Michaël Gregorio « Sur scène, j ai trouvé un défouloir ! »
3 pages
Français

Michaël Gregorio « Sur scène, j'ai trouvé un défouloir ! »

Cet ouvrage peut être téléchargé gratuitement
3 pages
Français
Cet ouvrage peut être téléchargé gratuitement

Description

Michaël Gregorio « Sur scène, j'ai trouvé un défouloir ! » Comment se sont passées tes expériences de doublage sur les films d'animation « Gnoméo et Juliette » et « hop » ? C'était nouveau pour toi ? Michael Gregorio : Ce n'était pas la première fois, car j'avais eu quelques expériences auparavant, mais de façon plus modeste, dans « the kids are all right » et « allez raconte ! ». J'ai par la suite fait un stage de doublage, parce que cela me plaisait. J'ai quasiment été appelé en même temps pour « Hop » et « Gnoméo et Juliette ». Deux belles expériences ! J'étais alors au Bataclan et j'avais un peu peur parce que cela demande beaucoup d'énergie. en particulier dans « Gnoméo et Juliette » parce qu'il y a beaucoup de scènes d'action, ce qu'ils appellent les « react ». Cela crie dans tous les sens ! (rires) Des expériences amusantes ? oui, c'est super drôle à faire ! tu es au chaud dans une cabane alors que ton personnage tombe d'un arbre ou est trimballé dans la gueule d'un chien ! Il faut donc essayer de retrouver le mouvement et l'énergie. Il faut le vivre sinon ça ne marche pas. C'était très rigolo, très amusant à faire ! et puis, c'est aussi d'une certaine manière un retour à mes premières amours, parce qu'avant de faire de la musique et de l'imitation, je faisais du théâtre. C'est grâce au théâtre et ma passion pour la musique que j'ai découvert que je pouvais m'amuser avec ma voix. J'ai en plus réalisé un de mes rêves avec toutes ces expériences de doublage !

Informations

Publié par
Publié le 30 juillet 2011
Nombre de lectures 4
Langue Français

Extrait

Michaël Gregorio « Sur scène, j'ai trouvé un défouloir ! »

Comment se sont passées tes expériences de doublage sur les films d'animation « Gnoméo et Juliette » et « hop » ? C'était nouveau pour toi ? Michael Gregorio : Ce n'était pas la première fois, car j'avais eu quelques expériences auparavant, mais de façon plus modeste, dans « the kids are all right » et « allez raconte ! ». J'ai par la suite fait un stage de doublage, parce que cela me plaisait. J'ai quasiment été appelé en même temps pour « Hop » et « Gnoméo et Juliette ». Deux belles expériences ! J'étais alors au Bataclan et j'avais un peu peur parce que cela demande beaucoup d'énergie. en particulier dans « Gnoméo et Juliette » parce qu'il y a beaucoup de scènes d'action, ce qu'ils appellent les « react ». Cela crie dans tous les sens ! (rires)

Des expériences amusantes ? oui, c'est super drôle à faire ! tu es au chaud dans une cabane alors que ton personnage tombe d'un arbre ou est trimballé dans la gueule d'un chien ! Il faut donc essayer de retrouver le mouvement et l'énergie. Il faut le vivre sinon ça ne marche pas. C'était très rigolo, très amusant à faire ! et puis, c'est aussi d'une certaine manière un retour à mes premières amours, parce qu'avant de faire de la musique et de l'imitation, je faisais du théâtre. C'est grâce au théâtre et ma passion pour la musique que j'ai découvert que je pouvais m'amuser avec ma voix. J'ai en plus réalisé un de mes rêves avec toutes ces expériences de doublage !

Très énergique dans tes spectacles, le doublage te prive d'une certaine manière de ton corps pour mieux te concentrer sur ta voix, non ? Il faut quand même se servir de son corps pour faire passer l'énergie ! C'est vrai qu'au départ, j'ai eu du mal à retrouver la même énergie que j'avais sur scène. J'étais un peu perdu, je n'avais pas mes repères... Ce n'est pas facile d'aller chercher ce dynamisme alors que l'on est dans un studio, tout seul. C'est un exercice très particulier en effet !

Comment s'accapare-t-on un personnage de dessin animé et arrive-t-on à le faire vivre ? La première chose est de voir le film avant, comme cela tu t'imprègnes du personnage. tu as aussi quelqu'un qui va t'aider et t'orienter dans les intentions et dans la compréhension du personnage. Là, étant donné que nous étions sur des dessins animés, cela était assez lisible et simple à faire. on voit très vite quelles personnalités ont les personnages : que ce soit pour Gnoméo qui a ce côté un peu brave et un peu naïf, et puis robbie, dans « Hop », qui est presque tout l'inverse. Il n'est pas du tout naïf pour le coup, il est malicieux, il se la pète !

En retour, cela a-t-il influencé ton jeu sur scène ? Ce qui était intéressant, c'est que jusqu'à présent je ne me servais pas assez de la comédie dans le spectacle. Depuis que j'ai commencé à faire cet exercice de doublage, j'ai intégré de plus en plus de comédie sur scène. J'ai toujours eu ce complexe du comédien, alors que j'ai démarré comme ça au départ. au final, je me suis un peu plus lâché sur scène et cela m'a enrichi. Cela a libéré quelque chose chez moi. De là à savoir si c'est le fait d'être resté trois mois au Bataclan ou l'expérience de « Gnoméo » ? Je pense que c'est un peu le mélange des deux expériences.

Y a-t-il des similitudes entre l'imitation et le doublage ? C'est complètement différent ! Il faut d'abord jouer la comédie dans le doublage, mais le but n'est pas de faire du cartoon. Il faut en premier lieu donner une vie et une âme au personnage. Ce qui m'intéresse est qu'il y a quand même un travail de la voix, et cela passe d'abord par le travail de comédie. si l'intention est juste, la voix suit. Dans le travail que je fais sur scène, il y a aussi l'intention et l'interprétation, mais davantage tournées vers la caricature, le détournement. au final, je pense que ce sont deux choses différentes, mais très complémentaires.

Ta voix te demande-t-elle un soin particulier, une hygiène de vie ? J'essaie évidemment de faire attention, mais je ne suis pas non plus un chanteur lyrique ! en tournée, je fais plus attention, je ne prends pas de cuite tout simplement ! (rires) Je peux boire une bière ou un verre de vin avec l'équipe, mais après, c'est comme tout, il faut le faire avec modération, ne pas abuser. pendant la tournée, je ne travaille pas ma voix, parce qu'elle s'entretient toute seule.

Comment s'est passée ta tournée jusqu'à présent ? La tournée s'est super bien passée ! elle a été très bien accueillie, aussi bien au niveau du public qu'au niveau de la presse. Ce qui est génial, c'est que nous avons dans la salle des gens très différents, et cela m'a vraiment surpris. Je pensais que j'aurais des gens de ma génération ou un peu plus âgés. en réalité, j'ai des enfants de sept ans qui ne comprennent pas toutes les références, mais qui s'éclatent. Il y a aussi des grands-parents qui s'amusent. C'est très large et très rigolo. Cela me fait vraiment très plaisir ! et puis, j'ai envie d'interpréter et de reprendre des artistes que j'aime, même si parfois on ne s'y attend pas forcément. C'est ce qui se passe quand je reprends alain Bashung ou quand je m'amuse avec ACDC. on s'éclate ! Je finis même le spectacle sur « Louxor j'adore » de philippe Katerine en me jetant dans le public. Ce sont des moments que j'adore !

Y a-t-il des voix que tu aimerais faire sur scène mais qui te résistent encore ? oui bien sûr ! Il y a sting, stevie Wonder, Gainsbourg par exemple. Il y aurait vraiment quelque chose à faire en ce moment avec Lady Gaga aussi, mais vocalement, je ne peux pas. en revanche, il faudrait que je trouve des choses à faire visuellement. Il faut que je réfléchisse encore...

Quand tu décides d'imiter quelqu'un, cela te demande-t-il beaucoup de travail ? Cela dépend. Cela peut venir très vite ou demander un travail très long, comme cela a été le cas avec Jacques Brel. Cela a été pareil avec Johnny Hallyday, qui est une voix très récente pour moi. Je ne le faisais pas avant et je l'ai vraiment travaillé à fond. C'est une voix incontournable, mais bizarrement cela m'intéressait moins, parce qu'il a été tellement imité...

Quand on te voit sur scène, on a l'impression que tu réalises aussi un fantasme de rock-star... plus ça va et plus c'est clairement ça ! C'est drôle parce qu'au début, je ne m'en rendais pas compte ! (rires) en fait, c'est un échange avec le public. Quand la salle est noire et que le public se met à crier, il y a cinquante pourcents du travail qui est fait et après, c'est facile. Je crois que l'imitation et la comédie ne sont qu'un prétexte, car ma passion est d'être sur scène ! C'est mon grand kif. on reçoit beaucoup d'adrénaline, donc il y a un côté addictif. plus j'en fais, plus j'en ai besoin ! Là, cela fait dix jours que je ne suis pas monté sur scène et il me tarde de retrouver l'équipe. Il y a vraiment un côté « rock » dont je ne m'aperçois finalement que maintenant. petit à petit, moi qui suis plutôt réservé dans la vie, j'ai trouvé sur scène un défouloir ! Je termine même sur les sièges ! (rires)

« Gnoméo et Juliette », sorti en dvd. « Hop », au cinéma depuis le 6 juillet. « Michael Gregorio pirate les chanteurs », en tournée dans toute la France.

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents