Ma saison avec Marc Gicquel
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Description

Ma saison avec Marc Gicquel "Je n'ai pas d'agent, donc je m'occupe moi même de mes déplacements." La préparation hivernaleLa préparation hivernale "Elle s'est déroulée différemment des années passées puisque ma femme était enceinte en décembre de huit mois. On attendait une petite fille pour fin décembre, début janvier. Je savais donc que je ne me rendrai pas en Australie. Je souhaitais être présent pour l'accouchement et être aux côtés de ma fille les trois premières semaines. Ma femme a accouché le 20 décembre. J'ai fait récemment un tournoi français à Creil. Par ailleurs, en guise de préparation, j'ai surtout pensé à effectuer de l'entretien en tapant la balle tranquillement plutôt que de m'axer sur une grosse période foncière avec une lourde charge physique. Je reprendrai la compétition fin janvier lors du tournoi de Montpellier, pour enchaîner ensuite à Quimper, Marseille, Cherbourg." Les objectifsLes objectifs "J'aimerais surtout ne pas me blesser car je l'ai été en 2011 et l'année d'avant. Je me retrouve actuellement 145e au classement mondial, non pas parce que j'ai mal joué, mais parce que je me suis blessé. Mon niveau de jeu était là. J'aimerais cette année retrouver une place dans les 100 premiers. Quand j'ai été papa pour la première fois, cela changeait déjà pas mal de choses dans ma carrière. Je n'avais pas forcément envie de partir de la maison. Quand je perdais, je rentrais et j'avais du mal à refaire mes bagages.

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Publié le 21 janvier 2012
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Langue Français

Extrait

Ma saison avec Marc Gicquel "Je n'ai pas d'agent, donc je m'occupe moi même de mes déplacements."

La préparation hivernale

"Elle s'est déroulée différemment des années passées puisque ma femme était enceinte en décembre de huit mois. On attendait une petite fille pour fin décembre, début janvier. Je savais donc que je ne me rendrai pas en Australie. Je souhaitais être présent pour l'accouchement et être aux côtés de ma fille les trois premières semaines. Ma femme a accouché le 20 décembre. J'ai fait récemment un tournoi français à Creil. Par ailleurs, en guise de préparation, j'ai surtout pensé à effectuer de l'entretien en tapant la balle tranquillement plutôt que de m'axer sur une grosse période foncière avec une lourde charge physique. Je reprendrai la compétition fin janvier lors du tournoi de Montpellier, pour enchaîner ensuite à Quimper, Marseille, Cherbourg."

Les objectifs

"J'aimerais surtout ne pas me blesser car je l'ai été en 2011 et l'année d'avant. Je me retrouve actuellement 145e au classement mondial, non pas parce que j'ai mal joué, mais parce que je me suis blessé. Mon niveau de jeu était là. J'aimerais cette année retrouver une place dans les 100 premiers. Quand j'ai été papa pour la première fois, cela changeait déjà pas mal de choses dans ma carrière. Je n'avais pas forcément envie de partir de la maison. Quand je perdais, je rentrais et j'avais du mal à refaire mes bagages. Avec l'arrivée d'un deuxième enfant, je m'y suis fait, mais de toutes les façons, il ne me reste pas beaucoup d'années. Je vais faire en sorte que ma femme m'accompagne le plus possible sur les tournois. Avec la petite qui vient de naître cela va être compliqué à gérer (sourire). On laissera probablement aussi parfois les enfants aux grands-parents, et notre garçon se rendra avec nous lors de certains tournois. Thierry Ascione va aussi me suivre sur certains tournois. Il entraîne aussi Jonathan Dasnières de Veigy (230e). On va d'ailleurs faire le même programme sur les tournois français. Concernant la suite à donner à ma carrière, je fais le bilan à la fin de chaque année. Je regarde mon état de forme à chaque fois. Mon objectif de 2011 était de revenir dans les 100 premiers avec le but d'intégrer le tableau de l'US Open ce qui a été fait. Je verrai comment cela va se passer à la fin de l'année. Je mesurerai aussi mon degré de motivation car ma famille vient de s'agrandir. Le plus dur, en tennis, c'est de trouver perpétuellement cette régularité au fil des semaines. Je suis d'ailleurs très admiratif devant ces joueurs qui peuvent le faire constamment en atteignant des demi-finales et des finales sur de gros tournois. Pour éviter la lassitude, la gestion de son propre calendrier est essentielle. Dans mon cas, je ne peux pas jouer à la suite plus de trois semaines. Quand la quatrième arrive, mentalement je suis usé, et ce même si physiquement je tiens le coup. Dans la tête, il faut constamment être prêt pour être compétitif. Il faut aussi savoir poser des périodes de vacances, de repos pour récupérer. Un joueur comme Roger Federer dispute une vingtaine de gros tournois dans l'année, mais s'accorde des plages de repos pour se ressourcer."

