PEUT-ON MISER SUR LA GÉNÉRATION GAMBARDELLA ?

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• Publié par: le-foot-st-etienne
• Publié le: 30 juin 2011
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• Langue: Français

Extrait

PEUT-ON MISER SUR LA GÉNÉRATION GAMBARDELLA ?

"Voilà maintenant plus de trente ans que j'attends que l'ASSE retrouve une grande équipe pour revenir au stade Geoffroy-Guichard. Je me désespère de voir tout ce temps qui passe et rien qui ne change vraiment dans les résultats. Pourtant, tous les ans, le budget du club a toujours fait partie du top 10. Il faut donc croire que le problème n'est pas seulement financier... même s'il est l'aussi. Il faut donc relativiser et être conscient que trop d'erreurs dans le management sportif ont été réalisées par les présidents successifs, ceux d'hier comme ceux d'aujourd'hui, trop souvent interventionnistes quand bien même ils ne connaissent pas grand-chose du football. J'ai été content de voir Dominique (Rocheteau) revenir au club, mais je me demande quel pouvoir il a. J'espère seulement qu'il a son mot à dire, en relation avec Galtier, pour le recrutement. Car c'est là que le bat blesse, trop de joueurs moyens ont été recrutés à prix d'or pour un rendement médiocre et au final un appauvrissement progressif des finances du club. Comme dans le même temps, le centre de formation, longtemps délaissé, ne fournissait plus de bons jeunes, la situation ne pouvait qu'empirer. Aujourd'hui, un club comme l'ASSE a plus intérêt d'avoir le meilleur recruteur de jeunes que le meilleur des pros. Ils doivent s'inspirer de ce qu'ont fait ou font encore Auxerre, Sochaux, Lorient ou Lille qui avec des budgets souvent inférieurs ont réussi à s'appuyer sur leur centre de formation. Les Verts ont aussi formé, mais pour vendre les meilleurs et les remplacer par moins bons et plus chers. Comme dans le même temps, la relève n'était pas assurée... Les bons résultats en Gambardella ne font pas tout, encore faut-il savoir l'exploiter. Pour l'avoir aussi remporté en mon temps, nous n'avions pourtant été que deux à passer professionnel. Il fallut attendre la génération suivante, celle des Synaeghel, Sarramagna, Revelli, Repellini, Santini, elle aussi détentrice de la coupe, pour que Herbin les lance vraiment avec le succès que l'on sait. Mais ils avaient huit ou neuf ans de moins que moi... autant de temps de perdu à recruter ailleurs pour enrichir le recruteur de l'époque, M. Garonnaire, qui semblait souvent préférer ce qui n'était pas de St-Etienne. Lorsque je regarde St-Etienne jouer aujourd'hui, je ne vois guère que Loïc Perrin, en joueur cadre, à pouvoir endosser le statut de formé au club, même Jérémie Janot ne le peut pas lui qui est arrivé tard de Valenciennes. Les autres, les Nery, Guilavogui, Ghoulam, Rivière... sont encore trop jeunes et tendres. On ne peut pas s'appuyer dessus. Il le faudra pourtant si le club veut progresser et se donner les moyens, en en vendant quelques-uns, de renforcer sa structure de formation pour qu'une vente génère deux ou trois pros formés au club. Je sais que c'est difficile, mais les Verts n'ont plus le choix car ils n'ont pas les moyens de rivaliser avec les meilleurs. Cela me paraît plus cohérent dans leur stratégie de développement. Cette saison, c'est vrai, on a senti quelque chose se lever à Geoffroy-Guichard, un nouvel esprit qui malheureusement n'a pas duré. Sans aller jusqu'à rêver d'être champion de France, ce qui est devenu impossible, une ville et un club comme St-Etienne devraient jouer au moins la Coupe d'Europe tous les ans ou presque... Nous n'en sommes pas encore là".

67 ANS, ANCIEN DÉFENSEUR INTERNATIONAL DE L'ASSE (1962-1980)

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"CETTE SAISON, MALGRÉ TOUT, ON A SENTI QUELQUE CHOSE SE LEVER À GEOFFROY GUICHARD..."