Olivier SADRAN Toulouse, doucement mais sûrement

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• Publié par: le-foot-hebdo
• Publié le: 14 septembre 2011
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• Langue: Français

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Olivier SADRAN Toulouse, doucement mais sûrement

C'est le plus jeune des président de club, mais certainement pas le moins occupé. Quand il n'est pas dans les tribunes du Stadium de toulouse ou d'un autre stade de Ligue 1, pour soutenir son équipe, le patron du tfC dirige Newrest et ses 15 000 employés répartis dans 43 pays, au Chiffre d'affaires de 600 millions d'euros. olivier Sadran, 42 ans, a le sens des affaires. Dans les années 90, il arpentait les nombreux chantiers toulousains sur son scooter pour proposer des repas aux ouvriers. Les prémices de la société de vente de repas aux compagnies aériennes qu'il dirige aujourd'hui. Le sens des affaires et la passion du sport, qui a poussé ce toulousain pure souche à reprendre le tfC en juillet 2001. "C'est une PME comme les autres, avec une centaine de salariés" dit-il en parlant de son club. "Je suis un fan de sport, je n'ai pris le club que par passion. J'ai mis 11 M€ dedans". Au départ, il en fallait de la passion. Quand il reprend le club, ce dernier, relégué sportivement en Ligue 2, est rétrogradé en National par la DNCG. Mais deux ans plus tard, grâce à ses millions et son bon sens, toulouse retrouve la Ligue 1 au terme de deux saisons inoubliables.

Président sans paillettes, olivier Sadran préfère les tribunes aux loges VIP. D'ailleurs, quand on lui demande quel est son meilleur souvenir à la tête du tfC, il retient la montée de National à Ligue 2 en 2002, avant la troisième place obtenue au terme de la saison 2006/2007 qui a valu au tfC de disputer la Ligue des Champions. "Des souvenirs, il y en a beaucoup. Ce n'est pas obligatoirement toujours lié à la troisième place, même si c'est un excellent souvenir. Le moment le plus fort restera vraisemblablement et à tout jamais la montée de National à Ligue 2" explique-t-il sur le site Mercato 365. Sadran préfère aussi les entraineurs comme Alain Casanova (qui n'avait jamais été entraineur n°1 avant), à qui il a donné sa chance en 2008 à la place d'elie baup, que les stars au nom ronflant. De toutes façons, le club n'aurait pas les moyens de se les payer. et pas question de mettre les comptes du club dans le rouge. Même chose pour son équipe. Pas de stars mais des joueurs choisis d'abord pour leur état d'esprit, qui partagent les mêmes valeurs. Mais cela ne veut pas dire qu'il n'a pas d'ambitions. "Les objectifs sont toujours les mêmes : d'être un club familial et pérenniser le club durablement en L1" affirme-t-il. Cela commence à prendre forme mais on veut toujours essayer d'aller chercher la performance la plus haute. (...) Au niveau classement, on a potentiellement et théoriquement la chance de pouvoir être dans la première partie du tableau. On fera tout pour se rapprocher du sommet". Une façon bien à lui de mettre un peu de pression ?

Sûrement. Passionné de marathon (en 2009, il a couru celui de toulouse en 3h 23), olivier Sadran n'agit jamais dans la précipitation. C'est sans doute pour cela que l'été dernier il a vendu Gignac à l'oM contre 16 M€. C'est aussi pour cela que pendant le mercato, il a fermé la porte à Moussa Sissoko, malgré de nombreuses propositions. Selon lui (l'avis est partagé par Alain Casanova), le jeune international toulousain n'a pas réalisé une grande saison et doit encore franchir un pallier avant de partir. histoire aussi de rapporter plus à son club formateur. Président à dimension humaine, olivier Sadran reste quand même un redoutable homme d'affaires. Cela ne l'empêche pas d'être obsédé par la qualité du spectacle proposé par son équipe. "On a beaucoup de travail à faire sur l'amélioration du jeu et au niveau du plaisir que l'on donne aux spectateurs qui viennent au Stadium" prévenait le président toulousain en début de saison. "C'est toujours le terrain qui délivre sa vérité" aime rappeler le président du tfC. Comme dans le monde des affaires, même si de temps en temps il faut savoir sérieusement accélérer. Le tfC en est-il capable dans la ville du Stade toulousain?

"Les objectifs sont toujours les mêmes : être un club familial et pérenniser le club durablement en L1"

> Les daTes d'OLivier sadran

1969 : Naissance à toulouse.

1988 : Création de sa première société, Sport Pulsion, spécialisée dans le saut à l'élastique.

1996 : Création de Catair, société de catering aérien avec son premier client Air Liberté.

1997 : Revend Corest au géant Sodexo.

2001: Sadran cède à sa passion et reprend le tfC qui vient d'être rétrogradé en National par la DNCG.

2003 : Deux ans tout juste après avoir été rétrogradé en National, toulouse retrouve la Ligue 1.

2005 : Création de la marque Newrest, spécialisée dans la vente de repas pour les compagnies aériennes.

2007 : Le club termine 3ème de Ligue 1 et se qualifie pour la Ligue des Champions. Le tfC ne gagnera qu'un seul de ses matchs de poule et sera éliminé.

2008 : Le club se sauve de justesse en terminant à la 17ème place. Au terme de la saison, Sadran décide de mettre Alain Casanova à la tête de l'équipe à la place d'elie baup.

2009 : Réalise le temps de 3h23 au marathon de toulouse.