" Les Bleus n auront rien à perdre en Nouvelle- Zélande !"
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" Les Bleus n'auront rien à perdre en Nouvelle- Zélande !"

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Description

" Les Bleus n'auront rien à perdre en Nouvelle- Zélande !" Comment sentez-vous cette Coupe du monde qui approche à grands pas ? Thierry Lacroix a dit que la France allait être championne du monde. Partagez-vous son enthousiasme ? Et pourquoi pas si on s'en donne les moyens ! Je suis optimiste et j'ai envie de rêver ! C'est vrai qu'il y a ces deux points noirs, à savoir les matches contre l'Australie et face à l'Italie lors du dernier Tournoi, mais avec deux mois de préparation on peut rivaliser avec ce qui se fait "Ce match contre les Blacks va être un match de mieux aujourd'hui dans le monde, que ce référence, où on va pouvoir se jauger." soit l'Australie ou la Nouvelle-Zélande. La seule chose qui m'ennuie, c'est qu'on a très peu de matches amicaux avant cette Coupe du monde. Deux, c'est quand même juste. Si l'on peut rivaliser physiquement, peut-on changer en deux mois de jeu, en un mot devenir bon ? Il n'y a que l'avenir qui le dira ! C'est pour ça que ces deux matches contre l'Irlande, il faut vraiment les préparer à 2000% pour mettre les choses en place tactiquement. Les Nations du Sud ont le Tri- Nations et pas mal de matches amicaux au programme ce qui ne sera pas notre cas. Ce sera donc compliqué, mais il faut y croire. La Coupe du monde, c'est la Coupe du monde, une compétition totalement différente du Tournoi des 6 Nations ou d'une tournée d'automne. Là, on a deux mois et demi qui peuvent tout changer.

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Publié le 26 juillet 2011
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Langue Français

Extrait

" Les Bleus n'auront rien à perdre en Nouvelle- Zélande !"

"Ce match contre les Blacks va être un match référence, où on va pouvoir se jauger."

Comment sentez-vous cette Coupe du monde qui approche à grands pas ? Thierry Lacroix a dit que la France allait être championne du monde. Partagez-vous son enthousiasme ? Et pourquoi pas si on s'en donne les moyens ! Je suis optimiste et j'ai envie de rêver ! C'est vrai qu'il y a ces deux points noirs, à savoir les matches contre l'Australie et face à l'Italie lors du dernier Tournoi, mais avec deux mois de préparation on peut rivaliser avec ce qui se fait de mieux aujourd'hui dans le monde, que ce soit l'Australie ou la Nouvelle-Zélande. La seule chose qui m'ennuie, c'est qu'on a très peu de matches amicaux avant cette Coupe du monde. Deux, c'est quand même juste.

Si l'on peut rivaliser physiquement, peut-on changer en deux mois de jeu, en un mot devenir bon ? Il n'y a que l'avenir qui le dira ! C'est pour ça que ces deux matches contre l'Irlande, il faut vraiment les préparer à 2000% pour mettre les choses en place tactiquement. Les Nations du Sud ont le Tri-Nations et pas mal de matches amicaux au programme ce qui ne sera pas notre cas. Ce sera donc compliqué, mais il faut y croire. La Coupe du monde, c'est la Coupe du monde, une compétition totalement différente du Tournoi des 6 Nations ou d'une tournée d'automne. Là, on a deux mois et demi qui peuvent tout changer. Il faut vraiment y mettre de la volonté et être positif avec un groupe qui montre qu'il a envie de vivre ensemble.

Le Tournoi, c'est oublié ? Il faut passer à autre chose et gagner ce match contre la Nouvelle-Zélande...

... Avant la Nouvelle-Zélande, il y aura un premier match contre le Japon ! Ce n'est quand même pas une équipe qui nourrit de grandes ambitions.

Faudra-t-il jouer à fond ce match de poules contre les Blacks ? Ça fait plus de 20 ans que la Nouvelle-Zélande attend cette Coupe du monde et pour eux le premier match, ce n'est pas celui contre les Tonga, mais contre la France. Ça va être terrible ! Ils ne parlent même pas du match d'ouverture. Ce match contre les Blacks va être un match référence, où on va pouvoir se jauger. On va pouvoir effacer la Tournée d'automne et le match contre l'Italie. Mais attention aux Blacks...... qui n'ont finalement gagné qu'une fois la Coupe du monde ! Ce n'est pas notre problème, mais le leur. Ils ont été pendant longtemps les champions du monde des matches amicaux. Là, le contexte va être différent. Ils vont jouer chez eux.

S'ils ne sont pas champions du monde, ce sera ressenti comme une catastrophe nationale ? Ça risque d'être compliqué pour eux, mais ils se donnent tous les moyens pour y arriver. Vu le contexte, le fait qu'ils soient pays hôte, qu'ils produisent le meilleur jeu, qu'ils ont le plus de joueurs talentueux, on peut les placer comme favoris, mais vont-ils supporter la pression ? Le fait de louper depuis deux ou trois éditions leurs matches contre l'équipe de France va-t-il jouer ? Une chose est sûre, la pression est sur la Nouvelle-Zélande et pas sur l'équipe de France qui n'aura rien à perdre.

On vous sent résolument confiant pour cette équipe de France. D'où vous vient cet optimisme ? J'ai l'habitude de ces compétitions. En 1995, on est parti à la Coupe du monde après un Tournoi catastrophique (2 victoires, 2 défaites, Ndlr) et au final, on est demi-finalistes et on peut être champions du monde (même chose en 1999 où la France atteint la finale après avoir terminé dernière du Tournoi, Ndlr). La Coupe du monde, c'est vraiment autre chose, une compétition à part.

Vous avez été le premier joueur français à évoluer en Super 12. Quel souvenir gardezvous de votre saison aux Auckland Blues ? J'ai eu la chance de jouer un an là-bas et c'est comme si un footballeur français jouait une saison au Brésil. En Nouvelle-Zélande, le rugby, c'est une religion ! Le dimanche, les minots jouent au rugby du matin au soir pendant que les parents font le barbecue. Là-bas, un gamin quand il naît, son seul objectif, c'est de porter un jour le maillot des All-Blacks ! Comment expliquez-vous que les Français ne vont pas jouer en Super 15 ? C'est un système un peu particulier. L'Australie a quelque peu ouvert ses frontières pour faire venir quelques joueurs, mais la Nouvelle-Zélande ne veut pas de joueurs étrangers.

Au niveau salaires, est-ce comparable à ce qui est pratiqué en Top 14 ? Non, à part pour des joueurs exceptionnels comme Dan Carter ou Richie McCaw. C'est aussi pour cette raison qu'il y a beaucoup d'exodes et de joueurs qui viennent chez nous. Ce sont les avantages et les inconvénients du rugby néo-zélandais. Mais ça reste un championnat extraordinaire, l'un des plus relevés au monde et derrière tu peux jouer en Super 15 pour une province.

Cette arrivée massive de joueurs étrangers en France n'est-ce pas un problème pour le rugby français ? Je ne pense pas. Il ne faut pas oublier que l'arrivée de Dan Carter a été quelque chose d'extraordinaire pour Perpignan. Il a été blessé un an, mais il a beaucoup apporté aux jeunes en étant un relais au niveau du club. C'est quand même l'un des meilleurs joueurs du monde, le meilleur à son poste. Ça a été une réussite. Pour d'autres, ça s'est moins bien passé, mais ça peut arriver.

Le Stade Toulousain succombe lui aussi à la mode des étrangers cette saison. Cela vous surprend-il ? Ce n'est pas mon problème. Chacun fait comme il veut, je ne suis pas là pour gérer les intérêts de Toulouse. Le club change de politique, mais il y avait déjà eu Byron Kelleher et aujourd'hui c'est McAlister. C'est un club qui se trompe rarement dans son recrutement.

"Je vais entraîner Bastia la saison prochaine"

C'est quand même votre club de coeur, non ? Mon club de coeur, aujourd'hui c'est Bastia qui joue en Fédérale 3 ! Etes-vous impliqué dans la vie du club ? Oui, je passe entraîneur de l'équipe première. L'année dernière, je jouais quelques matches, là je prends les commandes avec Christian Cauvy.

Justement, qu'avezvous fait depuis que vous avez arrêté le rugby professionnel en 2008 ? Pas mal de choses ! J'ai notamment fait trois Dakar à moto. J'ai levé le pied parce que j'attends un heureux événement pour décembre, ce sera mon troisième. J'ai néanmoins envie de faire les championnats du monde de jet-ski avec mon ami Jean-Bruno Pastorello. Pour l'heure, je vais être consultant pour TF1 pour la Coupe du monde. Ça va être énorme ! Pensiez-vous aussi bien réussir comme consultant ? Ce n'était pas forcément prévu. J'essaie d'accumuler les expériences et ça me plaît bien.

Christian Califano Né le 16 mai 1972 à Toulon (France) Carrière : Toulon, Bourges, Toulouse (1991-2001), Auckland Blues (2001-2002, Nouvelle-Zélande), Saracens (2002-2003, Angleterre), Agen (2003-2006), Gloucester (2006-2008, Angleterre) Palmarès : Champion de France (1994, 1995, 1996, 1997, 1999, 2001), vainqueur de la Coupe d'Europe (1996), Grand Chelem (1997, 1998) International français (72 sélections, 6 essais)

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