La planification des tournois

"Il faut toujours prendre en compte son classement au moment de l'inscription d'un tournoi pour savoir si on peut y rentrer ou non. Pour ma part, cette année, j'ai décidé de supprimer de mon calendrier la campagne de tournois en Amérique du Sud sur terre battue à l'extérieur. Je ne l'ai jamais faite et je ne la ferai jamais. Je privilégie le dur intérieur. C'est une surface qui me convient très bien. Cela n'empêche que quand les tournois sur terre battue arriveront, je m'y alignerai aussi. Je présente l'avantage de ne pas mal jouer sur dur et sur terre battue."

Les déplacements, les voyages, les hôtels

"Je n'ai pas d'agent donc je m'en charge personnellement. Pour les hôtels, il y a des tournois qui s'occupent de cela. On envoie juste un mail à la direction. Ils s'en occupent ainsi que pour les transports. En général, en France, les hôtels sont pris en charge. Quand on arrive, il y a des gens qui viennent nous chercher et de même quand on doit repartir. Je regarde aussi les billets d'avion avec ce qu'il y a de moins cher. Je m'occupe de tout, mais ce n'est pas très compliqué. Par contre, cette année, Thierry Ascione va s'occuper de me trouver des partenaires d'entraînement sur mes tournois. Il m'allégera les choses à ce niveau-là."

Les sponsors

"Je suis lié avec Head et Nike. Quand je jouais très bien, j'avais un contrat bonus sur certains tournois. Mais c'est tout. Je n'ai pas de contrat financier avec ces sponsors-là. J'ai tout le matériel à disposition, mais je ne négocie pas de contrat avec eux. Depuis quelques années, c'est très dur de trouver des partenaires. Cela va faire vingt ans que je suis chez eux. J'ai eu à un moment donné un contrat financier quand j'étais 40e. Puis cela est devenu compliqué car chez Nike, ils ont eu Gaël Monfils comme Français, et Roger Federer. Cela est forcément difficile de négocier de l'argent dans ces conditions. Ils ont du monde devant et la visibilité se fait surtout avec les joueurs de ce rang. Avec Head, j'ai obtenu un petit fixe pendant deux ans. Cette relation me convient bien avec eux. J'ai tout ce qu'il faut chez Nike ainsi que pour ma famille. Si c'est pour trouver un contrat ailleurs pour une autre marque, mais pour prendre le risque de me retrouver sans rien après un an ou deux, je ne vois pas l'intérêt. Je suis arrivé dans les 100 premiers à 29 ans. C'est toujours beaucoup plus simple quand on atteint ce niveau à 20 ans pour négocier. J'ai pris ce qu'il y avait à prendre."

Les impôts

"Je paie mes impôts comme tout le monde (rires) aux alentours de 50% de mes gains. Je dois faire attention. Je ne suis pas un gars flambeur qui aime les grosses voitures. Je ne suis pas non plus du genre à faire le radin à tout "gratter", mais j'ai anticipé beaucoup de choses en cas de blessures. Pour éviter d'être exonéré, je n'ai pas voulu partir en Suisse. Comme je suis rentré dans le top 100 sur le tard, je savais pertinemment que je n'avais pas dix ans devant moi pour gagner pas mal d'argent. D'autre part, si j'étais parti en Suisse et que ma femme n'aurait pas été forcément d'accord, je ne me serais pas vu de l'imposer car cela aurait été un choix égoïste de ma part, en étant rarement là. Mais si elle avait été d'accord, j'aurais suivi le pas. Ma femme est Parisienne, je suis très bien à Paris. On paie des impôts, cela fait partie du jeu."

Les anecdotes

"C'était au tournoi de Halle sur gazon et je jouais contre Benjamin Becker. J'ai pris un service dans les parties à plus de 200 km/h. J'ai fini le match avec des nausées. Pendant la partie, le kiné est arrivé, je me suis allongé sur le central. Les gens riaient car on me mettait de la glace dans le caleçon. Le soir, j'ai fait un malaise vagal, j'ai vomi. J'ai abandonné le lendemain. En 2011, je me souviens que je suis arrivé à Nottingham sur un Challenger. Des gens nous attendaient à l'aéroport. J'ai pris la mauvaise voiture. Je me suis retrouvé sur un autre tournoi, mais féminin !"

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