Les antidépresseurs sont inutiles dans 70 % des cas
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Les antidépresseurs sont inutiles dans 70 % des cas

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Description

Les antidépresseurs sont inutiles dans 70 % des cas Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs de l'université de Pennsylvanie (Philadelphie) ont réalisé une méta-analyse de six études portant sur deux antidépresseurs (la paroxéti ne, contenue notamment dans fe Seroxat, Deroxat et

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Publié le 25 octobre 2011
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Langue Français

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Les antidépresseurs sont inutiles dans 70 % des cas

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs de l'université de Pennsylvanie (Philadelphie) ont réalisé une méta-analyse de six études portant sur deux antidépresseurs (la paroxéti ne, contenue notamment dans fe Seroxat, Deroxat et Paxil, et l'imipramine contenue notamment dans leTofranil)) et incluant 718 patients présentant tous les niveaux de sévérité de la maladie pendant six semaines.

Résultat : si les antidépresseurs ont montré leur supériorité dans des milliers d'essais cliniques, c'est surtout dû au fait que les sujets retenus étaient lourdement atteints. De plus, la majorité des études ont débuté par une période de wask-out (terme anglais utilisé pour désigner une période pendant laquelle aucun traitement n'est prescrit) de deux semaines, durant laquelle les patients recevaient tous un placebo, et ceux qui étaient soulagés parce faux-médicament étaient définiti- le vement écartés de l'étude, ce quifausse les résultats finaux,

Le saviez-vous ?

L'effet placebo du latin ; «je plairai » est défini comme l'écart positif constaté entre le résultat thérapeutique observé lors de l'administration d'un médicament et l'effet thérapeutique prévisible en fonction des données strictes de la pharmacologie. Tout geste thérapeutique, valide ou non, comporte d'ailleurs une part plus ou moins grande d'effet placebo. Cet écart est de l'ordre de 30 % habituellement et peut atteindre 60-70 % dans les migraines ou les dépressions. L'état de certains patients souffrant d'affections réputées « incurables » s'en trouve parfois objectivement amélioré.

Les antidépresseurs, c'est (pas) automatique...

Les chercheurs ont ainsi montré que si les dépressions sévères sont effectivement soulagées, pour les cas les moins graves (« légers » ou « modérés s), les résultats obtenus se situent en dessous de la limite permettant de dire qu'un médicament possède au moins un petit effet. Le hic, c'est que cette particularité n'est pas précisée dans les brochures descriptives des produits pharmaceutiques. Ni les médecins, ni les patients n'en sontdonc informés. Ce qui aboutit à cette situation ubuesque : de nos jours, 70 % des patients auxquels sont prescrits ces antidépresseurs présentent des formes légères de dépression.

Quid de la psychothérapie ?

Deux petites remarques, tout de même : six semaines pour une étude portant sur les antidépresseurs, c'est court. Et il aurait aussi fallu étudier dans la durée la réponse des patients aux médocs. Certaines études ont en effet montré que la rechute était plus fréquente dans le cas des placebos. Les patients seraient ainsi plus sensibles à l'attention qui leur est portée pendant l'étude qu'aux effets réels des médicaments... Ce qui ne change guère les conclusions de l'étude : les dépressions légères doivent être traitées autrement que par des produits pharmaceutiques.

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