plusieurs clubs européens dont deux clubs français : Toulon, Biarritz, le club anglais de Northampton ou les Gallois de Llanelli. Les Qatariens ont utilisé leur technique habituelle : faire une proposition qu'il est difficile de refuser. Par exemple, en ce qui concerne Toulon, ils ont proposé un contrat de dix millions d'euros sur cinq ans. Difficile dans ces conditions de refuser et de faire la fine bouche. Sans surprise, les Toulonnais ont donc choisi de remplacer Puma, leur équipementier par Burrda Sport. Souhaitant poursuivre leur développement, les Qatariens ont ciblé d'autres clubs. Ils ne devraient pas s'arrêter là : "Moi je ne suis pas au courant de tout ça. Ils ne nous ont pas contactés, ça c'est sûr. De toute façon, on n'est pas demandeur, on est bien avec Nike, c'est un partenaire que nous avons depuis plusieurs années et ça se passe bien. Comme vous pouvez le voir, on aime la stabilité, ça ne nous réussit pas trop mal donc si un jour on a d'autres propositions, pour que l'on change il faudra que les produits soient de très grande qualité" nous a expliqué avec franchise le président Jean-René Bouscatel lorsqu'on lui a demandé si le Stade Toulousain faisait partie des équipes ciblées. En attendant, ils tentent aussi de mettre sur pied un championnat du monde des clubs version rugby. Alors que le calendrier international est surchargé et que les dirigeants sont souvent à la recherche de dates, l'ajout d'une compétition ferait grincer beaucoup de dents, mais comme elle devrait être richement dotée elle a de grandes chances de voir le jour. Ils aimeraient, en tout cas, que la première édition ait lieu en 2014. Avant de convaincre éventuellement quelques équipes, le format est déjà connu, Seize équipes des deux hémisphères seraient au départ de cette compétition à élimination directe, qui se disputerait sur un peu moins de trois semaines. Au niveau des participants, les quatre clubs qu'ils ont sous contrat seraient évidemment de la partie et ils voudraient bien évidemment convaincre quelques poids lourds européens d'y participer comme le Leinster, Leicester ou Toulouse ainsi que des équipes de l'hémisphère Sud. Et ce n'est pas tout car on parle aussi d'un intérêt des Qatariens pour certains clubs. Après les deux clubs de Paris en foot et en hand, ils aimeraient racheter un club, mais pas forcément le Stade Français même si Paris les inspire. Ce sont les clubs de Perpignan, Bayonne et Toulon qui auraient été visés, des discussions auraient même été entamées avec les dirigeants concernés : "On m'a déjà posé la question, je vais vous dire ce que j'ai répondu à vos confrères. Je démens ces rumeurs de reprise. Aucune discussion entre le club et des investisseurs qatariens n'ont eu lieu et elles n'auront pas lieu non plus" s'est agacé le président toulonnais Mourad Boudjellal quand on l'a interrogé sur le sujet. Même son de cloche du côté de l'Aviron Bayonnais : "C'est un peu la mode en ce moment de parler du Qatar. Ils sont associés partout, à plusieurs actions. Sauf à Bayonne. Non, je n'ai pas eu de contact avec eux et de toute façon je ne compte pas partir" assène Alain Affelou. "Financièrement, l'Aviron Bayonnais n'est pas en danger et j'ai dit et répété la saison dernière que je resterai même quand la situation était grave et que nous étions tout près de descendre en Pro D2. L'équipe était alors en difficulté au classement et j'avais dit que même si on plongeait en Pro D2, je serai toujours là. Je suis à l'Aviron tant qu'on voudra de moi et mon engagement financier n'est pas lié à la présence en H Cup." Voilà qui a le mérite d'être clair. Enfin, il y a l'USAP. Apparemment, le club a aussi été approché. Mais toutes ces rumeurs sont bizarres car elles ne collent pas complètement avec la stratégie des Qatariens qui, en général, prennent des clubs qui sont déjà bien classés dans un championnat (ce qui n'est pas le cas de Perpignan et de Bayonne et ils ne regardent souvent que les très grosses agglomérations qui ont une bonne visibilité et un nom (Londres, Paris, Manchester, Barcelone)). A moins que pour le rugby ils aient en tête de modifier leur stratégie et dans ce contexte, un club comme Perpignan, proche de Barcelone et qui a, en plus, quelques difficultés financières pourrait effectivement entrer dans leur champ de vision. Cette arrivée provoquerait une véritable révolution en Catalogne, mais elle est loin d'être acquise.

Les Qatariens ont commencé à poser leurs jalons par l'intermédiaire de Burrda Sport

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents